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suisse

  • sx.rx.Rx: Samuel Daiber nous a compris

    Ici la langue est une inconnue, intrigue. Contre le sens, bute. En exclamations, se musicalise. Tourne en rythmes. Sur la toile vidéo se dessine une ligne. Des signes. Un mur? Au milieu toutefois une porte ouverte. Là l’ombre, l’image, la place de Samuel Daibler. Dans un champ clos, toujours. Comme celui de la folie ?

    Bien qu’interné comme lui, Samuel Daiber n’est pas Antonin Artaud. Ce qu’on entend ici-des extraits de lettres authentiques- témoigne de l1327953100.jpga démarche introspective de cet homme, montre un langage en train de se construire, laisse une trace de sa lutte, perpétue son manifeste. Ni plus, ni moins. Ne prend pas valeur d’œuvre, à priori. Plutôt constitue un document. Mais Patricia Allio renverse joliment les postulats de l’intentionnalité poétique. Et fait jouer Didier Galas. Qui tient le rôle de Daiber, le rôle du Fou. C’est à dire qu’il marque l’hésitation, la perte des repères l’inquiétude…et la jubilation. Il joue le personnage, et non le texte. Mais le texte aurait il pu exister ici d'une autre façon?

    On l’écoute: Des phrases en cul de sac, et répétés: Sx.rx.Rx… Consonne, consonne, consonne, consonne, consonne, consonne…Peu de voyelles pour se rassurer. Fascinant, et difficile. Poésie sonore, d’accord. Mais comment l’écouter ? Poésie visuelle aussi. Sur l’écran, Daiber se considère, dans le champ clos se multiplie. Son errance se dédouble en vidéo. Nous plonge en rêve et vertige. On se dit que son langage est peut être vierge, ou amnésique. Non. Ce langage est construit. A l'extrême. Samuel Daibler aspire à un « logement officiel ». Il proteste… mais pour revendiquer la normalité. Une normalité, du moins. A l’inverse d’une position de révolte contre un ordre établi- tel qu’on le comprend ce soir et tel qu’on ne le lit pas dans les intentions de mise en scène…Samuel Daiber structure, d’une rigueur évidente, même dans l’inintelligible. « Je ne veux pas qu’on me rature. » Pour survivre, de mots et sons, il re-crée un ordre.

    Ses révélations énigmatiques nous portent au bord du fou rire, comme des équations illisibles au tableau noir, portées par une force de conviction irrésistible. Quelle distance subsiste-t-il, pourtant, entre lui et nous? Terriblement étranger, mais la situation spectaculaire nous invite à la rencontre avec cette grammaire hermétique. Qu'on aurait pu soi-même initier. Nous invite à pénétrer ce système clos et minutieusement organisé. La mise en scène crée ce désir. Rare rencontre. On comble les vides, on s’abandonne, on projette. De quoi nous libère-t-il? Il nous rend la parole en tous cas, nous provoque. Le lien se fait. Le lien ne se fait pas. Énervements. Fuites et claquement des dossiers. Ou de violentes révélations, comme celle qui emporta le Tadorne.

    A un moment: silence, danse, corps et images se tiennent en équilibre, sereins, au-delà de la raison. Samuel Daiber nous a compris.

    C'était sx.rx.Rx au lieu de garder silence j'ai voixé ♥♥♥♥♥, texte de Samuel Daibler, mise en scène de Patricia Allio. Avec Didier Galas.

    Au Théatre de la Bastille. Jusqu'au 30 mai. 

    Guy

    P.S. : On découvrira la nouvelle création de Patricia Allio, et Eléonore Weber: Un inconvénient mineur sur l'échelle des valeurs, à la Villette avec 100 dessus dessous, les 10, 11 et 12 juin. A en juger par ce qu'on en a entrevu de déja fort lors d'une ouverture de répétition au public, on s'attend à une perturbation majeure sur l'échelle de la réprésentation...

