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spectacle

  • Go West

    Après Cirkopolis l'an dernier, avec toujours autant d'énergie, le cirque Eloize part à la conquête de l'Ouest. Duels, chemin de fer, lassos, chercheurs d'or, girls, bagarre de bars... la troupe jongle sur scène avec les mythes du western qu'elle enchaîne ultra rythmés, la locomotive recyclée aussi sec en piano de saloon. Le propos est gai et léger, décalé, traité façon cinéma, avec onomatopées, accélérés et ralentis. Les corps jubilent toujours bien haut haut, virevoltent avec de généreuses acrobaties. Si les voix, violons guitares et mandolines parfois jouent la mélancolie country, façon Johnny Cash et Poor lonesome Cow-boy, c'est juste pour obéir aux lois du genre, pour de rire, avec entrain et sans tristesse. Le cirque Eloize donne envie de sourire, de rire et danser, on a 10 ans!

     

     

    Saloon, du cirque Eloize, vu au 13eme art le 12 décembre.

    Encore jusqu'au 6 janvier.

    Guy

  • Daniel Léveillé: le choc des glaçons

    Ce mois ci, Artdanthé fait venir Ma gang de Montréal à Vanves, 10 compagnies de la scéne actuelle québécoise, avec des habitués (Daniel Léveillé, Julie Andrée T...) et des inédits par ici. Ca commence ce vendredi le 9 avec Behind de Marie Béland et La Pudeur des Icebergs. A cet occasion rediffusion d'un texte (initialement mis en ligne le 28/2/2007, merci de votre indulgence!)

    Les cinq danseurs de Daniel Léveillése présentent sur scène au naturel. L'expression est un peu désuête, mais pour le coup semble tout à fait adaptée: notre grande semaine de la nudité intégrale en danse (après Maria Donata d'Urso et Boritz Charmatz), s'achève sur une note comme presque naturiste. On s'imagine bien ces garçons musclés plonger droit et stoïquement dans des lacs glacés.

    medium_4_icebergs.jpgA defaut de pouvoir jamais être anodine, une nudité donc "morale" de premier abord. La preuve en est que le Théatre de la bastillen'a pas jugé nécessaire-comme cela avait le cas pour Ann Liv Young-d'interdire le spectacle aux moins de 18 ans. Conclusion: à la Bastille on peut être tout nu, l'important c'est d'être tout nu chas-te-ment. Et il y a "pudeur" et "icebergs" dans le titre, c'est dire qu'on se situe à l'opposé de la lascivité des cocotiers. Avant de fermer la parenthèse, relevons qu'il n'y avait hier que des adultes dans la salle, ce qui ramène bien interdiction d'il y a quelques mois à sa stricte fonction gesticulatoire.  

    D'ailleurs rien de sexuel ni d'"explicite": on se touche très peu, ou alors virilement, et pour des portés droits et vigoureux, qui s'achèvent en bruyants lâchers. Le corps de l'autre encombre un peu. Et le plus souvent on danse chacun son tour, ou parfois à deux en echo. On court raide, on saute- très haut- on s'immobilise accroupi, essoufflé. Puis on revient attendre en fond de scène, au garde-à-vous, comme pour un exercice militaire. Tous ces mouvements juste un peu adoucis par un fond de Chopin. Mais tout du long on se regarde, sévèrement, impassiblement, yeux dans les yeux, avec intensité...Peut être la trouve-t-on là, la première clef qui nous permet de rêver cette pièce, ce contraste entre la nudité-source de tous les dérapages possibles-et la sévérité des regards, ces regards qui désamorcent toute vulgarité, et ouvrent un espace d'interrogation et de mystère.
    Une demoiselle rentre en scène, dans le même uniforme, pour rejoindre les messieurs. Mais la surprise est de courte durée. Il est vrai que l'armée ouvre depuis déjà longtemps ses rangs aux femmes. Et cette femme ci tient ici exactement le même rôle que les hommes, pas de regard déplacé ni de gestes ambigus. La nouvelle venue ajoute plutôt un type physique suplémentaire à cette palettes de physionomies masculines déja contrastées, une fesse un peu plus ronde et moins musclée. Des athlètes et le style de danse est à l'unisson, haché, découpées en répétitions, en actions courtes, rapides, vigoureuses, des sprints arrêtés, des poses d'atlêhtes antiques-pourquoi soudain pense t on à Montherlant? 

