A ce qu'il parait, cette bête reviendrait jeudi prochain, avec FRASQ
Rediffusion d'une note mise en ligne le 27/4/2012
Les rencontres de Concordan(s)e s'aventurent en plein inattendu, l'approche croisée des danseurs et écrivains accouche de résultats surprenants, des ajustements secoués, vers de drôles de mutations.
Dans l'air planent des hésitations. Une bête rode sur le plateau: un danseur à fourrure, la présence est intrigante, mais pas plus inquiétante qu’un gros toutou. Un écrivain se tait à la platine, n'écrit pas non plus, d’abord prostré sous sa table. Mais suit un traité de domestication, le récit de la sélection méthodique des renards par Dimitri Beliaev, en Sibérie. L’homme regarde vers les étoiles, l’écrivain est à sa table mais son double à poils agit en contrepoint. La bête prend le contrôle et secoue les luminaires, tandis qu’on évoque Gilgamesh et la sonde voyager. Entre deux anecdotes évolutives passe le souvenir de P.K. Dick, de Sun Ra, de l'Odyssée de l'Espace. Mystérieuses destinations. Où en sommes nous, à quel âge? Dans une étreinte sérrée l’homme et la bête se confondent.
C'était Des écumes civiles une création de Lionel Hoche et d'Emmanuel Rabu , au Colombier de Bagnolet, dans le cadre de Concordan(s)e
photo de Sylvain thomas avec l'amaible autorisation de Lionel Hoche