  • Cindy Van Acker: Temps 0

    Pour cet acte III de Faits d'hiver, evanouis les fantômes, et non plus nulle d'apparition d'un corps fantôme, qui par définition se manifesterait durant l'aprés du corps vivant. Place plutôt au corps d'avant, au corps de l'origine. Ce Corps 00.00 qui nous fascine plus que la pourtant belle virtuosité d'enchainements au sol d'Obvie.

    917554058.jpgCe corps fascine, jusqu'à vite faire oublier les aspects technologiques du projet, les stimulateurs électriques et autres fils, jusqu'à ce qu'on s'approprie la chose autrement. Pour formuler d'abord que Cindy Van Acker  ose sereinement une danse à risque, dans le sens où il s'agit d'une danse au bord toujours d'être trop abstraite, trop épurée. Non sans évoquer ce que fût parfois le buto. Une danse développée dans la lenteur, organique, concentrée et solitaire, introvertie, vierge de développement narratif, insouciante de tout rapport à l'autre. Dans un sens une danse d'avant l'histoire, tous repères effacés, d'avant le temps. On veut comprendre ainsi le titre: Corps 00.00. Cette piece est portée par un corps presque nu, comme d'avant la conscience sociale, et au tout début de la conscience de soi. Cette presque nudité ne se charge d'aucun érotisme, se laisse voir comme une nudité d'innocence toute proche de la naissance. Parce que de cette danseuse se dégage une forte, évidente, qualité de sérénité, Perrine Vallisemble toute destinée à incarner ce rôle. Dans une lumière de presque l'aube. Sous l'influence de musiques incertaines, qui émergent juste de la neutralité harmonique, dont les rythmes flous semblent à peine esquisser l'invention du temps. Perchée en hauteur, la danseuse chute deux fois, comme chaque fois accouchée. Le câble électrique auquel elle est relié devient ombilical. A terre, elle commence à inventer son chemin. L'existence s'impose peu à peu par l'action, par le geste, par la mesure du corps. Sans heurts. En évidences. L'espace est géométriquement exploré, comme il se doit pour un commencement, par les bras souvent tendus, et à l'aide de mouvements qui explorent les limites de l'équilibre. La danseuse aborde un parcours, dont des marques au sol imposent la progression des pieds et des mains. Elle l'exécute plusieurs fois, accéléré. Le récit commence ainsi à être, et avec lui l'ébauche d'un temps premier, défini par des évènements plusieurs fois répétés. Aux dernières secondes surprend un effet de lumière chaude. La danseuse est debout, immobile, éclairée comme une femme enfin. Face aux autres. Pour une vraie naissance.

    C'était, de Cindy Van Acker, Corps 00.00 ♥♥♥♥♥  avec Perrine Valli, et Obvie ♥♥♥♥, avec Tamara Bacci, à Mains d'Oeuvres, avec le festival Faits d'Hiver.

    Guy

     


    Corps 00:00
    envoyé par julienmdo

    Obvie
    envoyé par julienmdo

    video a voir sur le site de Julien saglio

    En quelle manière sont donc ces deux temps: le passé, et l'avenir; puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore? Et quant au présent, s'il était toujours présent, et qu'en s'écoulant il ne devint point un temps passé, ce ne serait plus le temps, mais l'eternité. Si donc le présent n'est un temps que parcequ'il s'écoule et devient un temps passé, comment pouvons nous dire qu'une chose soit, laquelle n'a d'autre cause que son être, sinon qu'elle ne sera plus? De sorte que nous ne pouvons dire avec vérité que le temps soit, sinon parce qu'il tend à n'être plus. Saint Augustin.