    Mais on aurait tort de s'en tenir là, bien que la plupart des fournisseurs professionnels de pensée en papier qu'on a lu  se sont arrêtés à cette rudesse (pour ceux qui ne s'en étaient pas tout simplement arrétés à la nudité). Car se glissent entre les scènes des instants d'hésitations, d'abandon, des moments de soudaine vulnérabilité, qui font basculer la pièce vers l'intensité. Un danseur frissonne soudain, ou considère son propre corps, étonné. Une danse de groupe s'esquisse, les possibilités se multiplient, on ne reste plus droit comme un I mais on se prostre. Les mêmes motifs sont repris, mais avec plus de brutalité: le partenaire n'est plus porté mais rejeté à l'autre bout de la scène. Un amas de corps se forme- plus résigné, plus serein peut-être que celui de Herses. Par ces renversements gradués on vient de dépasser la démonstration et le maniérisme pour entrevoir bien plus loin.

    Bref on est même persuadé qu'ils peuvent danser autre chose, habillés. On devra attendre deux semaines pour le vérifier, au festival Artdanthe.

    C'était la Pudeur des Iceberg ♥♥de Daniel Léveillé au Theatre de la Bastille, et c'est jusqu'à demain.

    Guy

    P.S.: Et Daniel Lévéillé nous propose une belle vidéo, ici

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  • Boris Charmatz: Retour sur Herses?

    Revoir Herses intéresse, fascine, mais sans rien éclaircir. On est pas plus avancé. Et encore moins à relire nos réflexions d'il y a un an. Naïvetés. On voit, on est frappé, mais sans en comprendre les raisons. Doit on renoncer à chercher un sens, d'ensemble? Tout juste persister à traquer des indices, pas plus? Pour commencer, on relit la feuille de salle: "Traversée critique des utopies (...) du corps naturel, du couple, de la communauté." Là on a quelques pistes: des oppositions. La seule approche possible serait-elle de tenter des définitions de la chose... mais en négatif? Par fragments. Sauf déja qu'il s'agit de danse, de toute évidence. Voilà pour le le positif. Mais à part ça? D'abord de quoi ne s'agit il pas?

    Aucune narration déjà. Ce qui est peut-être une bonne chose, un espoir de durer. Pas d' "histoire de". Juste au début quelques gestes de semeurs (?), mimés, sans explication. Pas de métaphore forcée, ni Dieu, ni tragédie, ni évocation d'un destin, ni dénonciation. Juste quatre, cinq corps qui ne seraient qu'eux-mêmes. Jusqu'à la nudité? Mais pour quelle raison? Cette nudité est inexpressive. En soit il semble qu'elle ne vaut rien: ramenée presque à l'absence de costumes. Comme un refus. Le corps n'est pas glorifié. Plutôt pataud. Sans s'affirmer jusque dans le ridicule. Cette nudité peut elle être vue comme une représentation de la naissance? De l'innocence? On avait cru voir cela chez d'autres, ici on ne voit rien de tout cela. Il faudrait que les gestes soient simples, émergents, vierges, en découverte, en explorations de leur vérité. Mais ce soir ce n'est pas le cas, on distingue du maniérisme, accompli avec gaucherie. Des postures tarabiscotées et jambe en l'air, mais qui auraient oublié leur achèvement. On tient enfin le début de quelque chose: des souvenirs d'autres danses, mais comme engourdies, léthargiques. Le printemps ne s'éveille jamais pour de bon. Se suivent des mouvements qui ne mènent à rien, courses gauches seins en main, tout le superbe reste en plan. Pas d'envolée. Des débris esthétiques, qui ne seraient pas posés là par hasard...mais pourquoi?

