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Ils parlent

"Voulez vous vous assoir coté batterie ou coté piano?" nous proposent-ils au Sunset, club de jazz des Halles. Peu importe: c'est la voix qu'on écoute, d'abord, surtout, ce sont les voix qu'on écoute vraiment, les vraies voix mais même celles des instruments. C'est du pareil au même, depuis qu'un jour Louis Amstrong scatta pour imiter le son de son cornet, à moins qu'il n'ait voulu imiter le son de sa voix à la trompette. Ronald Baker, le leader, chante en ballade, délicat, avec un léger vibrato, son jeu à la trompette en est le prolongement, de cris en murmures. On entend des chants d'amour, des histoires soufflées, délicatement pianotées, vibrées dans les graves et caressées sur les peaux et cymbales. On entend les échos de fantômes bienveillants: Nat King Cole, à qui la soirée est consacrée, Eddie Jefferson... Bien vivante, et bien plus, Michele Hendricks- (que j'avais entendue il y a déja un bon moment)- vient dialoguer avec Baker, joue et parle avec lui une scène de ménage qui part du blues en scat. Sa voix râpe façon sax. Tout s'accélère, on est porté, on est soufflé. Le saxophone vient entremêler avec eux ses phrasés legato, la fusion avec les voix est parfaite, la boucle est bouclée.

C'était le Ronald Baker Quintet Tribute to Nat King Cole, avec Michele Hendricks en invitée, au Sunside

On entendra la voix franco-americaine de Michele, ses paroles, dans le prochain livre d'Isabelle (Viéville- Degeorges), mais c'est une autre histoire...

Guy

 

 

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