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Un air de jeunesse

Pour traiter de la famille et de ses terrifiants diners, ni Brecht ni Lagarce, ce soir ci mais Bacri et Jaoui. L’observation s’aiguise tout autant, drôle, contemporaine et incisive, rôles et névroses à vif, enfants perdants, enfants chéris, pièces rapportés. L’héritage est aussi lourd à supporter que le chien Caruso ni vivant ni mort dans son panier. Ça grince et on rit. La mère a tous les torts et c’est de bonne guerre, lors d’une belle séquence onirique les enfants se vengent d’elle avec force objets contondants.

Le tour de force de cette mise en scène de Numa Sadoul est de mettre en avant cette troupe d’ados et d’enfants qui jouent comme des grands, avec énergie et exigence, ni fausse note ni rupture de rythme. Ils ont essayé: on peut. On raconte que Sarah Bernard jouait toujours les ingénues avec jambe de bois et date de péremption dépassée. Ici c’est tout l’inverse. Je goute cette expérience, une couche supplémentaire de plaisir, d’être décontenancé par le décalage entre l’âge objectif des interprètes et l’âge supposé des personnages, d’oublier cette distance dans le feu de l‘action, et d’ensuite m’en rappeler avec incrédulité.

C’était Un Air de Famille, de Bacri et Jaoui, mis en scène par Numa Sadoul avec les Enfants Terribles, ce soir pour la dernière à la Comédie Nation.

Guy

 

Commentaires

  • Très sympa, merci !!

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