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daïna ashbee

  • Comme on pousse un rocher

    Oui, cette proposition va à l'essentiel mais ainsi laisse toute place à nos propres possibles, comme à partir de quelques traits sur une feuille blanche. Juste le sol plan, seule nudité, autour d'elle des notes tenues d'orgue, économie de mouvements avec l'emploi d'un langage gestuel sobre pour une simple progression en ligne droite. Facilité: le corps de la danseuse est jeune et beau. Mais ce constat cède vite la place à une sensation de gravité. De profondeur donc. Elle est face contre terre: est ce signe de désespoir? De contrition? Ses yeux s'ouvrent graves et se renferment sur la conscience sans révéler, ses postures nous crient l'effort et le ventre danse sa respiration. La traversée s'exprime comme une souffrance- telle un chemin de croix exacerbé par le crescendo de l'orgue- le corps se plaint et se cabre comme un poisson qui se débattrait hors de l'eau. Un suspend, et l'épreuve recommence du temps du début, toutes réponses laissées ouvertes.
     

    Danse,

     
     
    Serpentine de Daïna Ashbee , interprété par Areli Moran, en ouverture des plateaux à la briqueterie  
    le 28 septembre 2017.
     
    Guy
     
    photo d'Adrian Morillo avec l'aimable autorisation des plateaux