    Pour le second mouvement, toujours hasardeux, les corps se rencontrent. Un peu, mais dans une flagrante indifférence. Vagues frôlements, sans réactions, contacts incertains, rapprochements sans intentions. Tout sauf une représentation de l'attirance, de l'empathie, ni d'aucun autre sentiment. Puis des duos portés mous, danseuse balancée sur l'épaule comme un sac de linge. A nouveau une anti convention? Encore le refus du beau geste? Le pire pour finir: l'affalement de l'un sur l'autre, en une proximité inexpréssive, pour montrer ce qui ne se passe quand même pas quand le plus de peau s'épouse. Puis enfin le mouvement de groupe, mais en grappes. Les corps agglutinés et lents, englués ensemble. Tout au long-c'est un refus de plus- les lumières s'interdisent de montrer vraiment, économes jusque parfois aux limites de l'obscurité, pourtant créant à mi-parcours un soudain contraste, alors crues et blanches. Le véritable éclairage vient de la performance au violoncelle, qui pour l'essentiel prend place, après la danse. Une provocation comme le reste, provocation pas nécessairement à comprendre dans le sens agressif du terme, un dernier refus de l'interaction communément convenue entre la musique et le geste. Car pourtant les deux actes artistiques s'expliquent sans se rencontrer: comme chez Jean Pierre Robert l'instrument est utilisé au delà des approches  classiques, en explorant de nouvelles résonances, de nouvelles attaques, aux limites des cordes et du bois, de même que les gestes se jouent dans d'autres sens.  

    C'est fini, pour nous une seconde fois, on est pas plus avancé, et le contraste est frappant de par hasard revivre cette expérience juste après avoir vu Pietragalla. Dans Sade, il y a des audaces, de la créativité, mais solidement installées sur un socle d'expressivité, une base de romantisme, irréfutable et rassurante. On sait où on est, où du moins on sait d'où on part. Avec Charmatz, table rase des conventions, et là dessus reprise de fragments de langage déja-vu, ou d'anti-langage, dénoncé, c'est selon. C'est délicieusement intriguant et laisse sur une intéressante insatisfaction. Mais où va t'on? Est ce un nouveau vocabulaire qui est en construction, ou juste la déconstruction de l'ancien qui est montrée? Peut être faudrait il continuer à représenter Herses tous les 10 ans, pour sortir de l'engourdissement, et recommencer.

    C'était encore Herses(une lente introduction) ♥♥♥, de et avec Boris Charmatz, avec aussi Audrey Gaisan, Christophe Ives, Latifa laabissi, Alain Michard, cette fois avec Artdanthé.

    Guy

    P.S. : Boris Charmatz vient au Jeu de Paume (1 place de la Concorde Paris) présenter son film "Une Lente Introduction" mardi prochain 12 février à 19H, et en discuter. Avec les images de la création de Herses par la première distribution.  Et en attendant, Boris Charmatz s'explique un peu au CND .

    Re-P.S. Les musiques étaient d'Helmut Lachenmann, au violoncelle Andreas Lindenbaum

    PS. Aatt enen tionon est ici

  • Lucrece: la soif du mal

    C'etait sans doute sur scène le mieux à faire que de dire le moins possible du texte de Shakespeare. De le laisser résonner par quelques phrases et de suggérer le reste, dans le suspend du silence et de la semi-obscurité. Plages de noir funèbre, préparatifs insouciants de Lucrèce au coucher, 03993b259ece7e9680cd09d56774ec99.jpgchemin dans l'ombre de Tarquin vers son crime, déjà sur la couche de Lucrèce l'opposition violente du rouge et du bleu. Puis la brutalité précipitée des gestes. Après, de quelques mouvements, le dégoût muet et prévisible qui envahi Tarquin. Le désespoir, la mort de Lucrèce.

