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Mildred Rambaud, au coeur de la matière

Il arrive rarement, trop rarement, qu'une performance s'impose brusquement à l'oeil et au coeur avec la force et la beauté de l'évidence. 57115615.jpgÉvènement insoupçonné l'instant d'avant, indispensable dés la première seconde, ensuite 15 minutes essentielles. Qui n'auraient pu être autrement, avec une telle simplicité. La danseuse debout, portant bras au dessus de la tête un vase lourd et humide de terre, à la forme féminine. Cette matière encore instable vit et se courbe, et les épaules sous le poids. L'eau de la terre suinte le long de la robe brune contre la peau. Le corps de la femme devient matière originelle, la terre sur la peau glisse par devant et s'affaisse, s'éffrite, se rompt, par fragments sur le corps vers la bas, les jambes se plient, le regard part au delà. La terre s'assèche, les gestes sont douloureux. C'est une lente fusion organique, une métamorphose jusqu'à terre, un retour tout près de l'être avant qu'il ne se relève. L'ensemble ne se voit plus en gestes que le regard critique pourrait appréhender, mais en en états élémentaires. Ne transporte plus ni joie ni douleur. Une sérénité première?

C'était Pot, ♥♥♥♥♥♥  de et avec Mildred Rambaud, présentée par Moeno Wakamatsu, et durant la même soirée: Kiyoko Kashiwagi (Métamorphose),  tombo (Atari) Chirstos Vlassis avec Gen Shimaoka (Kreonta), et Moeno Wakamatsu.

Ce soir encore, à la Fond'action Boris Vian

Guy

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