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Nouvelles divas

Le jazz n'est pas mort. Ses interprètes rajeunissent et son public vieillit. Sur les gradins beaucoup d'habitués ont amené leurs coussins et petites laines, et personne ne se risquera à danser. Pourtant sur scène le tempo bat son plein et les belles divas la jouent sexy, cheveux blonds et voix d'ébène, feignent de hurler à l'amour comme des corps et âmes esseulés, aussi bonnes actrices que chanteuses. Ster Wax vient de Barcelone, Denise Gordon des Caraïbes Britanniques, et leurs chants tout droit des traditions afro-américaines.  
En 1ere partie Ster Wax, l'organe rappeux et électrique, dévale sur les montagnes russes du boogie -woogie, le piano mitraille, la section rythmique slape et claque. Le saxophoniste Drew Davis, l'homme clé de la soirée, pimente d'un jazz joyeux cette base rythm & blues. 
 
 
Puis Denise Gordon remonte encore dans le temps, aux sources du gospel et de la Nouvelle Orléans, nous emmène au Mardi gras, rend hommage à Mavis Staple, l'orgue gronde comme à la messe du dimanche matin. 
Les deux belles, chacune et à l'unisson, soutenues par les impeccables riff de la section de cuivres, paient de beaux tributs à Aretha Franklin, désormais immortel étalon d'une forte féminité. 
Il y a, en apothéose de cette soirée riche de bonnes vibrations, un moment de pure beauté. Denise Gordon entonne A change is gonna come de Sam Cooke, complainte intime, spirituelle et militante, gorgée d'espoir et de confiance. Chant et cuivres entremêlent, beaucoup se sont levés pour se rapprocher de la scène, tout s'envole vers le ciel.
 
 
Denise Gordon, Ster Wax, au La baule Jazz Festival, le 12 aout 2019
 
 
Guy

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