    Le poème est ce soir épuré de toutes ses redondances et fioritures d'origine, de tout ce qui pourrait paraitre trop élégant. Nu comme la scène, réduit à deux voix et pour chacun des deux protagonistes repris à la première personne: par la voix de Tarquin le criminel, par la voix de Lucrèce la victime. Pour chacun l'intense exposé du trop plein de son intériorité. Ces deux voix ne se rencontrent jamais, surtout pas lors de ce faux dialogue: les menaces de Tarquin ne sont que ponctuations qui accompagnent l'usage de la force, les appels que lance Lucrèce à l'honneur, la pitié, à la raison inutiles, car Tarquin a d'avance choisit de les ignorer, ayant déjà de lui même pensé et balayé tous les arguments.

    Le jeu est sans cesse retenu juste avant de toucher aux limites des pleurs, de peur de trop montrer, de peur du pathétique? Le théâtre de Shakespeare est il celui des passions qui se consument et succombent à elles-mêmes? On voit ici, d'une manière qui ne pourrait être plus sobre et directe, l'exposé moral du mal en action. Le mal absolu en ce sens qu'il est totalement conscient de lui-même et de ses conséquences, et qu'il renonce d'autant moins à s'accomplir. Le désir, dont Tarquin dit d'avance que sa satisfaction sera brève et vaine, passe presque au second plan face à la fascination qu'exerce le crime sur lui. Une pulsion irrésistible de destruction. La nécessité de la détruire elle, et se détruire lui-même. Pour Lucrèce, par ce seul crime le monde s'affaisse sur lui-même, noir et douloureux. Désormais impossible. Par sa voix la révolte-et non une plainte- qui s'exprime s'oppose autant contre le monde entier que contre Tarquin seul.  

    C'était le Viol de Lucrèce de William Shakespeare, mis en scène par et avec Achai Finance et J-Luc Mingot, au T.N.O..

    Guy

  • La Moukère Apprivoisée

    L'oeuvre d3bd9fd3f371b12fe80e263a7e82af40.jpgde Shakespeare est universelle. Si cette oeuvre est universelle, elle appartient donc à tout le monde. Si elle appartient à tout le monde, chacun peut bien en faire ce qu'il veut. Et détourner les flots du texte vers les préoccupations de l'époque. Chaque génération voit Willy à sa porte.

    Avec ici un Petruchio sous de nouveaux habits, aux couleurs islamistes, réduisant Kato de rebelle à recluse, dressée au son des muezzins, soumise, voilée, enfin éteinte, presque endeuillée. Ici l'on tique, et ce n'est pas coté politique. La religion, et son emprise sur les attitudes sociales, se trouve depuis des siècles dans la ligne de mire des artistes. C’est plus que normal que l’islam puisse aujourd’hui être visé. Mais le fait est qu'interprétée ainsi, la pièce de Shakespeare en ressort un peu rétrécie. Bien à l’étroit dans ce contexte. En sens unique. Sans pouvoir prétendre à l’intemporalité.  

    Mais peut-être La Mégère Apprivoiséen’est elle plus montable ni montrable aujourd’hui, si on respecte son sens originel. Dans une conception Elisabéthaine des rapports matrimoniaux, la femme finalement heureuse et soumise au mari en remerciement amoureux de sa protection, de même que le sujet est soumis au souverain. Par la voix de Katharina dans son dernier monologue, Shakespeare plaide- au moins dans cette pièce ci- pour un monde bien ordonné. Au regard des consensus moraux contemporains, cette morale est insoutenable, évidemment. Le metteur en scène d'aujourd'hui ne peut que tenir Shakespeare à distance. Et dénoncer la violence faite à Kate, ici voilée à la mode du jour.

