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Erika Zueneli fait son beau cinema

Il y a tout à voir, et des milliers d’autres choses. En l’espace d’un clin d’œil ou dans la respiration d’une pose. Le corps sans relâche est traversé d’images et de souvenirs, personnels ou partagés. Mais justement, tout aussitôt se partage...

Daybreak crédits Philippe Noisette.jpg

Comment? Par quels moyens? On admet et on renonce à expliquer ce qu’on ressent avec évidence. Cette qualité d’adaptation à l’univers visuel des autres, déjà à l’oeuvre dans Noon, sans jamais que le travail n’apparaisse ostensible. Une empathie extrême. Le fond peint vient discrètement rappeler qu’il s’agit là de représentation, et aussitôt s’impose une danse caméléon. Erika Zueneli dirige ou libère sa mémoire, ouvre la notre dans le même temps. Evoque avec telle force et une telle économie qui n’est besoin de rien raconter. Etats animaux, marche à quatre pattes et drôles d’oiseaux, réminiscences  juste entre-aperçues de propositions passées, danse exotiques et surannées, morceaux de quotidien, scènes de cinéma qui s’égrènent et se répètent de Métropolis à James Bond, avec un humour qui relance la pièce plus loin, là où on ne l’attend pas… Même fugitives, populaires ou non, les références invitent au lieu d’intimider. Pourquoi? C’est un autre mystère, la bobine touche à sa fin, le projecteur éclaire encore quelques instants à blanc, en un commentaire ironique sur cette entreprise de représentations et métamorphoses.

C'était Daybreak d' Erika Zueneli, assistée d'Olivier Renouf. Au Théatre de l'Etoile du Nord avec Avis de turbulences. Jusqu'à samedi, avec H2O, et précédé de Champs à Mains d'Oeuvres

 photo par Philippe Noisette avec l'aimable autorisation du Théatre de l'Etoile du Nord

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