Cap sur Brocéliandre pour se plonger dans les délices dans un double anachronisme. En premier lieu les textes d'Alexandre Astier placent dans la bouche d'Arthur et des chevaliers de la table ronde des mots et des modes de pensées hyper contemporains. Ensuite les rôles d'ordinairement dévolus à des adultes sont ce soir incarnés- et très professionnellement- par les adolescents de la troupe des Terribles.
On s'étonne, mais pas vraiment. Concernant le premier point: de tout temps la fiction historique ne parle jamais que du présent. La relecture des mythes de Kaameloot à hauteur de notre réel est teintée d'un drôle de désenchantement.
Et en second lieu: le jeux des jeunes terribles convainc vite pour faire oublier toute dissonance. S'allie alors l'enthousiasme juvénile des interprètes et l'expérience plus que cinquantenaire du metteur en scène, le vétéran Numa Sadoul , qui mène depuis toujours plusieurs vies artistiques, de l'écriture à l'opéra, du théatre aux interview des grands de la BD.
Mais peu importe, l'important c'est maintenant: gouter ce moment de théâtre d'un rire qui s'installe doucement dans l'absurde.
Kaamelott, librement adapté des textes d'Alexandre Astier, m.e.s par Numa Sadoul et interprété par les terribles, vu au Théo-Théatre le 17 juillet.
Guy