Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

théâtre du temps

  • Eclairages

    La lumière renoncée, comment ce corps sur scène nait-il à notre conscience? Il se fait deviner, dessiné d'ombres, fractionné dans cette obscurité presque parfaite. C'est la partition musicale, toute en tension, qui en continuité l'entoure, qui tout du long souligne sa présence. Ce corps s'impose dense pourtant, beau et puissant. Avec une chair masquée de noir même, que soulève une respiration souterraine, en des poses essentielles. Pré-historique,cette femme mue ou nait. Le solo est grave et sobre, entêté. Il suscite en moi des pensées obscures et étonnées, mes mots posés à l'aveugle sur le carnet se perdent. Indéchiffrés. D'où elle est, la danseuse nous voit-elle distinctement tenter de la deviner?
     
    Mais je ne vois rien ou presque de la proposition suivante, aveuglé par une lumière stroboscopique et vive, je le regrette. L'instinct de survie l'emporte: je ferme les yeux. Il y a là peut-être, à terre, un personnage nu et innocent, grandissant dans le cocon de nappes sonores qui vont et viennent.
     
    C'était Palimpseste 17 4, aventure electro-acoustique avec Capture de Maite Soler (Danse) et Florent Colautti (musique), et Essor mélancolique de Denis Sanglard (danse) et Blas Payri (musique), au théâtre du temps.
     
    Guy
     
  • One man show

    Ce soir l’auteur est l’acteur, et vice versa. Le one man show se teinte, forcément, fortement de tons de confession, derrière la crânerie du manifeste. Chaque mot si personnel, que les enjeux montent, à vif, la critique marche sur des œufs. L’auteur se protège de l’acteur, celui dernier nous accueille seul et sans décor, presque rien dans les poches, le verbe haut pour remplir tout l’espace, la silhouette joue de sa singularité. Du métier à s’en régaler: la voix s’aventure où elle veut, dans tous les registres et ne s’en prive pas, joue à cache-cache avec l’émotion derrière un peu de bouffonnerie. Tout cela pourrait être vain si la scène ne devenait pas un lieu d’accouchement, du récit de cet accouchement, le lieu d’une nouvelle naissance vierge des cicatrices familiales. Et si la langue de l’auteur n‘était pas profondément libre et originale, aux expressions surannées, ancrée dans l’histoire, loin de tant de platitudes  contemporaines.

     pierre pirol,théatre,théatre du temps

     

     

    " ETAT SOEURS" carnet de bord théâtral de Pierre Pirol. Réalisation du teaser Rusty Jeremy Matalou. from Pierre Pirol on Vimeo.

    Etats Sœurs, écrit et interprété par Pierre Pirol, mis en scène par Julien Bleitrach, illustré par Rusty J; Matalou, vu le 30 septembre au théâtre du temps. Tous les lundi sauf le 11 novembre jusqu'au 9 décembre. 

    Guy