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spectacle - Page 3

  • Christie Lehuede: auto-vivissection

    L'air pas aimable Christie Lehuédé, cela dès son entrée en scène, et on s'en sent aussitôt irrésistiblement proche. Rien medium_Christie_Lehuede.jpgd'aimable en effet, des talons aiguilles à la chevelure d'un rouge agressif, du regard mauvais aux traits crispés.

    Logique car elle joue un corps crispé, et pas heureux du tout, jamais serein, comme douloureusement contraint à l'exercice du spectacle. Souvent un bras tendu à l'horizontale, appuyé sur une jambe qui se fait plus longue que l'autre en un équilibre boiteux. Un corps à la recherche de la rupture et qui ne se permet un répit douteux que parvenu aux limites de l'essoufflement. Alors amplifié. Dans cet esprit, cinquante minutes de solo permettent bien des péripéties, des surprises, des reprises et des développements, tout cela dramatisé par une mise en lumière violente, une bande musique d'une rare intelligence. Le catalogue des postures érotiques n'y survit pas, parodié jusqu'à la grimace buto, exacerbé, exaspéré, et ce n'est pas par hasard que Christie Lehuédé convoque la gestuelle et les images de la boxe. Ce corps n'a aucune pitié pour lui-même, tenté par sa dévoration. Au bout du mal être, la déstructuration, comme et avec une poupée de Bellmer.

    On connaissait la non-danse, c'est peut-être à l'anti-danse que Christie Lehuédé s'essaie ici, le vocabulaire de la danse dans toute sa technicité mais comme révolté contre le genre lui-même.  

    Et à la fin à peine l'ombre d'un sourire pour saluer: bravo.

    C'était ce soir Autopsie d'une Emotion-1 de et part Christie Lehuédé, au théâtre le Vanves dans le cadre du festival Artdanthé, où l'on retournera souvent, et même demain déjà.

    Guy

  • L.M.P. : Limite Manip' à la Petition ?

    On s'était mobilisé ici même le 2 janvier à la nouvelle de la fermeture du Lavoir Moderne Parisien. Fermeture injustifiée, et définitive d'après ce qu'on avait compris. On a appris depuis que le L.M.P. avait rouvert, et serait hors de danger: c'est une excellente nouvelle.

    On a été en revanche très étonné d'apprendre que le 30 décembre le L.M.P. avait reçu de la préfecture une décision de fermeture pour une semaine, et non définitive. C'est tant mieux, mais ce n'était pas du tout ce qui ressortait du mail qu'on avait reçu alors du L.M.P.:

    mail_LMP_du_30_12.doc

    Encore plus fort, en relisant un mail précédent et passé inaperçu, on a découvert que le L.M.P. avait décidé-avant la notification de la préfecture- de fermer de toute manière durant cette semaine là, "pour congés annuels":

    MAIL_DU_LMP_du_29.doc

    La vérité est donc que le L.M.P. n'a jamais été fermé, sinon de manière symbolique, administrative, virtuelle. Mais très médiatique.

    On a donc écrit le 14 janvier au L.M.P. pour qu'ils nous aident à comprendre. On a écrit une seconde fois. Et puis une fois encore. A ce jour sans succès. Chacun en tirera les conclusions qu'il voudra. On restera pour notre part avec l'impression très nette d'avoir été, avec beaucoup d'autres- manipulé. Le L.M.P. peut dire merci à la préfecture de police, il a bénéficié d'une belle opération de victimisation, indolore mais aux fructueuses retombées: Le Parisien, Le Monde, Libération. et France 2 manipulé aussi. Question plan média, les policiers sont plus efficaces que les attachés de presse.

    Pour en savoir plus, on est retourné sur le site, et on a y visionné un reportage vidéo dégoulinant d'autosatisfaction, avec des personnages qui s'enivraient de mots et de bonne conscience. On a été saisi de nausée en y voyant un ex-ministre y présenter ses voeux à l'occasion. Rien de personnel, et peu importe son étiquette politique: c'était juste obscène de voir un candidat aux présidentielles faire campagne dans un lieu artistique où on aime aller. On venait enfin de comprendre quel était le vrai sujet de toute cette performance.

