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Mamiko Mitsunada, Sosana Marcelino, Camille Mutel: premiers gestes assurés au Kiron

C'est Philippe Verrièle qui avait signé la programmation de cette soirée au Kiron Espace, une raison suffisante pour medium_thumb_Mamiko_Mitsunaga.jpgcourir découvrir ces "premiers gestes".

On a pourtant abandonné en chemin Mamiko Mitsunada, belle danseuse aux cheveux roux, et cela presque dés le début de son Rêve. Un solo riche et autant mimé que dansé, accompagné d'une bande son champêtre, puis contemporaine. Mais ses intentions sont perdues entre sa conscience et au moins la notre, quelque part dans le vaste cosmos. Qui dira pourquoi certaines rencontres ne se font pas? Un peu trop de tout à la fois ?

Sosana Marcelino avait pour sa part déserté la scène, et pris possession de l'espace de la galeriemedium_thumb_Sosana_Marcelino.jpgd'exposition du Kiron. Choix judicieux pour que s'impose d'emblée toute la force de son solo. Peu frileuse et un peu folle, la donzelle transformait ce lieu un peu froid en terrain de jeux espiègles, habité d'amis imaginaires. Et de spectateurs subjugués par sa présence d'une rare évidence, le quatrième mur réduit en miettes. Avant, une fois débarrassée de sa jupe de tulle- était ce le passage à l'âge adulte?- qu'elle n'investisse les dimensions les plus inquiétantes de sa féminité, exprimant cette découverte à force de dérèglements furieux.

C'était, pour finir, le retour (parisien) de Camille Mutel, cette même danseuse qui avait fait une apparition mémorable lors de son passage il y a un an à Bertin Poiré, pour un solo conclu par un devoilement d'une violence extrème, medium_thumb_Camille_Mutel_Kiron.jpgune soirée qui avait inspiré quelques belles lignes à Philippe Verrièle, justement.

C'est encore du Sexe avec un grand S dont il était question, plus suggéré que montré cette fois ci, mais, pour cette raison même, non moins intensément présent tout au long de cette danse solo. Un solo trop intense et tragique pour que subsiste la moindre trace de vulgarité, en cet abandon douloureux dans cette position torturée, dos au public et renversée en arrière, écartelée, jambes ouvertes et haletante. Un solo plus construit que ce qu'on avait vu auparavant, ménageant quelques apaisements, alors que le le regard osait enfin cette fois se montrer. 

C'était le festival premiers gestes danse à l'espace Kiron, c'était un peu Buto et on peut voir les mêmes danser demain (mardi), et puis encore le soir d'après.

Et Sosana Marcelino reviendra -plus longuement- fin mars au Kiron.

Guy 

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