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The Big Note

Le gros son nous enveloppe, un extraordinaire bourdonnement: place aux saxophonistes venus d'ailleurs. Les officiants sont enveloppés dans des préservatifs géants, affublés d'étranges couvre-chefs, avec un orifice pour le bec. Les costumes irradient et nous renvoient les vibrations des couleurs avec celles des notes. Ils avancent 10 ou 20 ou 30 à l'unisson, en tenues de décontamination musicale, cosmonautes culturels, pompistes de cérémonies, extraterrestres impavides aux langages intraduisibles. Il avancent en majesté, glissent en souffle continu et nous enveloppent dans leurs boucles, c'est une impressionnante procession de derviches souffleurs.

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L’exiguïté du lieu d'accueil, à l'abri des murs épais des frigos ne permet pas aux performeurs de nous entourer. Mais la note partagée vibre, rebondit, domine, en quatre dimensions. The big note, belle et entêtante, de tout son volume sans jamais être oppressante, portée par des courts motifs implacables. Les octaves s'entassent et résonnent, portées par la chorégraphie des saxophone, voix, guitare vibraphones. Plein les oreilles, l'ivresse me gagne. La musique n'est ni savante ni populaire: essentielle. La musique est une ascension.

Urban Sax vu et entendu le 26 mai aux Frigos

Guy

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