    A ce spectacle très mauvais, on préférera ceux- passionnants- que l'on peut voir dans leur salle. Entre autres Kataline Patkai début mars. Pour le reste on les laissera se pétionnner en rond et sans nous.

    On se devait de préciser cela, par honnêteté pour nos quelques lecteurs, mais on jure de passer désormais à des sujets plus intéressants.

    Guy

    P.S. du 25/01: pour ceux que cela intéresserait encore, ci aprés un mail reçu hier seulement:

    "Bonjour Guy,

    Je suis désolé de répondre si tardivement à cette demande car cela mérite quelques précisions.
    en effet, lorsque j'ai été informé de la fermeture du lavoir et de l'olympic-café j'ai envoyé immédiatement une information par mail avec ce que je disposais comme information. Ensuite, j'ai complété l'information sur le site avec la durée de fermeture et la date de réouverture.

    Merci pour votre soutien.

    Cordialement, Hervé Breuil.

    En ce qui nous concerne, on a clos le débat. 

     

  • Le principe de solitude: 5 fois Heddy Maalem

    On a retrouvé ce soir 5 raisons de ne pas désespérer de la danse (La pure, la vraie danse, celle qui se tient à l'écart de medium_solitude_5.jpgtoute pluridisciplinarité, à la différence par exemple des performances de Roser Montllo Guberna et Brigitte Seth, remarquables mais dans un autre genre). 

    5 expériences passionnées qui nous guident loin des écueils sur lesquels nous nous étions naufragés lors de nos dernières errances: le néant conceptuel d'un coté (Vera Mantero), la démonstration virtuose de l'autre (Emio Greco). 5 solos et pour une seule soirée c'est presque trop, tant à chaque fois tout semble neuf et réinventé.

    5 solos dirigés par Heddy Maalem. Dont deux au moins- "Un petit moment de faiblesse" medium_solitude_3.jpgpar Aline Azcoaga et "Reconstruction de Vénus" par Laia Llorca Lezcano"-seraient sans doute de nature à ravir même les inconditionnels de la danse classique. Pour peu que ceux ci ne soient pas rebutés par les tenues: slip et bonnet de bain excentrique pour la première danseuse, simple nudité par la seconde- on va céder à la facilité et qualifier cette nudité de boticellienne.

    Des styles contrastés pourtant: quand Laia Llorca Lezcanolà virevolte en pas enchaînés sur fond de Vivaldi, puis s'introverti délicatement, Aline Azcoaga joue plutôt en continu sur la décontraction et le rebondissement, évolue en balancements. Pour surprendre d'autant plus lorsqu'elle revient plus tard medium_solitude_1.jpgnous exposer "La formule des hanches": c'est une toute autre atmosphère qu'elle installe, plus abstraite et géométrique- la musique de Stockhausen n'est sans doute pas pour rien dans cette impression-et- même plus surprenant encore- sans alors ennuyer.

    Les garçons- Serge Anagonou et Shush Tenin, trichent et nous font le solo de "La pratique de l'ombre"à deux. A moins qu'il y ait là une énigme à résoudre: on choisira de croire qu'il n'y a qu'un seul personnage qui à force de heurts et de sensualité se découvre en miroir, qu'il est peut être question de gemmeléité.

    Pas moins fascinante et pas seulement pour son physique, Simone Gomis, dans un crescendo athlétique et quasi- medium_solitude_4.jpgterrifiant, qui se résout en un alanguissement final, d'une exceptionnelle charge érotique.

    C'était Le Principe de Solitude d'Heddy Maalem, ce soir au théatre Artistic Athévains, et surtout c'est demain encore.

    Dans le cadre du festival Faits D'hiver dont on saura tout bientôt avec le Tadorne, en blog et en live à la fois.

