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foot

  • Sur le terrain

    Moi, je n'aime pas le foot. Tous les rites, les vestiaires, les slogans, les chansons, le ballon, le spectacle, la pratique... Mais celles-ci ce soir-sportives et/ou performeuses- font équipe, une équipe 100 % féminine. C'est qu'elles placent là l'enjeu  (et leur jeu, sur le terrain et sur la scène): investir un territoire préempté par les hommes. Rebecca Chaillon utilise ses méthodes à vif, approches rusées et osées, transgressives et incarnées: déconstruire par l’excès. Elles mouillent le maillot. Érotisation publique du sport féminin par ici la répétition de la nudité, ambiguïté des corps, pizzas et bières des spectateurs dits sportifs, enthousiasme et l’idolâtrie des fans, esprit d'équipe et chauvinisme, violence et  fraternité/sororité, sueur et effort, terre remuée. Tout y est, en mouvements et énergie, emboîté là, d’après le pire et le meilleur, livré à notre jugement, à nos sensations. La proposition réussit à dépasser la contradiction d'attirance et répulsion, entre l'appropriation par les femmes de ce sport et de ses valeurs, et la dénonciation de ses travers. En évitant, avec audace et humour, le prêche militant. Dans la partie parlée, la colère fuse et s'explicite, guettée par l'épuisement et la confusion. Chacune des voix porte un point de vue singulier, de par chaque motivation première- sportive, amoureuse, sociale, intellectuelle... et les approches politiques. Ce discours des possibles est à la portée de vieux mâles blancs.
     

    le baiser - Rebecca Chaillon - Crédit photographique Sophie Madigand.jpg

     
    Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute par Rebecca Chaillon vu à la ferme du buisson le 17 novembre 2018.
    Au carreau du temple les 29 et 30 novembre.
     
    Guy
     
    Photo de Sophie Madigand avec l'aimable autorisation du carreau du temple