    Cette conclusion amère a le tort, ou le mérite, de nous mettre brusquement mal à l’aise. Après une première partie jubilatoire, qui voit Petruchio- Christophe Jean- déborder à plaisir de la scène. Qui rie, hurle, éructe, boit, crache, bouscule, se fait soudain matois, rugit, déboule à poil à ses noces. Joue de tous les moyens d’une virilité conquérante et agressive. Face à cet ouragan, Katharina/Kathe/Cato- Lisa Sans- doit lutter pour exister et faire entendre sa voix, au bord de ses limites physiques. Et réussit un travail plus en nuances, qui met en relief sa défaite d’autant plus cruellement.

    Le monologue final de Kato, manifeste de sa soumission à genoux devant Petruccio, résonne comme la récitation atone d'un prisonnier politique après un lavage de cerveau. Après une mise en condition- torture morale, privation de nourriture, etc… -digne des prisons d'un régime totalitaire. Petruchio conditionne Kato à répéter après lui que le soleil brille alors qu’il fait nuit, moyen de l’habituer à perdre le sens, à se résoudre à l’absurde à et s’habituer à l’obéissance. Cela évoque plus "1984" de Georges Orwell qu’une joute amoureuse. Derrière nous, dans l’intimité de cette salle minuscule s’indigne une spectatrice. Contre le personnage ? La mise en scène ? L’auteur ? On ne sait pas vraiment, mais elle s’indigne et c’est sûrement le but recherché. 

    C'était la Mégère apprivoisée de William Shakespeare, mis en scène par Cedric Grimoin, au Théatre du Nord Ouest.

    Guy

  • Clotilde du Nord: l'un parle, l'autre pas

    Certaines y vont à fond. On savait bien qu'on avait déjà vu la dynamique Alicia Roda dans d'autres habits que ceux de Cressida: c'était dans "Parce qu'ils vont crier / porque van a gritar" de Miranda Aboal, mis en scène par Marine Biton Chrysostome au Théatre de Nesle. Pour une performance moins mémorable qu'au T.N.O, malgré des efforts plus que méritoires: hurler à 110%, déclamer en équilibre sur une échelle, se faire tartiner de fromage blanc par les spectateurs (cela évoque du Rodriguo Garcia habillé), se laisser maintenir la tête dans un aquarium par son partenaire puis s'y tremper par morceaux variés, se livrer à un pugilat conclu par un spectaculaire rétablissement les pieds au mur...Cette fille sait tout faire, et c'est un dur métier, et sûrement pas assez payé.

    D'autres montent sur scène comme ils s'allongeraient chez le psy. Carlos Tinoco se raconte en auto-fiction dans Idi Amin Dada, mis en scène par Marie-Clair Peretti à Gare au Théatre, et l'on s'endort un peu. Le garçon, bien qu'(ex?) prof. nous semble tout sympathique, et il ne débite pas que des banalités. Il nous touche et juste quand il évoque les désarrois des enfants surdoués. On lui payerait volontiers un verre. Mais nous sommes le public, et lui est sur scène, et il ne nous donne pas l'impression de vraiment maitriser ce qu'il entend y faire. 

    b815aaf4954e494b0f55115396bdd6a2.jpgCertaines se taisent, et ainsi existent d'autant plus, avec force. Avec une évidence subliminale. Telle Aurore Monicard, interprétant Clotilde du Nord, mis en scène par Sarah Doignon. Sans dire un mot. Le texte de Louis Calaferte, est porté seul par son partenaire Karim Lagati d'un bout à l'autre. Cette parole permet à l'homme, mot après mot, d'installer une domination étouffante. La victime, l'étrangère, a elle droit au silence. Mais la parole de l'homme ne vaut qu'en raison de sa présence. Emprisonnée.

    Soyons franc: le théatre social n'est pas notre tasse de thé. Mais il y a là, formellement, un tour de force, et en parfait accord avec le sujet. On l'avait vu la pièce il y a quelques mois sous la forme d'une étape de travail et présentation publique. La création c'est à Gare au Théatre jusqu'à dimanche.

