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Entropie

Je veux traduire sur scène notre manière de basculer (avec facebook et twitter) en un clic d’une ambiance à une autre, d’une vidéo de chat à une nouvelle tragique en passant par un tweet présidentiel, explique jan Martens à Rosita boisseau (le monde). Le danger serait alors qu'il ne résulte en terme de forme de ces intentions qu'un zapping, en déficit de construction et de concentration. Mais NAH, assis à la batterie, interprète live la bande son des actions des trois danseurs, comme une playlist qui accompagnerait nos activités plus ou moins dispersées sur le web. Et c'est sans doute d'abord cette musique présente et énergique, avec toutes ses fluctuations de couleurs, agencée en répétitions de motifs, qui en continue tend entre les scènes une forte unité, un fil rouge. Et d'une humeur à l'autre, l'écriture de Jan Martens dans les mouvements de ce trio reste homogène, reconnaissable. Tonicité, et géométrie dans la construction trouvent leur conciliation, équilibre sobre et sans raideur, bien raccord avec des boucles musicales omniprésentes. C'est donc ça, la règle de trois. Un texte projeté nous annonce le renoncement de l'écriture au profit de la vie-je ne suis pas sur que ça soit une bonne idée. Quoiqu'il en soit, la conclusion est douce, tous écrans débranchés, en pleine lumière et dans le silence de l'absence du batteur: totally unplugged et assez logiquement dévêtue. Les trois corps ramenés à leur simples nudités tentent patiemment de nouveaux agencements.
 

jan martens,théâtre de la villette

 
Rule of Three de Jan Martens vu le 11 novembre au Théâtre de la Ville (salle Espace Pierre Cardin) 
 
Guy
 
Photo (Phile Deprez) avec l'aimable aimable autorisation de la compagnie
 
 

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