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le corps témoigne

Des fleurs, et elle à terre. Enfermée d’une robe noire,  émaciée, yeux clos et sourire aux lèvres, reve son être ? Le silence, quelques mouvements: une joie intérieure qui irradie sous la lenteur de son envol. C’est l’état, non l’action que l’on ressent-pourquoi ?-, comme une irrésistible évidence. La robe tombe, le corps noué, et le tissu qui colle comme une seconde peau. A terre, comme dans la boue, son voyage de quelques mètres dans cette cave parisienne résonne comme le récit émerveillé de belles rencontres, d’autres voyages sur d’autres continents, dont elle aurait ramené des peuples invisibles, et leur bonheur d’exister, l’intensité. Par quels gestes ? Le corps témoigne, à la fois vulnérable et fort, se plie et se disloque, se heurte aux limites, meurt et renait. Doigts tordus, de douleur peut-être, le temps que des notes de piano s’égrènent. Pour nous permettre de deviner  à la fois la monstruosité et l’humanité, elle au milieu comme un fil tendu entre les deux. L’extase est dépouillée comme la peau nue, d’une misère absolue,  une offrande  comme seule expression de l’universel. Elle montre l’autre. Au sol, les fleurs. Elle donne.

C’était La Femme Ailée de Jean Daniel Fricker et Céline Angèle, dansé par Céline Angèle, à l’espace Bertin Poirée

Guy

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