    photo de Cindy von Acker avec l'aimable autorisation de Jerome Delatour

  • Delgado et Fuchs à la fois

    Ils sont tous deux minces, souples, sexys, musclés juste comme il faut, parfaitement épilés, propres et beaux. On leur pardonne, et même de danser disco, 2e5a92124bb881ffd86c7a940dd68ad7.jpgla hanche battant la cadence avec tant d'élégance. On est-pire!- obligé de leur pardonner d'être intelligents. Pas de doute à ce sujet, à constater comme ils manient à coups de reins et sans sourciller un humour incisif et distancié. Les corps des deux s'exposent et triomphent de santé sur le mode de l'hédonisme, fonctionnels, performants, auto-centrés sous le prétexte d'une séance de remise en forme. Pour que le ridicule éclate avec une rare cocasserie. Le vrai faux duo réussit à être à la fois à être acteur et commentateur de la situation- et nous mêmes complices- lorsque que l'exposé évolue vers d'autres genres, du disco au contemporain. Réussit à se jouer avec finesse des codes de la représentation. Mais, sublimant la satire, les corps échappent aux normes et scénarii. Avec la charge sexuelle qui s'impose et se superpose à la vision des poses de salle de gym, exécutées avec une candeur feinte, impossible. Avec aussi une soudaine étrangeté, lorsque Nadine Fuchs à terre ne semble plus savoir que faire de ses interminables jambes. Avec une indéniable cruauté, lorsque Marco Delgado est graduellement transformé par sa partenaire en un patin animé. Une petite musique bat en arrière fond, sardonique, et l'habit fait le stéréotype, toujours rose-fille et bleu-garçon. En costumes, en vêtements de gym forcement moulants, voire nus sans être nus pourtant, c'est une performance hilarante, tout autant que le bel escamotage en conclusion. Il est permis, il est bienvenu, de produire du rire avec de la danse.

    C'était MANTEAU LONG EN LAINE MARINE PORTE SUR UN PULL A ENCOLURE DETENDUE AVEC UN PANTALON PEAU DE PECHE ET DES CHAUSSURES POINTUES EN NUBUCK ROUGE  ♥♥ de la compagnie Delgado Fuchs, avec Nadine Fuchs et Marco Delgado , vu en filage à Mains d'Oeuvres.

    Guy

  • Alexandra Bachzetsis mange des chips

    Une puis deux puis trois potiches qui mangent des chips, plantées face au public. Faute de mieux on scrute très attentivement le très peu qui est donné à regarder: micro-gestes et minimales mimiques, mouvements des sourcils et du poignet, comme autant de messages sociaux ordinaires et insignifiants, autant d'attitudes situées quelque part entre une effronterie gamine et une insouciance un peu idiote. Cela dure et pourrait- pourquoi pas- durer encore plus longtemps, c'est peut -être pourtant la séquence la plus significative de la performance: un exposé -catalogue de stéréotypes féminins, inscrits dans les gestes les plus infimes.

    On passe après très logiquement à l'audition des futures stars. La déclinaison des clichés devient plus choc et chic. Postures rocks et micro empoignés dans le vent, poses aguicheuses. Le désir est si manifestement mimé, version clip publicitaire, qu'il est clair que c'est la représentation qui est jouée, sans épaisseur aucune, et plus rien du tout de la chose en elle-même. On continue impeccablement dans la même veine cynique, par un sage effeuillage dansé, avec de jolis effets de noir et de lumière tels ceux que les usines d'érotisme pour cars de touristes ont depuis longtemps épuisés.

    Tout cela est bien vu mais bien vain. On touche vite aux limites du projet, que l'humour et la connivence ne suffisent pas à sauver. A vouloir représenter les codes sans prendre de distance, on ne construit plus de différence entre le stéréotype et sa représentation artistique. Sur un thème voisin, avec Beauté Plastique, Ferron et Unger réussissaient une vrai création, le trouble en plus. Ici veut-on nous amener à réfléchir sur des sujets qui nous paraissent déjà tout réfléchis? Nous conforter dans la résolution de ne jamais regarder la télévision, en nous montrant déclinés sur scène les mêmes clichés que sur écran, perdus quelque part entre premier et second degré? Ou est-ce pour démontrer que l'on peut nous transformer en misogyne en 40 minutes?