    Guy

    P.S. : On a rajouté plus haut 4 émouvantes photos (mais comment choisir!), avec l'aimable autorisation de Vincent Jeannot (Photodanse) 

    Exprimez vous: vous pouvez laisser un commentaire... et/ou voter ici!

     

  • L.M.P. : encore un soir et puis plus d'autres?

    L'Olympic Café, où l'on avait vu Marteau Rouge et Maki Watanabe, ansi que la salle jumelle, le Lavoir Moderne Parisien,font l'objet d'un arrêté de fermeture administrative, notifié par la préfecture de Paris.

    Fermeture motivée par des peccadilles, d'après ce qui est expliqué sur le site. On ne sait pas s'ils font trop de bruit, ou s'ils ont le droit de vendre de la bière ou non, mais on a une petite idée de tout ce qu'ils offrent, soirée après soirée, question danse, musique, théâtre. Et on sait qu'ils sont les seuls à le faire, là où ils le font.

    Communiqué et pétition en ligne ici

    Guy

     

  • Transit: retour aux sources

    Vendredi soir dernier l'Espace Culturel Bertin Poiréefaisait cave pleine (pour ceux qui l'ignoreraient, Bertin Poirée est une enclave nippone au coeur du Paris bobo). Et peut-être même que parmi les spectateurs il n'y avait pas que des danseurs de buto. C'était au moins avéré s'agissant de cette jeune femme à la candeur bienvenue, qui demandait à l'entracte à un chorégraphe au français hésitant quelle histoire racontait au juste la danseuse prostrée au début de son solo, ou si elle cherchait quelque chose qu'elle aurait perdu par terre avant.

    medium_Cinzia_et_Cecile_-_Buto_18_1.jpgMais pour un public "initié", ce solo, celui de Cinzia Menga évoquait ce que l'on peut habituellement voir de sincère et de bon niveau dans cette même salle. Une performance à tout point de vue dépouillée, mis à part les "Grains de Sable"répandus sur le tapis de scène. Dans tout celà le plus original était le corps en lui-même- car c'est de corps dont il s'agissait avant tout, un corps proche de la nudité, un corps aux formes réinventées par la lenteur toute hypnotique des mouvements. Ce corps offrait en premier lieu juste un peu plus de rondeurs que celles que les danseuses s'autorisent généralement. Cela suffisait, exascerbé par le contexte, pour qu'il en devienne charnel à l'extrème. Surtout c'était un corps occidental, et non pas japonais, et sur les mêmes gestes notre regard en était changé.

    Le buto est né bruyamment il y a bientôt 50 ans, au Japon mais fruit des amours illégitimes et passionnées de forcesmedium_1er_fragment.jpg culturelles issus de divers points du globe, et de diverses disciplines. Juste retour aux origines, il est passionnant de voir aujourd'hui en France, aux cotés de Moeno Wakamatsu, de Maki Watanabe, Gyohei Zaitsu,de Yuko Ota, pour n'évoquer que la dernière génération(la 4° ou la 5°, mais on arrêté de compter), des artistes venus d'autres horizons, tels Camille Mutel, Inbal Fichman, Regina Georger, Moh Aroussi , Noura Ferroudj, Céline Angèle, Maléna Murua, Cécile Raymond...

    Ces trois dernières danseuses, de la même compagnie Transit, assuraient la seconde partie, et créaient la surprise. Un ouragan radioactif semblait avoir dévasté, durant l'entracte, la salle de spectacle, envahie désormais de divers reliefs de la société de consommation: sacs plastiques, canettes vides- ne manquait que le polonium 210. Espace habité par trois mutantes, primitives ou post industrielles, pitoyables survivantes de cataclysmes intimes ou planétaires, enlaidies, hagardes, gémissantes, habillées de rebuts en "Fragments", maquillées de projections vidéo et de sons en direct. Elles se tordaient, rampaient, déambulaient imprévisiblement, frayaient leur voie à travers les grappes d'un public privé de sièges et de tout point de repère, pour créer les nouveaux chemins de la laideur et de la beauté.

