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  • Indigestion a l'Echangeur

    Hier soir menu varié à l’Echangeur, avec quatre danseurs, quatre soli.

    L' entrée en matière est pourtant un peu maigre avec les « Peaux » de Pedro Pauwels. Qui nous propose un régime très conceptuel et contemporain, impossible rébus sur une esthétique de déambulations/immobilisations et bâches plastiques.

    On est quand même séduit en seconde partie, par le tutu mélancolique et le projecteur à main, manié avec une pudeur qui laisse deviner une immense sensibilité, à fleur de peau justement. Le tout avec une remarquable économie de moyens.     

    En guise de plat de résistance, Erika Zueneli danse « Noon », pour évoquer Edward Hopper. La ressemblance est saisissante, dés le premier tableau. Mais il faut bien que la danseuse danse ensuite, et tant mieux, car ce point de départ n'a sans doute été que prétexte pour développer, sur une partition de Denis Chouillet, des variations plus personnelles. Où il est question de confrontation au social, de frénésie, de spasmes et de tensions, de désirs et de frustrations, de troubles émotions. Après divers dérèglements, on conclut par un nouveau tableau immobile, tout naturellement.

    Mais comme souvent, tout se gâte au dessert pour que l’on reste sur sa faim.

    D’abord huit minutes encore trop indigestes, à regarder Hélène Marquié larmoyer, et à subir en boucle la même chanson de Colette Magny. Le procédé est exaspérant: est-ce pour bien s’assurer que l’on comprenne? Où pour nous distraire de cette progression pathétique, ponctuée d’un triste dégagé de décolleté. Déjà le titre agaçait: « Vos lacunes font émerger nos rêves »Qui est le Vous ? Qui est le Nous? Peut-être nous-mêmes, hermétiques, et qui ne remercions pas l’Unesco, pour avoir commandé ce chef- d’œuvre. Qui a pour ambition d’évoquer les violences faites aux femmes, elles s’en sont sûrement trouvés réconfortées.

    Cela ecrit, comme on n'a pas été trés gentil, ceux qui voudront en juger par eux-même, pourront regarder ici.

    Quant à Yukiko Nakamura….On aurait du fuir dés la lecture du programme : « …Et encore au loin regarde une vue de mon dos. Elle regarde quelqu’un qui n’est plus là. Et moi non plus ».Hélas on est resté, à regarder, et elle aussi, au loin.

     Guy 

    P.S. Le programme continue ce w.e. avec changements de plats. Et entre autres Elena de Renzio, pour "Ah! Ah!", qu’on avait aimé une autre soirée cette année à Bertin Poirée.