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Elle et le vide

Mon ami François a vu barbara Fuchs, il m'écrit:

Organisation du temps et de l'espace ? La trame des post-it, évidente, pour l'espace ; l'organisation du temps suggérée par la voix-off qui au début égrène les nombres comme une horloge scande les secondes et les minutes, et ensuite lit les messages des post-it, supports de souvenirs, repères du passé et de l'avenir.

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Sortir de la trame imposée ? Le quadrillage impose ses repères orthonormés, des règles pour les déplacements mais la danseuse y crée un trou, une aberration dans le bel ordonnancement géométrique, où son mouvement sera peu à peu plus libre. Elle se retire même hors de la matrice pendant un moment mais pour y rencontrer un autre obstacle, le mur, vertical celui-là. Une zone libérée au sein de la trame sera le point de départ d'un mouvement devenu horizontal, moins heurté, créé par un corps devenu nu, plus malléable, plus courbe, ignorant les post-its auparavant repoussoirs.

Identité ? Virtuel ? Qui est cette femme devant nous ?  Barbara, un personnage robotisé au regard d'un bleu lointain, un body-builder, un personnage aux multiples parures, une femme soumise au cycle menstruel, un être asexué au corps contorsionné comme dans un tableau de Bacon, une créature animale à l'enveloppe-jupe se muant en une infinité de formes ?

Les éléments naturels ? Le vent, l'eau des rivières , le piaillement des oiseaux que l'on imagine dans une campagne idéale n'ont pas disparu. Peut-être qu'un souvenir finalement. Peut-être un ailleurs. Peut-être là vraiment. Peut-être une perturbation.

François

Je dirais aussi: ....Au sol mille cinq cent post-it, inévitablement pour se souvenir de quelque chose, mais de quoi au juste? De consignes inutiles, de résolutions oubliables... Elle me semble régressive, en dérive d'identitée, caractères sexuels effacés, remplacés par des signes muets. Elle effacée jusqu'à une enfance incertaine, à tenir sa jupe et marcher en évitant de à chaque pas de marcher sur ces post-it.,  A terre elle dessine un espace vierge, dans une mémoire trouée. ne subsiste que le corps dépouillé, qui joue à cache cache avec la nudité. Cette danse est assez oppressante et honnête. Où est elle enfermée? 

C'était It de Barbara Fuchs au Colombier dans le cadre du festival "Jamai(s) vu!

Le festival continue mardi et mercredi avec Julien Monty et Michael Pomero au Colombier à Bagnolet (reservations 01 43 60 72 81) 

Guy 

Commentaires

  • bon là, je vais être sincère: je ne vois pas où tu (elle) veux en venir! Trois lectures n'y suffisent pas. Encore un effort et on n'est pas loin d'un papier pour Mouvement-:))

  • Ah non, Pascal, pas de gros mots s'il te plait!
    c'est vrai que cette Barbara nous laisse un peu dans le vide...

  • Le jeu avec les post it me faisait un peu penser aux bandes blanches que collait lentement, lentement, Perrine Vali dans la pièce dont nous avions parlé ensemble. Ce n'est pas ce que j'aime le plus. Quand on en revient au corps, il y plus de vérité.

  • La photo me fait penser aux croix blanches des cimetières militaires...
    C'est un peu dépassé, le Post-it.

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