     Guy

  • Pouliches: Manon fait du cheval

    Pouliche, bien qu'en talons aiguilles, elle s'ébroue, piaffe et rue, s'arqueboute contre le mur, se roule au sol, arpente le manège à quatre pattes. Remarquable métamorphose, à un tel point qu'on ressent l'épaisseur molle de la chair, évidente, d'une lourde nervosité, lentement agitée de mouvements abêtis. Quelque chose à l'intérieur gronde, peut être quelque chose d'aussi banal qu'une sourde animalité. En tout cas rien de sexuel, ou alors qui ne pourrait intéresser que les vétérinaires.

     

    Mais il n'est pas indifférent d'être confronté à la bestialité chez l'autre, et par contrecoup chez soi même. Pourtant quand la pouliche progresse au sol, les gestes semblent alors plus humains, tels ceux d'une acrobate. Ici d'une lenteur et d'une application si grossière et obstinée que toute transcendance est lestée. Les postures s'étirent au delà du convenu. Et en deviennent originales. On reste comme figé dans l'univers d'un cirque sinistre- après les chevaux bridés l'écuyère triste-, tout le clinquant disparu, reste la pénibilité fascinante du geste athlétique. Le doublage vidéo nous propose une version en gros plan, plus littérale, assez terreuse de ces exercices. Puis la jument remontre le bout de ses naseaux. Impressionnant. L'exercice évite le piège de l'imitation. Il choisit le parti bien plus efficace de l'évocation: c'est donc d'emblée original et troublant.

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    Même si la démonstration appuie et dure un peu, même si le sens en reste un peu obscur. S'agit-il d'évoquer la femme sauvage, à en lire le programme? Pourquoi pas... On nous parle aussi de l'identité féminine: c'est réducteur sauf à n'en retenir parmi les mille potentialités que celle d'un anti-fantasme masculin. On nous parle aussi de sublimation du corps féminin: on la recherche ici en vain. Ou peut-être portée au second degré par la contrebassiste et la chanteuse lyrique, cette dernière d'une sophistication précieuse. Il est donc grand temps de jeter la feuille de salle à la poubelle, alors que la jument s'humanise ouvertement, en un long frémissement de plaisir, qui nous semble bien trop élaboré pour être chevalin.

     

    Suivi par des variations chorégraphiques plus familièrement anthropomorphiques malgré l'usage du harnais, et plus qu'allusives. Elle rie. Si on se lâche à scénariser, on tend à penser, à la vue de cette conclusion, que le précédent avatar de cette créature ne participait après tout que d'un jeu délibéré, et ouvertement pervers. Qu'il n'existe pas de retour innocent à la nature. Mais toutes les hypothèses restent ouvertes-tant mieux. Il parait que pour comprendre cette fascinante performance on peut trouver des pistes dans l'oeuvre de la photographe Cindy Shermann. 

    C'était Pouliches , de Manon Oligny(Manon fait de la danse),  dansé par Anne-Marie Boisvert, avec Mona Somm au chant et Anne Gouraudà la contrebasse, avec des videos de Thomas Israel, à Point Ephemere .

    Guy

     

    P.S. du 27/5: photo avec l'aimable autorisation de Thomas Israël

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  • 50 fois Anne Juren

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    C'était Code series d' Anne Juren à la Halle aux cuirs avec 100 dessus dessous.

     

  • il faut briller pour briller

    Il faut avoir les nerfs solides pour ne pas sauter en l'air, quand Ann liz Santorow, assise à coté de nous dans le public, joint sa voix à celle Emily Logan Wexler pour pleurer du folk (Neil Young ?) à plein poumons. Il faut être être fort pour ne pas rejoindre illico le camp de l'anti-américanisme primaire. Il faut être plus qu'open pour s'intéresser à Emily Logan Wexler quand elle pogote entre deux complaintes, agite les cheveux, tremble et s'effondre avec profondeur. Il faut considérer que cela ne dure que huit minutes, et a été crée en un juste un mois, exprès pour l'occasion. Il faut être indulgent pour ne pas trouver celà aussi vain que quand les deux mêmes accompagnent Ann Liv Young, et encore le pittoresque des accessoires en moins.

