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danse dense

  • Viscéral

    Heure de la sieste, heure de digérer. Manque de sommeil. C’est dur d’émerger. Sur scène une étrange forme, matière molle, sans limites, envahissante. Comme un cocon qui pèse, un tube digestif textile. De dedans, la vie l’agite, grouille, informulée. Le son poisse, angoisse. Malaise viscéral. Dans la salle deux enfants pleurent. Sur scène, de la masse une main émerge, le corps suit. Libéré ou expulsé. La chenille vomie hors du cocon. Elle s’agite, née trop tôt dénudée. Vacille, par petits soubresauts qui sur la chair font des vagues. Vulnérable, elle cherche sa place. Elle danse malgré, de l’inconscient vers le révélé, me fascine. Je reste englué.

    danse,mathilde monfreux,elisabeth saint jalmes,danse dense

    Last lost lust (extrait) de et avec Mathilde Monfreux, avec des scupltures d’Elizabeth Saint-Jalmes, vu aux journées Danse Dense au théâtre au fil de l’eau.

    Guy

    photo de Cyril Leclerc avec son aimable autorisation.

    last lost lust from carole on Vimeo.

  • Limite haute

    Il s’agit, si cela est possible, d’abolir la distance. Leïla Gaudin ici sur scène est SDF. S’y risque, avec engagement, implication, mimétisme. Epurée dans l'approche. Cette distance que dans la rue nous établissons entre nous et eux, la chorégraphe la dissout paradoxalement en la transportant dans la relation d’artiste à spectateur. Proche du regard, immédiate. Elle restitue intacte la présence si forte des invisibles. Se soucie peu de la distance à garder entre le modèle et l’interprète, des procédés métaphoriques. L’adresse au public est directe, documentaire, naturaliste. Il ne s'agit pas tant de danser. Naïveté disent les uns. Humanisme, honnêteté, nécessité, je crois.

     

    Danse, Leïla Gaudin, Danse Dense, La Loge

    Photo de Calypso Baquey avec l'aimable autorisation de la compagnie

    A la limite de Leïla Gaudin, vu le 12 avril au théâtre du Fil de L’Eau à Pantin, dans le cadre des journées Danse Dense.

    Guy

    Leïla Gaudin présente Errance, "version" nomade d' A la Limite, à la Loge du 24 au 27 septembre.

    Lire aussi sur le blog: Errance à Mains d'Œuvres