    Nous étions un peu bousculés, au propre et au figuré, pour regagner ainsi un peu de liberté d'esprit, ce qui n'avait pas de prix.

    C'était la Compagnie Transit, Bertin Poirée.

    Guy

    P.S. : et Kazuo Ohno a eu 100 ans, le 27 octobre dernier.

    P.P.S. du 25/2: On a rajouté, avec l'aimable autorisation de Transit, 2 photos (signées Estelle Fenech) de cette soirée.

  • Môh Aroussi: buto schubert ?

    S'agissant d'art, faut-il tout essayer? C'est nécessaire, vital, salutaire, courageux évidemment. 

    Pour autant, Schubert et le buto sont-ils fait pour se rencontrer? Le seul moyen d'en juger est de voir "La jeune fille et la Mort".

    Mais le dialogue a-t-il seulement lieu? Est ce art organisé d'un coté, et organisation du chaos de l'autre? Deux émotions qui s'ignorent? Pourquoi se surprend-t-on à ressentir que les moments les plus remarquables ceux qui sont "en marge", des moments incertains, tel celui où Moh Aroussi- au physique si remarquable- tombe, tombe et retombe encore, tel celui, interminable, où sa partenaire emmêle d'un peigne ses cheveux? Schubert est un peu oublié, et la musique également, à l'exception des ponctuations libres, et précieuses alors, du seul violoncelliste? 

    C'est "La Jeune Fille et La Mort" tous les mercredi jusqu'à fin décembre, par le Quatuor Bedrich, Moh Aroussi et Valentina Miraglia, à l'Espace La Comedia.

    Guy

  • Sans Dieu ni Maitre

    On ecoute: on est surpris.

    medium_mort.jpgEt l'on doute. Est-ce vraiment Montherlant qui est l'auteur de ce "Don Juan"? Ou alors un Montherlant qui aurait renoncé à sa manière, à ce style brillant, trés entre-deux-guerres. Pour s'aventurer du coté de la dérision, de l'ellipse, du second degré, de l'urgence. Pour sonner très contemporain, soudain.

    On est surpris, on est pas déçu. On avait écrit icique Montherlant ne savait pas faire rire. On se trompait. C'est un jeu de massacre, très méchant. Montherlant prend le mythe à contre-pied, tire sur la statue du commandeur à boulets rouges, secoue la thématique en tous sens. Pourtant on se se refait pas: Montherlant et Don Juan étaient fait pour se rencontrer. Le thème central reste la foi, et donc son absence, sa négation plutôt, l'instant terrible où l'on blasphème mais pourtant rien ne se passe. Ni foudre ni tremblement de terre. Juste libération ou désolation.

    Ne reste à Don Juan qu'à se livrer à une course effrénée de conquêtes, pour habiter le présent et nier le néant.

    Dom Juan éructe donc, cours, tombe, rie, sue, s'enivre- Le "Baal" de Brechta trouvé un sérieux concurrent, un peu plus propre sur lui quand même- insulte le ciel en vain. Et il ne se trouve pas un personnage pour lui apporter la contradiction, la statue du commandeur n'est que l'effet d'une plaisanterie douteuse. Comme si Montherlant avait enfin cessé de faire semblant de croire en Dieu.

    C'est "La Mort qui fait le trottoir (Don juan)" m.e.s. par Sylvain Ledda, toujours jusqu'à fin décembre, toujours au T.N.O.

    Guy

  • La Ville des Enfants Perdus

    Il faut ouvrir les portes de "La Ville dont le Prince est un Enfant", entrer sur la pointe des pieds dans cet espace clos, aujourd’hui disparu, une institution catholique d'avant guerre. Un lieu confiné, masculin des maîtres aux élèves, un lieu codifié, les règles y sont dites, ou seulement implicites. Lieu d’abnégations, de devoir, de dévouement, de pouvoir, et d'abus de pouvoir. medium_Montherlant.3.jpg

    Un lieu où l'on forge les âmes, où l'on contrôle les cœurs, et les amitiés. Les enfants sont insouciants parfois, terriblement graves le plus souvent, presque autant que leurs maîtres. Ces amitiés naissent et s’enflamment, particulières parfois, tout est dans la litote, mais rien ne porte ici à ricaner. Car quelle est la vraie nature de l'amour ? Et qui sera autorisé à dire, qui sera autorisé à décider, si cet amour est pur, ou condamnable? Celui qui en juge sera appelé plus tard à lui-même être jugé.

