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Looking For Paco: prologue

Regards sur la création de « Fresque, femmes regardant à gauche » par Paco Dècina et la compagnie Post-Retroguardia.

 

Prologue : Avant l’avant (mais qu’on peut zapper jusqu’à l’épisode 1).

 

Si dès cette première ligne commence l’écriture d’un récit (ou d’une fiction, ou d’un roman, mais pas d’un documentaire, ou juste d’une enquête… d’un écrit en tous cas), alors Paco Dècina pourra en être le personnage principal. Pourtant, le lundi 19 janvier 2009, au T.C.I. (Théâtre de la Cité internationale), lors de la création de la pièce de danse contemporaine Fresque, femmes regardant à gauche, Paco Dècina n’apparaîtra pas sur scène.

Restera hors champ.

Paco Dènica aura pensé, conçu, porté, mis en scène la pièce. Mais n’y dansera pas. Sera présent, omniprésent, sur le programme, sur les affiches, dans les esprits, dans chacun des gestes. Mais restera à l’écart, loin des regards qui convergeront sur les danseurs. Loin des regards découvrant, à cet instant zéro, ce projet artistique, inspiré par la volonté de révéler ou d'évoquer l’invisible. La fresque de Pompéi (dont, pour certaines raisons, on ne pourra peut-être pas montrer l’image non plus…) qui a donné son titre à cette pièce donc nommée Fresque,  représente trois femmes, leurs regards portés vers d’invisibles objets.

 

Mais le sujet de ce texte n’est pas Fresque. Ou sinon juste par réflexions, par reflets, par incidences. Ce texte aura pour sujet ce qui existera avant la représentation de Fresque, autour, en dessous, derrière, à coté, à propos, en amont, en soubassements. Aussi ce qui serait jeté avant, oublié. Tout ce qui potentiellement est visible mais qui n’est que rarement montré, parce que jamais raconté.

Donc…

Je ne parlerai pas de la création de Fresque : c'est-à-dire de sa première représentation publique.

Je parlerai de sa création: c'est-à-dire du processus de création, du travail, collectif, élaboratif, qui aura précédé cette première représentation publique

Et je tenterai de guetter la création telle qu’elle se manifestera: l’acte de créer, dans sa dimension essentielle. Accidentelle? Démiurgique?

 

C’est dire qu’il y aura des pièges et des frontières floues.

 

Tout au long de ce récit, Paco Dècina devrait donc tenir le premier rôle. Même de dos…

Ou peut-être n’y aura-t-il pas vraiment de premier rôle. Seule certitude : je serais de ce texte le narrateur. En littérature, par convention, le narrateur est souvent omniscient. Je serais à l’inverse un narrateur à tâtons. Un narrateur candide, dont le point de vue, je l’espère, évoluera dans le temps. Dont l’écriture s’ouvrira aux rencontres. Avec ceux qui voudront m’aider. Probablement, je ne trouverai pas ce que je serais venu chercher. Et je découvrirai des choses- petites ou grandes, qui sait ?- dont avant je n’aurais pas eu idée. Evolueront autour de Paco une douzaine de personnages, issus de la compagnie, du théâtre, ou d'ailleurs, tous nécessaires, tous importants. Et il sera sûrement question du groupe en tant que tel. Il y aura des épisodes dans divers lieux, des retours en arrière et peut-être en avant, mais tout commencera et finira ici, au T.C.

Lire  l'épisode 1, l'épisode 2, l'épisode 3, l'épisode 4, l'épisode 5 , les bonus...

Commentaires

  • Hello Guy,
    Bon en tout cas ton aventure me semble être une bonne idée, et ton texte me donne envie de la suivre et de voir la pièce, après pour voir ce que j'en retrouverai dans la vison que j'en aurai alors.
    Nicolas

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