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Des regrets: Charmatz's Best of Cunningham

Je cherchais cet aprés-midi du neuf, mais Flip Book de Boris Charmatz s'avère être un avatar de 50 ans de danse, déja vu cette saison au Théâtre de la Ville. Il s'agit là encore de la réinterprétation dansée des photos d'un livre consacré à Merce Cunningham, tourné page aprés page. Jouée cette fois-ci en plein air et sur gazon, les corps des interprêtes bien petits confrontés aux tours de la Défense. Je suis gagné comme en salle par le même désintéret, juste distrait par les télescopages musicaux, quelques extravagances et pointes d'impertinences. Il y a au départ une idée inattendue (Chamartz n'en manque pas), mais je ne parviens pas à l'oublier pour gouter au résultat. Dois je regarder cette proposition comme un hommage, une entreprise de sauvegarde? L'an dernier avec Charmatz je comprenais mieux Hijikata, aujourd'hui je n'apprends rien de Cunningham. Dans le genre rétrospectif, je préférais les insolentes évocations de Pina Bausch vues à Artdanthé, tournées vers le présent. S'agit-il d'un simple exercice de style?  Dans l'art de remplir les vides entre les arrêts sur images, le travail d'Hermann Diephuis me semblait plus convaincant. Ici la contrainte semble figer les images, le mouvement entre elles ne reste qu'un passage. Les clichés figés dans le passé, comme l'album photo d'une famille qui ne serait pas la mienne. Je prends conscience alors de ce qui me gêne, la sensation d'assister par erreur à un spectacle de danseurs pour danseurs, exclusivement.

C'était, de Boris Charmatz, Flip Book , vu sur l'Esplanade de la Défense avec le festival Seine de Danse et 50 ans de Danse, vu au Théatre de la ville

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