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Ersatztrip: 0%

L'erotisme reste trés soft, la violence bien inoffensive, l'action s'estompera au final derrière le vaporeux d'un rideau de plastique. Juste en première partie quelques grimaces et medium_ersatz_20actionman_1_.jpgregressions félines, histoire de se faire peur un peu. Si peu. On comprend vite qu'il s'agit d'une réflexion désabusée sur le spectacle, qui se donne elle-même en spectacle. Où les danseurs sont ramenés à leur condition de produits-substituts (ersatz) de nos phantasmes, au même rang des action-men qu'ils manipulent.

Est ce pour dire que tout est factice, que rien n'a vraiment d'importance ? 

Avec tout le long une danse labélisée basses calories, saine pour les yeux et l'esprit, ni maladroite ni inintéressante du reste. Qui racole d'abord un peu coté hip hop, un coup ballet et un coup conceptuel-contemporain et déambulations en boucles. Qui nous offre pourtant un vrai et beau moment de trouble, quand une danseuse comme hors de son corps est portée, soutenue, manipulée par ses partenaires. Avant que la danse ne se complaise dans un style cabaret erotico-disco mais encore parfaitement exécuté.

Tout celà est décoré de gadgets à la mode: chanson désabusée, ambiances techno-bruitistes, projections vidéo sur seins et abdos, récitatifs désincarnés, empilement funèbre d'objets divers de consommation et costumes variés. Des scènes à chaque fois in-essentielles, toujours pourtant bien amenées, changement d'ambiance toutes les cinq minutes chrono, le fait est que l'on n'arrive même pas à s'ennuyer.

C'est un produit culturel light, qualité iso91000, ambiance easy listening pour les yeux, garantie sans émotions dangereuses, ni toxicité. A l'exact opposé du Pork-in-Loop vu précédemment. Difficile de leur reprocher, c'est après tout honnête, cohérent avec le titre et le concept.

C'était Ersatztrip- ♥-de Christian Ubl, au Vanves theatre , toujours avec Artdanthe

Guy

...et pourquoi tous ces petits coeurs? Les réponses bientôt, ça s'agite dans la blogosphère!

P.S. : et Vincent Jeannot était là!

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Commentaires

  • Le lien entre les propriétés de notre société de consommation et la création de Christian Ubl sont judicieux. Vu sous cet angle, c'est un spectacle acceptable. Au Pavillon Noir d'Aix en Provence, J'avais vu ce spectacle à 21 H après Richard Siegal (http://www.festivalier.net/article-4764895.html) qui le même soir à 19 h nous avait offert un moment de toute beauté. N'empêche, Ersatztrip paraît complétement décalé...et à côté!

  • "Acceptable", c'est le mot juste!

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