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  • Triangle d'amoureuses

    On n’écrira jamais assez de pièces pour tenter de comprendre le cœur des femmes, le sujet est inépuisable, l’interrogation sans fin. Si trois personnages féminins prennent ce soir la parole pour évoquer la mémoire du poète – leur amant commun- celui-ci ne prend jamais chair,. C’est d’elles-mêmes dont elles parlent, leurs désirs qui s’explorent. Et cela, en tant que spectacle,  fonctionne bien…Est –ce précisément par ce qui est évité ? Amener des surprises à chaque scène, en évitant effets et excès. Faire exister ces trois femmes, mais sans caricaturer. Exprimer par le texte un lyrisme en demi -teinte mais laissant les cœurs rester aussi mystérieux que les pages blanches du testament du poète. C’est bien ainsi.

    Incroyable, irraisonné, impossible baiser de et m.e.s par Florian Pautasso, à la Loge jusqu’au 20 décembre  

    Guy

  • Pourpre (lettre ouverte)

    Chère Christine

    C'est passionnant pour moi d'avoir pu voir trois moutures successives de Pourpre, et d'avoir chaque fois été surpris par les évolutions du projet.

    Surpris par l'effacement progressif des codes du burlesque, une prise de risque qui déplace à chaque fois la dynamique du spectacle, et les oppositions qui le traversent. J'en étais décontenancé.

    J'ai été très impressionné par la densité que prend ta présence, ton corps, de plus en plus, ce mouvement qui part du jeu pour aller vers la danse (pas dans un sens académique).  La force qui fait évoquer par d’autres chroniqueurs  le buto, l’état de stupeur, de somnambulisme

    C'est en tous cas intense, sur une voie grave et sobre, tu t'approches (mais est-ce atteignable ?) de la quintessence d'un érotisme dans la radicalité, pur (dur !). Quelque chose de dangereux. Loin des vulgarités des clins d’œil et des évidences. Je crois que c'est très difficile à réaliser, car il faut être sobre et être impudique à la fois, être à fond  en faisant peu, émettre puissamment sans excès de mouvement, être unique mais générique.

    Avec cette pièce, où en sera tu  à Confluences ?

    Bien sur à  bientôt

    Guy

    Pourpre de Christine Armanger, est joué le 8 et le 9 décembre au festival Péril Jeune à Confluences

     

    Teaser Pourpre from Compagnie Louve on Vimeo.

  • Viscéral

    Heure de la sieste, heure de digérer. Manque de sommeil. C’est dur d’émerger. Sur scène une étrange forme, matière molle, sans limites, envahissante. Comme un cocon qui pèse, un tube digestif textile. De dedans, la vie l’agite, grouille, informulée. Le son poisse, angoisse. Malaise viscéral. Dans la salle deux enfants pleurent. Sur scène, de la masse une main émerge, le corps suit. Libéré ou expulsé. La chenille vomie hors du cocon. Elle s’agite, née trop tôt dénudée. Vacille, par petits soubresauts qui sur la chair font des vagues. Vulnérable, elle cherche sa place. Elle danse malgré, de l’inconscient vers le révélé, me fascine. Je reste englué.

    danse,mathilde monfreux,elisabeth saint jalmes,danse dense

    Last lost lust (extrait) de et avec Mathilde Monfreux, avec des scupltures d’Elizabeth Saint-Jalmes, vu aux journées Danse Dense au théâtre au fil de l’eau.

    Guy

    photo de Cyril Leclerc avec son aimable autorisation.

    last lost lust from carole on Vimeo.