Derrière la porte (jeudi, 03 avril 2014)

J’aime ces visites rêvées, odyssées dans ces rues de banlieue auxquelles on ne prêterait sinon jamais attention. Elles sont peuplées d’imaginaire, les maisons, ré enchantées. Les portes s’ouvrent, notre petite troupe rangée derrière le pavillon s’y engouffre, y découvre monstres et sirènes, d’étranges habitants. Ici une mante religieuse prête à dévorer les visiteurs refugiés au milieu du salon, là un couple d’esseulés qui parle sale par claviers interposés. Une autre demeure est habitée à tous les étages de Clocs, créatures sans queues ni têtes, rampantes, proliférantes et incontrôlées, qui forcent le contact sans prêter à communiquer. On en rit et on joue, quoique… Derrière un autre porche, trois femmes comme ensorcelées dans leur histoire de famille. Nous les regardons danser attablées sur le toit d’en face, à ne rien se céder, leurs ombres gigantesques projetées sur les murs au-delà d’un terrain vague comme des égos démesurés. Elles nous rejoignent dans la maison, scène idéale des conflits irrésolus, et nous jettent un sort pour nous entrainer dans leur jeu. Avec elles, avec les autres je danse, une fois encore.  

C’était Mantodea de Sophie Blet, Elle aurait voulu… de Raphaëlle Bouvier et Maxime Potard, Cloc de Anaïs Lelièvre, Vibrations solidiennes de Soizic Muguet, dans des maisons de Saint-Ouen avec Hors Lits.

Guy

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