    Il faudra toute la pièce pour que cette réflexion- à chaque réplique sous-jacente, s'exprime au grand jour. Mais de manière assez subtile et ambiguë alors, pour que chacun puisse en tirer sa propre morale.

    Pourtant, comme toujours chez Montherlant, l'amour- qu’il soit filial, ou presque, ou non- se vit en terme de pouvoir. Cet amour est emprunt de dureté, toujours dangereusement proche de la déception et du mépris. Les personnages de Montherlant, décidément, ne savent aimer sans vaincre, ou sinon tout perdre, muets, meurtris, foudroyés. La religion est ici tout sauf une consolation, bien au contraire. Plutôt une manière de vivre le sacrifice que l’on fait ou que l’on vous impose, dans le dépassement de soi, sinon dans l'amertume et le regret.

    La construction est rigoureuse, linéaire, acétique. Le texte est joué sans affectation, au plus prés de la vérité, et en oubliant tout le reste, par trois générations de comédiens qui s'affrontent ici en duels successifs, jusqu'au final. Trois âges de l’acteur: de tout jeunes gens fougueux qui incarnent les élèves, Pascal Parsat(l'abbé de Pradts), dans la force de l’art et de l’age, technique, physique, hallucinant, enfin Robert Marcy (le père supérieur) imposant de retenue et d'intensité, à qui il suffit d’un regard pour jouer une situation.

    Au T.N.O. encore, et toujours dans le cadre de l’intégrale Montherlant, mis en scène par Jean-Luc Jeener.

    Guy

  • Lisbeth, Hermione et Winifred sont dans un bateau...

    Ces trois filles là font toutes jeunes encore, mais elles ont déjà tout des grandes, et le quatrième -le jardinier- essaie brievement de danser Buto, un très bon point; on pourra tout lui pardonner ensuite. C'est au final sans reproche et sincère, juste encore un peu trop d'impatience medium_flyerlisbeth.jpgpeut-être, péché vertueux, l'envie de tout dire tout de suite, et fort, il manque juste encore un peu de silence ici et là.

    Pourtant qui va les voir chaque soir, pas loin derrière la place du Colonel Fabien? Qui va donc les voir, quand ce n'est pas l'anniversaire du technicien lumière? Les passants? C'est bien Winifred qui hier dans la rue nous a abordé pour venir voir le spectacle, trop tard on avait déjà réservé, attiré par le titre peut-être- " Lisbeth est completement pétée" -et par les yeux sur l'affiche aussi. 

    Quoiqu'il en soit, on entre et on écoute le texte d'Armando Llamas (1950-2003), une écriture excessive, violente, innocemment provocatrice, et l'on pense à Copi,en plus adulte -pourquoi? Les mêmes origines argentines? Une proximité partagée avec la mort en tout cas, qui ronge un monde gagné par une entropie croissante, ivre d'un trop plein de biens matériels et de références culturelles. Ici plus contemporaines que seventies. Mais la chanson reste la même.

    Guy

     

  • Moeno vers le Ciel

    Il fut un moment, très particulier, et jamais ressenti jusque là, où peut-être toute la beauté de cette pièce se concentrait soudain, quand Moeno s'était relevée, étirée, et a tendu le bras, la main, le doigt, le regard s'envolant au delà, trés loin.

    C'était "Proserpina et la mort", dernière -jusqu'à l'an prochain ?- des étapes de ce Project Ovid à Paris, c'était toujours toujours au même endroit.

    Guy