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naomi mutoh

  • La soirée de la femme

    La femme porte des siecles en elle, la mémoire dans les gestes, tout le fardeau des archétypes du passée. Le corps de Naomi Muto se tord dans les affres d'un imaginaire moyenâgeux. Silhouette avortée, et doigts crochus, en forme d'araignée toute ramassée, un animal de vieilles dentelles. Avec entre ses jambes torves une boule de cristal: une vieille sorcière de Shakespeare telle que Kurosawa l'aurait réssucitée. Prête pourtant à se métamorphoser en belle, grâces déliées, jambes qui claquent, elle danse comme des vagues nées du vent. Vieille à nouveau, elle reste bouche bée, et nous également.

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    La femme est quotidienne, d'hier seulement: Maki Watanabe en paysanne, telle une vieille enfant à la robe fannée. Innocente, malhabile. En mouvements entravés. Surtout humaine: tout est là et tout est dit, émouvant. Puis elle parle, des mots simples. Cette terrible humanité rend superbe même l'idiotie. Et montre, poignant, ce déchirement entre la trivialité et des rêves étoilés.

    C'était " Persistance de la Mémoire " de et avec Naomi Muto, avec Laurent Paris (guitare) et "Coucou, je danse comme toi" de Maki Watanabé avec le soutien de Gyohei Zaitsu.

    A Bertin Poirée, Dans le cadre du festival Danse Box

    Guy

    photo (sauf rapport direct avec la performance): Maki Watanabe

    A venir à Bertin Poiré: Marguerite Papazoglou et Claude Parle " The breakfast of the sea-dragon " le 11 et 12 mars, Cie Patricia NOVOA
    " Médée " le 18 et 19 mars