    C'était A.C.T. d'Alexandra Bachzetsis, avec Alexandra Bachzetsis, Lies Vanborm et Tina Bleuler, au Centre Culturel Suisse.

    Guy

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  • Simone Aughterlony: peine plancher

    Procès pour flagrant délit.

    Chef d'inculpation: tentative d'assistance à performance malencontreusement subventionnée.

    Verdict: coupable.

    Condamnation: 16 € d'amende et 50 minutes de reclusion.

    1. Fausses entrées de Simone Aughterlony: 10 minutes.
    2. Simone Aughterlony et Thomas Wodianka récitent debout un dialogue à propos d'une performance fictive: 15 minutes
    3. Thomas Wodianka hurle et se tord: 5 minutes
    4. Simone Aughterlony danse en trois pièces et se fait mal : 9 minutes
    5. Simone Aughterlony et Thomas Wodianka gisent: 1 minutes
    6. Thomas Wodianka bouge à poil: 9 minutes et 30 secondes
    7. Aplaudissements: 30 secondes

    Peine purgée. Libération.

    C'était Performers on Trial de Simone Aughterlony avec Simone Aughterlony et Thomas Wodianka, à la MC 93 Bobigny, en ouverture des  Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint Denis.

    Guy

    Pour les récidivistes: extrait vidéo ici

  • Une + deux

    On préfère, et de loin, Perrine Valli une fois qu'elle s'est débarrassée de ses poètes suisses, libérée de la poésie et du bruit. Pas tout à fait, car en raison de l'isolation très approximative des différentes salles de Mains d'oeuvres, il fallait ce soir un peu d'efforts pour imaginer le silence autour d'elle. Donc pas de musique, pas d'effet d'éclairage non plus, des habits d'un noir digne et discret, autant de manières de signifier d'entrée que l'on se situait ce soir dans l'austérité.

    medium_perrine-vali.jpgPour une danse lente et prés du sol, à la rigueur toute géométrique, l'émotion contenue dans les yeux, et l'abandon de certains glissements. Interrogative aussi: les bras et jambes se transforment obstinément en aiguilles d'horloge pour ébaucher la mesure d'un temps rêveur et intime. Ici les équilibres et arrêts, tels ces brèves pauses face au public, pudiques, énigmatiques, prennent presque autant de valeur que les mouvements qui les lient. Économiques, presque jusqu'à l'agacement.

    La pièce est courte, comme encore ébauchée. Elle laisse peut être un peu sur sa faim, à force de dédaigner crânement tous les effets faciles. Mais l'artiste est très jeune, et son histoire-on le pressent et on l'espère- en est à ses tous débuts. Et de ce premier essai on oubliera juste le titre: "Ma cabane au Canada".

     

     

    Cette soirée découverte nous projetait ensuite, sur le plan de l'esthétique, à des années lumières de cette première partie sobre et introspective, en compagnie alors de Myriam Lefkowitz et Lise Casazza ( Cie Débribes). 

    Pour atterrir d'abord dans un baquet en compagnie de l'une des danseuses, inanimée. Pourquoi donc un baquet? Était-ce pour lui permettre de s'en extirper, toute nue sous son collant transparent, et bientôt sans collant du tout? C'était une raison aussi valable qu'une autre après tout.

    "Et alors, qu'est qu'elle devient" ensuite, après cette naissance de Vénus, et une fois un peu rhabec1e8e457d7b464bd6816ebd4a5eb8f7.jpgillée? Sa partenaire l'a rejointe, fébrile, et l'on comprend alors de quoi ce soir il s'agit: ces deux personnages sont très intéressés l'un par l'autre, et auront fort à faire pour se découvrir mutuellement.

    Elles se livrent pour celà à une chorégraphie dynamique et inquiète, ni brouillonne ni confuse pour autant.