    Il faut se résigner quand après s'installent sur deux chaises un monsieur et une dame, l'air faussement sérieux. Ils lisent des textes auxquels on n'arrive pas à s'intéresser, des textes un peu comme ça. Parce-que ces texes ne parlent de rien. It doesn't make any sense. Ni en français, ni en anglais. Just Boring. Dans les deux langues c'est ennuyeux. Surtout avec les répétitions, dans les deux langues. Still boring. in both languages. Même quand la dame déroule sur tout l'espace le fil d'une bobine. Comme le nom du lieu. C'est drôle parceque le nom du lieu est Naxos Bobine. It's funny. Mais on ne rit pas. Car ce n'est pas drôle. We don't laugh. 'cause it's not funny. Parcequ'on s'ennuie. A ecouter le monsieur lire en anglais ses petites feuilles et les jeter par terre aprés. Et la dame dire la même chose en français. She speaks in french. On s'ennuie et on regarde s'il lui reste encore des feuilles dans la main. One more sheet. Parce quand il n'y en aura plus ce sera peut-être fini. It would be the end. Enfin. Finally. On s'ennuie encore quand le monsieur lit la dernière feuille. Il la jette. C'est fini. Curtain. Rideau. C'est l'entracte.

    On s'enfuit. Sans revenir voir Diane Scott aprés. Qu'on ne connaît pas. Mais on s'est trop ennuyé pour risquer même juste encore un peu. Bye.

    C'étaient The Living Area d'Emily Logan Wexler et Listen to me d'Emma Morin à Naxos Bobine dans le cadre du festival  "Il faut bruler pour briller"

    Guy

  • Accent Circonflexe: le jeu- mode d'emploi.

    medium_ACCENT.gifMais pourquoi l'accent circonflexe? Pas expliqué vraiment, et cela pourrait être n'importe quelle autre contrainte sans doute, juste un point de départ, presque un point d'interrogation. Un point commun imposé à tous les textes écrits ad hoc pour ce projet théâtral. L'accent est soit sujet du texte, soit le matériau excentrique de sa composition. Cet accent a bien sûr un petit parfum Oulipien. Et comme toute contrainte, cette contrainte-ci se retrouve à tout propos détournée. Mais peu importe: l'effet est atteint à plein, tout au milieu. L'effet de nous faire toucher chaque fois au coeur l'intensité du jeu et du texte. En renversant dans l'immédiateté et l'ambiguïté des morceaux de quotidien. Ni crescendo, ni construction: le hasard seul ordonne les séquences jouées. Dés la projection du comédien sur scène, rien ne survit de l'instant précédent, maintenant cinq ou dix minutes saisies par l'acteur pour faire exister un état ou une situation, et un rapport très proche entre nous. Par tous moyens. Travail d'épure, travail d'athlète. Compteurs mis à zéro à chaque nouvelle arrivée. L'éphémère théâtral est porté à son point d'ébullition, dans un bain de féconde inquiétude, des vapeurs de jubilation et éclats d'hilarité. Beau projet.

    C'était "Accent Circonflexe ou « La tragédie ne fait plus effet depuis qu’elle court les rues »" mise en scène par Françoua Garrigues-companie Infraktus, de Benjamin Bodi, Max Denes, Thibault de Vivies, Nicolas Dyon, Nicole Genovese, Michael Ghent, Ariane Gibrat, Clémence Grand D’Esnon, Pascal Joly, Maryline Klein, Véronique Lechat, Claire Legoff, Ronan Le Nalbaut, Priscilla Berges, Adélaïde Pralon, Yatto Titah.

    avec Alexandra Bardol, Agnès Belkadi, Virginie Bihorel, Adélaïde Bon, Paul Bouffartigue, Adrien Cauchetier, Hélène Chrysochoos, Clara Dumond, Aurore Monicard, Sandra Reno, ou alors plus ou moins
    Au Bouffon Théatre, jusqu'à mi-avril.
    Guy