A-t-on vraiment eu peur, comme il était promis sur l'affiche? On a en tout cas beaucoup rit, ce qui revient un peu au même. Stéphane Azzopardi ne lésine sur rien, avec le même abattage que dans le trépidant Tour du monde en 80 jours. Il pose une intrigue archétypale qui rassure (légende, adultère, accident, culpabilité, malédiction, folie, sacrifice, rédemption) et secoue avec le rythme, les effets et les retournements de situation. 4eme mur explosé, spectateurs figurants, accident de voiture, tour de magie, accessoires qui prennent vie, apparitions et disparitions.... tout y est, et en 3 D. En bicyclette, si on s'arrête de rouler, on tombe: donc ici jamais de décélération, les personnages bondissent de lieu en lieu et de scène en scène en traversant les éléments du décor tournant. C'est la grande réussite de ce théâtre d'emmener en instantané et en toute lisibilité les spectateurs enthousiastes dans ces imaginaires en mouvement.
La dame blanche de de Sébastien Azzopardi Et Sacha Danino , mise en scène : Sébastien Azzopardi vu le 1er mars au théâtre du Palais Royal.
Guy