On a retrouvé ce soir 5 raisons de ne pas désespérer de la danse (La pure, la vraie danse, celle qui se tient à l'écart de toute pluridisciplinarité, à la différence par exemple des performances de Roser Montllo Guberna et Brigitte Seth, remarquables mais dans un autre genre).
5 expériences passionnées qui nous guident loin des écueils sur lesquels nous nous étions naufragés lors de nos dernières errances: le néant conceptuel d'un coté (Vera Mantero), la démonstration virtuose de l'autre (Emio Greco). 5 solos et pour une seule soirée c'est presque trop, tant à chaque fois tout semble neuf et réinventé.
5 solos dirigés par Heddy Maalem. Dont deux au moins- "Un petit moment de faiblesse" par Aline Azcoaga et "Reconstruction de Vénus" par Laia Llorca Lezcano"-seraient sans doute de nature à ravir même les inconditionnels de la danse classique. Pour peu que ceux ci ne soient pas rebutés par les tenues: slip et bonnet de bain excentrique pour la première danseuse, simple nudité par la seconde- on va céder à la facilité et qualifier cette nudité de boticellienne.
Des styles contrastés pourtant: quand Laia Llorca Lezcanolà virevolte en pas enchaînés sur fond de Vivaldi, puis s'introverti délicatement, Aline Azcoaga joue plutôt en continu sur la décontraction et le rebondissement, évolue en balancements. Pour surprendre d'autant plus lorsqu'elle revient plus tard nous exposer "La formule des hanches": c'est une toute autre atmosphère qu'elle installe, plus abstraite et géométrique- la musique de Stockhausen n'est sans doute pas pour rien dans cette impression-et- même plus surprenant encore- sans alors ennuyer.
Les garçons- Serge Anagonou et Shush Tenin, trichent et nous font le solo de "La pratique de l'ombre"à deux. A moins qu'il y ait là une énigme à résoudre: on choisira de croire qu'il n'y a qu'un seul personnage qui à force de heurts et de sensualité se découvre en miroir, qu'il est peut être question de gemmeléité.
Pas moins fascinante et pas seulement pour son physique, Simone Gomis, dans un crescendo athlétique et quasi- terrifiant, qui se résout en un alanguissement final, d'une exceptionnelle charge érotique.
C'était Le Principe de Solitude♥♥♥♥♥♥ d'Heddy Maalem, ce soir au théatre Artistic Athévains, et surtout c'est demain encore.
Dans le cadre du festival Faits D'hiver dont on saura tout bientôt avec le Tadorne, en blog et en live à la fois.
Guy
P.S. : On a rajouté plus haut 4 émouvantes photos (mais comment choisir!), avec l'aimable autorisation de Vincent Jeannot (Photodanse)
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Commentaires
Je vais le voir bientôt dans ma petite ville rose (Albi) et maintenant, grâce à votre article, il me tarde !
Et il nous tarde de lire les reactions de Sarah...
voilà un commentaire qui me console de certain journaliste qui dit vouloir du changement quand l'artiste propose une naturel répétition et de la répétition quand le même artiste propose un important changement. écrit depuis toulouse
Des noms! Des noms!
désolé, guy ,celà déplairait peutêtre à l'artiste .Cependant cette attitude de ne pas savoir prendre d'un créateur ce qu'il crée,celà m'interresse.à bientôt pour plus