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  • Dave St Pierre: enfin un peu de genérosité...

    Vu avant Avignon: texte pour la première fois mis en ligne le 31 décembre 2008

    La vraie question, c'est d'oser ou non y aller à fond. Vite, Dave St pierre y répond. Plein les yeux. D'abord en installant la confusion, jusqu’au fond de la salle, et même de la convivialité. Retard, public électrique et jauge saturée, les sièges disputés au public par les danseurs: quinze gars et filles, tous drôles et gentils même quand ils vous escaladent pour se frayer un chemin. Seul sur scène pendant ce temps un gars à poil vocalise dans les aigus, façon bambin. La glace est rompue, mais ce n'était pour nous juste qu’un échauffement. Un peu plus tard les hommes s'habilleront de perruques blondes- et de rien d'autre- pour partir à l'assaut de la salle. Pour grimper les rangs et investir les genoux des spectateurs en poussant des cris de barbies surexitées. Sans que quiconque ne se sente agressé, en apparence. Tandis que sur scène les filles se poursuivre et s'empoignent, se crêpent le chignon, s'arrachent quelques sous-vêtements en piaillant. Rangs et scène sans dessus dessous, il devient de plus en plus difficile de prendre des notes dans ces conditions. Il fait déjà plus que chaud, on est en condition. Assez pour recevoir un morceau de danse à l'uppercut: d'une femme aux gestes déçus, échouant à susciter la tendresse d'un partenaire impassible. La solitude est entêtante. C'est bref et d'une douloureuse intensité, aussitôt rompue par l'arrivée d'une entertainer qui vient railler la danseuse et brocarder un tel étalage de pathos, si déplacé. Pas le moment de faire sa crise. L'hôtesse se propose de présenter à l'anglo-saxonne, avec toutes les bonnes vieilles ficelles, la suite du show, se traduisant elle même en un français à bas budget. Bien sûr les mots n’apprendront rien.

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    Photos par Dave St Pierre, avec l'aimable autorisation d'Artdanthé.

    Toute la dynamique du spectacle se tend sur ces allers-retours, entre séquences muettes et poignantes, et scènes bouffonnes quand la pudeur dénudée se réfugie derrière des pieds de nez. A l’indicible d'indispensables diversions, quitte à parfois charrier temps morts et mauvais goût. Mais même alors, la provocation reste généreuse, toujours débordée. S'agissant de danse les effets sont directs, les mouvements y vont franco, avec choc, chutes et fracas. Rien de délicat. Gestes à vif et vigoureux, engagés dans l'émotion. On repense aux propositions si physiques de T.R.A.S.H. vues ici même, mais qui auraient pris sens. Ici, plus lentement, une fille esseulée danse comme une noyée, court d’homme en homme sans qu’aucun ne sache l'aider. Là les couples pathétiques peinent à se rejoindre, tentent des compromis contrariés, se replient. Chacun perd espoir et équilibre, retourne la violence contre soi-même, avant de partir rejoindre les foules sentimentales. Avec régularité, la présentatrice revient soulager la tension en un déferlement de gags ouvertement bon marché, manipule le public consentant. Mais dérape cul nu dans le gâteau d'anniversaire, montre par son triste acharnement à s'y vautrer que sa propre distance ne tient qu'un temps. Le cynisme noyé dans le ridicule et l’obscène. Et les garçons reviennent à poil et en perruque, minaudent à plaisir, régressent et font les folles: c’est que la tendresse n'ose s'afficher que dans le travestissement. Une fois rhabillés, les hommes retrouvent voix graves et grave virilité, dans les gestes guerriers d'une danse de rugbymen. Finie l'empathie. Puis, alignés, se giflent eux-mêmes, encore et encore, sans s'épargner, nous laissant pétrifiés, jusqu'à ce qu'un spectateur ose protester. Stop. C'était juste le signal qu'ils attendaient pour mettre fin à la flagellation…. Fallait-il que la pitié vienne de nous? La tendresse se résout entre artistes et public. Le soulagement arrive enfin en conclusion… Mais il y a pourtant quelque chose de tout aussi funèbre qu'érotique dans ce moment splendide, où garçons et filles s'abandonnent ensemble à des glissades nues sur sol huilé, sensualité offerte jusqu'au sommeil apaisé. Les êtres innocents et renoncés, se blottissent à la fin les uns contre les autres. Ce dérapage final est tout aussi poignant et incontrôlé que le reste. Place à la paix et la pénombre.

