Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des regrets: Sexamor de Pierre Meunier et Nadège Prugnard

C'est une histoire de sexe, d'amour et de mort d'un homme et d'une femme, mais qui, artistiquement, ne se rencontrent pas. Vu le sujet, c'est embétant. L'amour c'est pourtant une question d'emboîtement. A notre droite Nadège Prugnard. Je venais pour retrouver la force de sa voix et de ses textes, tels ceux de M.A.M.A.E.. Je n'ai droit qu'à des "Qui veut m'enculer?", qui ne font plus glousser grand monde. A notre gauche, je découvre Pierre Meunier. Sa gaucherie généreuse et ses machines poétiques me consolent un peu. Mais le tout d'eux deux est inférieur à la somme des parties, sans mauvais jeu de mots. Ici les mots sont sans liant, monologuent sans dialoguer, ne se désirent pas, prisonniers du sujet comme Nadège Prugnard ruisselante de son préservatif géant. De l'entreprise, surnagent juste des beaux morceaux. Des scènes qui s'empilent, de temps mort en temps mort qu'on laisse ou qu'on prend. Il se retrouvent enfin tous deux ci et là lors d'un coït rude sous les branches, et en final la femme mise sur un piédestal, mariée ou princesse qui s'abandonne en équilibre sur une machine tendre. C'est tard.

C'était Sexamor de Pierre Meunier et Nadège Prugnard, vu en novembre 2009 au théatre de la Bastille.

Guy

lire aussi le tadorne

Les commentaires sont fermés.