Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Claude Parle /Jean Pierre Robert: cordes, bois, lames, archet, maillet,etc...

La musique contemporaine se prend-t -elle au sérieux? Ou a-t-elle pour objet de dynamiter les scléroses de la tradition, e96be098fb08736ac3d41d862a5f5458.jpgperruques, harmonies codifiées et noeuds papillon?

La question tourne un peu autour de cela avant de s'en échapper vite incontrôlée par toutes les issues possibles. Tout est permis jusqu'à un certain point, c'est une jubilation de voir Jean Pierre Robert, qui a la virtuosité narquoise, frapper à coup de maillet les cordes de sa contrebasse tout en suivant scrupuleusement sa partition de Ferneyhough.

Autant que de se concentrer sur la musique, on est fasciné de suivre les mouvements des64bd48812397d185718f9047ba580959.jpgmains, qui attaquent l'instrument par tous les angles possibles, histoire d'en sortir quelque chose d'inédit et d'abord percussif, coups de paume contre le bois, qui vont chercher des résonances inédites au plus près du chevalet. Le fait est que, de Giacinto Scelsi à Jacob Druckman, le résultat sonne inattendu, entêtant, urticant, réjouissant, abrasif. Mais sonne "juste" à chaque fois. Absolument libre en tout cas. Tout en restant très contrôlé, on s'en rend compte à postériori quand Claude Parle à l'accordéon vient taquiner le contrebassiste pour une improvisation partagée. Le jazz en prend un sérieux coup de vieux. 

Pour nous laisser quand même avec une angoissante question. Comme pour le sexe, aprés avoir tout essayé, que reste-t-il?

C'était Jean Pierre Robert, avec Claude Parleà la fond'action Boris Vian, invités par Moeno Wakamatsu dans le cadre du cycle Obscurité de Verre.  

Les commentaires sont fermés.