Il faut avoir les nerfs solides pour ne pas sauter en l'air, quand Ann liz Santorow, assise à coté de nous dans le public, joint sa voix à celle Emily Logan Wexler pour pleurer du folk (Neil Young ?) à plein poumons. Il faut être être fort pour ne pas rejoindre illico le camp de l'anti-américanisme primaire. Il faut être plus qu'open pour s'intéresser à Emily Logan Wexler quand elle pogote entre deux complaintes, agite les cheveux, tremble et s'effondre avec profondeur. Il faut considérer que cela ne dure que huit minutes, et a été crée en un juste un mois, exprès pour l'occasion. Il faut être indulgent pour ne pas trouver celà aussi vain que quand les deux mêmes accompagnent Ann Liv Young, et encore le pittoresque des accessoires en moins.
Il faut se résigner quand après s'installent sur deux chaises un monsieur et une dame, l'air faussement sérieux. Ils lisent des textes auxquels on n'arrive pas à s'intéresser, des textes un peu comme ça. Parce-que ces texes ne parlent de rien. It doesn't make any sense. Ni en français, ni en anglais. Just Boring. Dans les deux langues c'est ennuyeux. Surtout avec les répétitions, dans les deux langues. Still boring. in both languages. Même quand la dame déroule sur tout l'espace le fil d'une bobine. Comme le nom du lieu. C'est drôle parceque le nom du lieu est Naxos Bobine. It's funny. Mais on ne rit pas. Car ce n'est pas drôle. We don't laugh. 'cause it's not funny. Parcequ'on s'ennuie. A ecouter le monsieur lire en anglais ses petites feuilles et les jeter par terre aprés. Et la dame dire la même chose en français. She speaks in french. On s'ennuie et on regarde s'il lui reste encore des feuilles dans la main. One more sheet. Parce quand il n'y en aura plus ce sera peut-être fini. It would be the end. Enfin. Finally. On s'ennuie encore quand le monsieur lit la dernière feuille. Il la jette. C'est fini. Curtain. Rideau. C'est l'entracte.
On s'enfuit. Sans revenir voir Diane Scott aprés. Qu'on ne connaît pas. Mais on s'est trop ennuyé pour risquer même juste encore un peu. Bye.
C'étaient The Living Area d'Emily Logan Wexler et Listen to me d'Emma Morin à Naxos Bobine dans le cadre du festival "Il faut bruler pour briller"
Guy
Commentaires
Bonjour,
Je suis assez étonné de découvrir ce commentaire plutot acide. J'ai personnellement découvert ce projet "il faut bruler pour briller" par hasard. J'ai assisté à trois soirées gratuites, généreuses, proposant des travaux complétement différents dans leurs énergies, leurs approches, etc, et abolissant la traditionnelle opposition pulbi/artistes dont celle que vous évoquez à Naxos. Le travail m'a semblé de très grande qualité, et plutot rafraichissant, surtout quand on apprend que ce projet a été créé en 4mois, sans financement, et que les projets ont été pour la plupart montés en un mois...
Certes certains travaux sont plus jeunes, fragiles, mais votre critique me semble complètement déplacée. La force de ce projet m'a semblé justement d'avoir aboli cette position de critique absolue (je vois dans votre propos critique une certaine aigreur caricaturale qui m'exaspère) dans laquelle nous sommes constamment plongés. Quantt à votre argumentation critique elle est représentative dela faiblesse d'analyse de ce genre de blogs... S'il vous plait ayez un mimimum de respect en épelant les noms des artistes correctement, et en ne évitant les jugements définitifs sans argument. J'ai personnellement trouvé le travil d'Emily Logan éthéré, aérien, percutant (Neil Young??? non plutot Karen Dalton et Michelle Collins... bref..)/
Enfin s'il vous plait, travaillez un peu votre style et culture de la danse avant d'écrire...
Cordialement
Stéphane Pesle