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Ondine décoiffée

Trois coups et rideau qui se lève: la troupe se joue dès l’attaque des conventions du théâtre. Les acteurs forcent narquois sur l’emphase du phrasé à la Jouvet, sur les bruitages à vue dans ce 1er acte fait d’orage, de coup de foudre, de surnaturel et de l’érotisme des ondin(e)s à poils. Satire et hommage réconciliés, la langue de Giraudoux est rafraichie à grande eau et à coups d’audaces bien vues.  D’acte en acte, l’esthétique traverse les décennies et trompe fidèlement le texte pour mieux l’aimer, de la danse pop des sixties avec les spectateurs sur scène au mélodrame hollywoodien, et jusqu’au plus contemporain. Mais Ondine reste une ici féerie, naïveté assumée, sa poésie brille d’autant mieux après ce traitement au papier de verre et à l’électricité. L’exubérance mise en œuvre et la multiplicité des perspectives offertes ne nuit pas à la lisibilité de l’ensemble. Tout au contraire la fable de l’Ondine primitive confrontée avec son chevalier Hans à la société s‘enrichit ici, de la rêverie amoureuse va vers une médiation sur notre acceptation de l’autre, de l’étranger, sur la tolérance.

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Ondine (demontée) d’après Jean Giraudoux, mis en scène par Armel Roussel, vu au théâtre de Vanves le 17 mars dans le cadre du focus Vanves/ Les Tanneurs.

ce samedi encore

Guy

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photo de Nathalie Borlee avac l’aimable autorisation d'artdanthé

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