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Sauvages

Céline Gayon, en grande carcasse joue l'ingrate qui se rêve une vamp', devant sa glace avantages en avants, s'assure l'être de gestes appuyés et trouve ses apparences, développe une drôlerie touchante. Mais c'est peut-être plus sérieux qu'il n'y parait. Pierre-Yves AubinAls das Kind Kind War – Interactions, s'éveille en culottes courtes, grandit trés vite. Il lui manque du temps pour nous faire comprendre son histoire, installer des reveries. Mais il réussit- c'est inattendu- à nous faire parler, presque ainsi évoquer des souvenirs que tous partageraient. Karima El Amrani et Joachim Maudet  font jeux de mains, jeux de vilains; jeux de pieds, jeux de..., avec l'injuste fraîcheur de la jeunesse. C'est un pas de deux léger et mutin, relevé de vacheries et d'élégances, pour jouer chien et chat, frêre et soeur. Pas de répit: Nina Dipla court sans arrêts, obéit à une attraction invisible sême tissus et rubans, les rattrape au prochain tour comme les enfants font au manège avec les chiffons, se recompose en mauve, rouge, orange. Elle instille par ces petites métamorphoses, curiosité, inquiétude, et malaise,  inévitablement, l'espace se clôt soudain. Puis à bout de souffle sombre, dévoilée, semble régresser vers l'animalité: stupeur et tremblements, perte de soi? Sauvage également, Maki Watanabe, qui dit: un chat mort me nourrit. Flash-back, quelques semaines auparavant, dans un appartement: Maki Wanatabe improvise pour quelques dizaines de spectateurs. Plus un dernier, plus discret, installé dans l'antichambre, pupilles en amandes, qui semble de tous le moins surpris. Le chat est mon meilleur professeur, avoua-t-elle encore avant. Pour le moment elle grogne, miaule avec cette sauvagerie première et grotesque, qui semble toujours rendre le buto déplacé, inconvenant, juste toléré en marge de la danse contemporaine. Mais ici heureusement tout est permis, pour cinq brêves parenthèses dans l'actualité vaine.

C'étaient les spectacles sauvages, au Studio du Regard du Cygne.

Guy

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