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Trop ou rien

Alceste d'Eurypide passé à l'essoreuse, en ressort ici en morceaux. A toutes les sauces: film muet accompagné au piano, chorégraphie sur du metal progessif style king crinsom, graves récitatifs, demonstration d'Hercule de foire à la batterie, choeurs doo-woop, trucages et vidéo, ce n'est plus une piece mais un défilé de procédés distanciés, certes beaux comme l'antique, trop telescopés. Je ne sais plus ce qu'on me raconte- la pauvre Admete à la fois morte et vivante comme le chat de Schrödinger?- mais vite je m'en fiche, l'intrigue vidée de l'intérieur. L'interdisciplinarité ressemble à de l'étalage, c'est froid, froid, froid, je me gêle d'ennui.

L'ennui revient un autre soir du vide, et non plus du trop plein. Il s'agit d'une variation par deux performeurs autour d'autres performances avortées. La déconstruction fonctionne, à vouloir montrer l'absence ils n'y réussissent que trop bien. Les deux danceurs écoutent et paraphrasent leurs dialogues de répétition, signalent sur un bouton d'alarme des références privées, bref avec moi ne partagent rien. Par intermèdes muets, leur danse n'ose pas. Recherche=oeuvre=commentaires sur l'oeuvre= performance= toujours rien, c'est un fastidieux traité de l'impuissance artistique.

C'était Femme Surnaturelle de Big Dance Theater au Théatre de Chaillot, dans le cadre du festival Anticodes, et Leistung de Martin Bélanger et Isabelle Schad vu à Vanves avec Artdanthé.

Guy

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