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regine chopinot

  • Regine Chopinot: cacher

    Ca nous dit quoi, cette non-danse sourde et délavée...? Rien qui nous rapproche.

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    Tout est en dedans, rien pour nous, tout s'engourdit: sons, sensations, dans un ralenti post apocalyptique. Danseurs pelles devant la gueule, engoncés en doudounes, la nudité des pieds pour seul message d'humanité. On regrette vite Paquerette. Le message quant à la perte de l'identité est aussi vite éventé que le gag de l'indifférenciation des zèbres dans Madagascar2. On agonise d'indifférence comme le cheval crevé, avec seule satisfaction de n'avoir rien de commun avec ce qui bouge sur scène. Les pantins n'en finissent pas d'explorer la lune, prennent la pose flags of our fathers, s'enculent en procession, hurlent en tribune et organisent des défilés, aussi flippant qu'une manif. de profs coincés sur un slogan. Chopinot se place hors jugement, nous dit merde, avec froideur, sophistication et plasticité. Avec une intrangisance quasi suicidaire, une indéniable violence. Les spectateurs se défendent, votent avec leurs pieds. Citation : "Notre défiguration n'est plus de l'ordre de la menace. Elle est là, quotidienne, insidieusement infiltrée en nous". Au contraire, les spectateurs ont des visages, sont vivants. On sort, il fait plus chaud dehors.

    C'était Cornucopiae de Régine Chopinot au Centre Georges Pompidou avec le Festival d'automne à Paris

    A lire: Clochettes et Spectateur turbulent, Danse à Montpellier, et Images de danse.

    photo de Jérome Delatour- Images de danse

    un reportage ici, sur la culturebox de France 3