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  • Vera Mantero: 1/10 (pour les costumes)

    Dieu  est decidement tendance en novembre. Avec ce soir: "Jusqu'à ce que Dieu soit détruit par l'extrême exercice de la Beauté"

    Pourquoi pas...

    Mais après ce qu'on a vu ce soir, on peut être rassuré (ou déçu): Dieu a encore de beaux jours devant Lui. A moins que Dieu Lui-même puisse mourir d’ennui. 

    A en croire certains, Dieu aime par dessus tout les enfants et les faibles d’esprit. Dans ce cas, il peut se réjouir en observant les activités d’école maternelle auxquelles se livrent Vera Mantero  et ses invités. Cela s'appelle "le chef d'orchestre". L'un des six bienheureux- ils sont tous assis en rang d'oignon- prononce une syllabe et puis une autre après, et chacun d'ânonner la phrase à sa suite- une généralité comme tirée d'un manuel d'anglais pour touriste pressé- et de mimer avec lui. Si vous vous ennuyez, ne vous reste qu'à deviner qui a parlé le premier.

    Et sur scène, quand on se lasse, on bouge les chaises. Et après on recommence, puis on re-bouge les chaises encore. Autour d'une météorite géante, posée là sur la scène, sublime forcement.

    C'était Jusqu'à ce que Dieu soit détruit par l'extrême exercice de la Beauté" au Centre Georges Pompidou - est il vraiment besoin de le préciser?

    Avec la bénédiction du Festival d'Automne à Paris.  Demain soir à nouveau, et encore le soir d'après.

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  • Incompris et tant mieux

    Depuis un peu trop longtemps, on avait négligé Montherlant. Et l'intégrale qui lui est consacrée, au T.N.O.

    Mais l'inconvenient des intégrales, c'est qu'il y faut tout jouer, justement. Y compris les pièces que sinon on aurait volontiers oubliées.

    medium_thumb_sp_9977_p.jpg"Un Incompris"appartient à cette catégorie. Jugeons-en d'après l'argument: un jeune maniaque de la ponctualité quitte sa bien aimée, coupable de retards répétés... Sujet surprenant, et même pas une fausse bonne idée, Question texte on reste très très en dessous de "La Reine Morte"-est-il besoin de le préciser? - et question interprétation également. Mais pour les acteurs c'est une gageure. On admire par ailleurs les drames de Montherlant, et encore ailleurs son humour désespéré et grinçant. Mais quand l'auteur s'essaie à faire dans le léger, on découvre que cela ne sonne pas très convaincant. Avec- on ne se refait pas- au détour du texte quelques dérapages plus graves et misanthropes. Les jeunes acteurs, désorientés, sur-jouent un peu pour le coup. Au mieux bravo à eux d'avoir osé.

    Mais l'avantage des intégrales, c'est de nous amener à mettre en perspective ce que l'on aurait ignoré sinon. Ce protagoniste intransigeant, qui devant son entourage exaspéré sacrifie son bonheur-et celui des autres- sur l'autel de ses principes, nous est familier.

    Prenons le personnage, reculons de quelques siècles, rajoutons lui trente ans et un peu de religion. Révélation: C'est Don Alvaro version sitcom d'avant le J.T. - trois quart d'heures, c'est exactement le format.

    Pour ceux qui aiment les curiosités....

    Guy

  • Puits sans fond

    On aurait jamais cru être un soir saisi de pulsions homicides au Centre Culturel Suisse.

    C'est pourtant l'effet qu'eut sur nous la "poésie sonore" de Vincent Barras et Jacques Demierre.A force de notes tenues s'achevant en onomatopées, d'halètements, surtout de râles étouffés, on se sentait soi-même devenir asthmatique, agressif, oppressé. Poétiquement, le concept ne tenait pas ses vagues promesses, malgré l'ânonnement final d'un lexique aux résonances presque kobaiennes. Sauf à illustrer l'inanité d'un art qui a volontairement oublié son passé et sa culture, pour réapprendre à parler tel un enfant, mais les spectateurs n'ont pas la complaisance attendrie des parents.

    Il restait un peu de place sur la scène: pour cette raison sans doute Perrine Valli y dansait, sur une chorégraphie de Cindy Van Acker.Sans que l'on perçoive vraiment les interactions  entre sa lente progression et la performance sonore qui se déroulait en parallèle. Ou alors c'est d'accablement que la danseuse restait plaquée au sol pour y ramper. De toutes manières on ne la vit pas beaucoup, ce "Puits"était trés bruyant mais peu éclairé.

    On attend donc avec curiosité de revoir Perrine Valli dans une autre pièce, bientôt à Mains d'oeuvres

    Non accompagnée.

    Guy