(Nou) touche au sexe, là rien d’original, mais touche aussi les sexes, ce qui est plus troublant. Un tabou pas tant titillé que celà, mais on peut, c.q.f.d. . S'ouvre alors un territoire quasi-vierge à explorer en ce qui concerne la danse. Il s’agit ici d’inventer une chorégraphie des zones érogènes. A l’œuvre bouches, seins, fesses, sexes et langues, avec ces outils le langage se cherche, en évitant des procédés excitatoires trop usés, en se refusant pas la drôlerie. Avec comme vocabulaire la démultiplication des possibilités des corps des danseurs- masculins, féminins et trans-genre- et comme intention de brouiller les rôles traditionnellement assignés. Cette intention était déjà à l’œuvre dans Bonnes nouvelles du même chorégraphe. Dans cette entreprise, la performance tend à glisser vers l’énumération de ses audaces. Le sexe peut aveugler, ou la lumière s’y engouffrer mais pour disparaître, comme littéralement montré en début de spectacle. Mais merci pour cette prise de risque. Ce qui est en tout cas démontré, s’il en était encore besoin, c’est que le théâtre de Vanves sait ne rien s’interdire, c’est tant mieux. Merci José pour tant de passion, d’intelligence et de détermination depuis 17 Artdanthés, et bon anniversaire!
(nou) teaser from CIE À CONTRE POIL DU SENS on Vimeo.
(Nou) de Matthieu Hocquemiller vu le 27 janvier au Théâtre de Vanves avec le festival Artdanthé.
Guy
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photo de Alexis Lautier avec l'aimable autorisation du théâtre de Vanves.