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Christian Ubl

  • UBL: sous vos applaudissements!

    Ubl ose. Et pose des questions, qui ouvrent, béantes, troublent. En sautant sans précautions aux conclusions: saluts, applaudissements. Le grand moment de rencontre, l'offrande obligée, le pic d'émotion. Sauf qu'ici hors contexte. Evidé du contenu: sans rien avant.

    © Matthieu Barret-_DSC0125.jpg

     

    Alors, que valent ces gestes encore? Les causes de la relation perdues, le phénomène nu, que voit-on ? Il y a t il encore une rencontre? Est ce nous- les spectateurs- projetés en image de synthèse, reduits aux postures, aux gestes mécaniques des applaudissements. Est-ce eux les artistes, qui n'offrent plus qu'eux-même? Reduits aux seuls saluts, à leur soif de reconnaissance, éperdue. Ivres de cette émotion et fragiles à se briser. La situation se décline, jouée, dansée, en nuances, du factice au paroxysme. Compris les efforts attendus du chauffeur du salle aux accroches éculées, là une demonstration d'une triste normalité. Tout s'emballe sans complaisances jusqu'au vacarme qui assourdit le sens. La répétition accélérée jusqu'à l'épuisement, l'artiste s'affaisse. Que reste-t-il, de ce qui se passe entre nous et eux ? Nous sommes déchargés de la mission d'applaudir nous mêmes les artistes tournés vers d'autres publics aux quatre coins de la scène. Nous considérons ces publics virtuels, renvoyés à une reflexion sur notre propre fonction de spectateurs. Sans réponses proposées: il n'y a d'autres commentaires que ceux dans les gestes et les mots de circonstances. Avec ironie et connivence. La performance est réduite jusqu'à l'os. Décapée, le resultat est décapant. Avec un goût amer, provoquant. Salutaire?

    © Matthieu Barret-_DSC0185.jpg

     

    C'était Klap ! Klap ! de Christian Ubl, avec Fabrice Cattalono, Marion Mangin, Christian Ubl. Texte, scénario, et film de François Tessier, musique de Fabrice Cattalano. A Micadances, avec Faits d'hivers.

    Guy 

    Photos par Matthieu Barret avec l'aimable autorisation de la compagnie Cube.

    A lire: le tardorne, avec lequel cette piece entretient une relation particulière...

  • Ersatztrip: 0%

    L'erotisme reste trés soft, la violence bien inoffensive, l'action s'estompera au final derrière le vaporeux d'un rideau de plastique. Juste en première partie quelques grimaces et medium_ersatz_20actionman_1_.jpgregressions félines, histoire de se faire peur un peu. Si peu. On comprend vite qu'il s'agit d'une réflexion désabusée sur le spectacle, qui se donne elle-même en spectacle. Où les danseurs sont ramenés à leur condition de produits-substituts (ersatz) de nos phantasmes, au même rang des action-men qu'ils manipulent.

    Est ce pour dire que tout est factice, que rien n'a vraiment d'importance ? 

    Avec tout le long une danse labélisée basses calories, saine pour les yeux et l'esprit, ni maladroite ni inintéressante du reste. Qui racole d'abord un peu coté hip hop, un coup ballet et un coup conceptuel-contemporain et déambulations en boucles. Qui nous offre pourtant un vrai et beau moment de trouble, quand une danseuse comme hors de son corps est portée, soutenue, manipulée par ses partenaires. Avant que la danse ne se complaise dans un style cabaret erotico-disco mais encore parfaitement exécuté.

    Tout celà est décoré de gadgets à la mode: chanson désabusée, ambiances techno-bruitistes, projections vidéo sur seins et abdos, récitatifs désincarnés, empilement funèbre d'objets divers de consommation et costumes variés. Des scènes à chaque fois in-essentielles, toujours pourtant bien amenées, changement d'ambiance toutes les cinq minutes chrono, le fait est que l'on n'arrive même pas à s'ennuyer.

    C'est un produit culturel light, qualité iso91000, ambiance easy listening pour les yeux, garantie sans émotions dangereuses, ni toxicité. A l'exact opposé du Pork-in-Loop vu précédemment. Difficile de leur reprocher, c'est après tout honnête, cohérent avec le titre et le concept.

    C'était Ersatztrip- ♥-de Christian Ubl, au Vanves theatre , toujours avec Artdanthe

    Guy

    ...et pourquoi tous ces petits coeurs? Les réponses bientôt, ça s'agite dans la blogosphère!

    P.S. : et Vincent Jeannot était là!

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