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Buto - Page 7

  • Apres le chaos

    Petit retour sur Kao:

    Yumi Fujitani est très loin d'être une débutante: vingt ans de vie artistique, dont dix aux cotés de Carlotta Ikeda.

    Mais pour se produire elle doit prendre pretexte d'un festival de "théâtre gestuel" pour s'inviter à l'Akteon. Qui est un medium_kao_solo.jpglieu certes attachant, avec une vraie personnalité, mais seulement 50 places plus ou moins assises en se tassant bien, avec une scènes comme un mouchoir de poche où l'on a vu un soir de canicule une Loretta Strong apoplectique perdre trois litres de sueur, et un soir d'hiver une Ophelie blafarde grelotter.

    Comme quoi le Buto en est toujours là où il a commencé: dans les arrières salles et dans la quasi-clandestinité, en tout cas bien à l'écart des circuits institutionnels et subventionnés. Consolation: les cinquante places ce soir là étaient occupées et largement au delà.

    Mais, pour nous contredire un peu, signalons qu'on pourra revoir Yumi Fujinati en juin, d'abord au festival buto bertin Poiree, puis au Theatre du Lierreoù elle mettra à nouveau en scène Kao... mais en version trio.

    Guy

  • Kao: Yumi Fujitani nait masquée

    Kao(le visage) ou Chaos? L'ambiguïté s'affiche déja dans le titre, le buto se joue toujours de l'ambivalence de ses origines, entre l'occident et le Japon.

    Comme de juste, le visage en question reste longtemps absent, masqué. Et Yumi Fujitani  escamotée au tout début par un tissu bleu. Un temps de latence et de lenteur, jusqu'au moment intense où d'abord un oeil apparaît, c'est un soulagement.

    Mais de courte durée, car il nous est rappelé une fois encore qu'il est toujours dur et douloureux de venir au monde, et la suite nous fait craindre, de tremblements en convulsions, que c'est peut-être un monstre qui naît. Le premier rang, menacé, en reculerait d'effroi s'il pouvait.  Aprés ce paroxysme la pièce se conclue, peut-être, sur un apaisement.

    Conclue par les applaudissements, car le buto est sans doute celui des arts de la scène pour lesquels nous sommes le plus étonnés et rassurés de voir l'artiste revenir saluer, vivante, indemne.

    c'était à l'Akteon ,le soir du 19 mai

    Guy

  • Buto or not Bu To ? Moeno Wakamatsu

    Moeno Wakamatsupréfère ne pas qualifier sa danse de Buto.

    Car c'est un fardeau très lourd à porter, de tout le poids des maîtres et des aînés. Un mot chargé d'émotion et de sens. 

    Un héritage douloureux, écrasant, que Moeno doute d'être digne d'accepter.

    Question d'exigence, question de modestie, question de respect.

    Quoi qu'il en soit, en attendant de la voir les 6 et 7 juin au Centre Bertin Poire, les soirées seront bien longues à passer.