    Maquillées en miroir, amantes ou jumelles, ou les deux à la fois, elles s'approchent l'une de l'autre, énervées, se croisent, se frôlent se heurtent, se considèrent, se touchent, se tâtent, se caressent, se maltraitent, s'agrippent par les plis de la peau et des vêtements, évoluent ensemble ou parallèlement, enlacées ou entravées l'une à l'autre, échangent les rôles, se soulèvent et se portent l'une l'autre et se laissent tomber brutalement. Tension, doutes, medium_debribes_2.jpgémois, ruptures. Malgré l'humour sous-jacent, plus de stupeur que de sensualité dans tout cela.

    Autant dire que jusqu'au moment où elles retourneront choir ensemble dans le baquet originel, on n'aura guère eu le temps de s'ennuyer.

    Ni ce soir, ni demain soir encore.

    Guy 

    PS on a trouvé plein de belles photos ici  , site qu'on là lui-même trouvé sur ce portail là

     

  • Puits sans fond

    On aurait jamais cru être un soir saisi de pulsions homicides au Centre Culturel Suisse.

    C'est pourtant l'effet qu'eut sur nous la "poésie sonore" de Vincent Barras et Jacques Demierre.A force de notes tenues s'achevant en onomatopées, d'halètements, surtout de râles étouffés, on se sentait soi-même devenir asthmatique, agressif, oppressé. Poétiquement, le concept ne tenait pas ses vagues promesses, malgré l'ânonnement final d'un lexique aux résonances presque kobaiennes. Sauf à illustrer l'inanité d'un art qui a volontairement oublié son passé et sa culture, pour réapprendre à parler tel un enfant, mais les spectateurs n'ont pas la complaisance attendrie des parents.

    Il restait un peu de place sur la scène: pour cette raison sans doute Perrine Valli y dansait, sur une chorégraphie de Cindy Van Acker.Sans que l'on perçoive vraiment les interactions  entre sa lente progression et la performance sonore qui se déroulait en parallèle. Ou alors c'est d'accablement que la danseuse restait plaquée au sol pour y ramper. De toutes manières on ne la vit pas beaucoup, ce "Puits"était trés bruyant mais peu éclairé.

    On attend donc avec curiosité de revoir Perrine Valli dans une autre pièce, bientôt à Mains d'oeuvres

    Non accompagnée.

    Guy

  • Suisse Panique, Suisse Beauté - Claudia Gradinger

    Il se passe souvent quelque chose au Centre Culturel Suisse.

    Surtout quand Claudia Gradinger y vient danser.

    La représentation se fait attendre, on y est certes habitué, dans ce lieu d'arts où le lieu de spectacle est caché. Mais ce soir des anomalies s'insinuent aux frontières de notre champ visuel. Ubik ? Toutes les spectatrices ne sont pas telles qu'elles semblent être. Brusque confirmation de ce soupçon, mais d'autres réponses ne seront jamais données: ce qui est dans la tête reste caché.

    Il est un temps rassurant de rentrer dans la salle, mais ensuite tout semble devoir encore se dérégler. Sons volontairement mal maîtrisés, corps décalés, les mamies investissent la scène, considérations sur l'âge des articulations, démonstrations et contrebasse maltraitée, apparaît une femme à l'oeil noir, jeune mais dans une robe démodée, les mamies se déchaînent et nous-même ne savons plus sur quel pied danser. Échanges de rôles, des territoires troublants et ruinés surgissent sur l'écran en fond de scène, qui se lève ensuite pour laisser place à un corps dérangeant et allongé.

    Après: peinture et verbe, la progression du discours échappe à toute rationalité. Mais-changement de direction- la suite se joue dans le registre de la beauté. Car hélas Claudia Gradinger est terriblement belle. Final dans la séduction, la sauvagerie, la virtuosité, et dans le classicisme même.

    Est ce dommage? Était-ce obligé ?

    Réponses plus tard peut-être.