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    Heureuse façon, réconciliée après quelques semaines énervées, d'en finir avec 2008...Bonne Année à tous !

    C'était Un peu de tendresse bordel de merde! de Dave St-Pierre, avec 15 interprètes, au Théâtre de Vanves , dans le cadre du festival Artdanthé.

    Guy

    Quelques échos outre atlantique et domestiques: ici et là.

  • L'envers du corps

    D'abord elle nous rassure en toute banalité, familière, en bleu de travail passe la serpillière sur le tapis de danse. L'odeur citronnée du détergent ne nous surprend pas.

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    photo par Denis Arlot avec l'aimable autorisation de la compagnie Rabeux

    Puis, elle se lave d'un gant, nue comme un ver, d'un nu clinique, blanc. C'est pour mieux nous déciller: nous inviter à lire sur la surface du corps non les prémisses de l'amour mais ceux de la mort, toujours à l'affût. Alors l'étrangère s'adresse à nous, avec les maladresses volontaires de l'accent, nous emmène voir de l'autre coté, nous attire d'un ton plat, par confidences. Jusqu'à nous perdre dans de troubles souvenirs d'enfance, peu à peu le malaise nous y surprend. De l'être c'est le plus sensible et éphémère qui est dévoilé, retourné à vif, ouvert par ses mortels déchirements: corps maladifs, accidentés, souffrants, diminués, mutilés. Corps désirés pourtant, toujours à deux doigts de la mort. Ainsi se révéle une beauté surprenante, aux frontières de vrais interdits, en ces endroits s'ose peut-être une véritable obscénité. L'entreprise est d'une audace entêtante, sans le besoin de la charger d'effets, de montrer à tout prix. La voix reste lente et mesurée, le cœur bat de coups sourds et amplifiés, le sang impose sa présence, d'une lourde et noire consistance, presque figé, coule, teinte la chair, trouble le blanc. Le texte est dur et tendu, les mots choisis au scalpel nous font une violence sans appel, nous font glisser sans heurts vers l'insoutenable, presque jusqu'à l'étouffement.

    Dehors au grand jour on revit, on respire. L'averse n'a tempéré que pour quelques heures les chaleurs de l'été. Dans le quartier de la Bastille  sourires et peaux halées s'exposent en grand pour s'ouvrir aux rencontres, ou pour leur propre contentement, avec une innocente impudence: corps aveugles, vivants, en sursis et joyeux.

    C'éait Les Charmilles, d’après Les Charmilles de Jean-Michel Rabeux, adaptation et mise en scène Cédric Orain, avec Eline Holbø Wendelbo, au théatre de la Bastille, avec Trans.

    Guy

    lire Neigeatoyko

  • Identité

    Le lieu du rendez vous est en retrait d'un point de passage, aux carrefours de Villejuif, Vitry, l'Hay Les Roses, Bagneux. Au bord de la nationale 7, qui du temps d'avant l'autoroute, guidait Paris vers le midi. Aujourd'hui si l'on prend le temps de s'arrêter, entre un casse-auto et un fast-food, une barrière s'ouvre à l'entrée d'un domaine verdoyant. Les allées longent d'imposants bâtiments de briques dans le style des années 20, aux allures endormies. On me guide le long de couloirs déserts et silencieux, comme des habits trop grands pour nous. Jusqu'à la salle qui tient lieu de studio de danse, vaste, très haute de plafond et un peu délabrée. En y pénétrant on se demande pour quel usage elle a été conçue. Mais les chorégraphes sont des oiseaux migrateurs qui, ici ou là, pour quelques jours ou quelques mois, font leurs nids.

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    Jesus Sevari vient de loin, ne m'est pas une inconnue. En ce lieu pour travailler ce solo, elle n'est pas seule non plus. A ses cotés Sven Lava, musicien et guitariste, mais qui ce jour là l'accompagne plus largement qu'avec sa musique. A la chorégraphe il prête aussi ses yeux, dans un subtil retrait se laisse interroger. Jesus entend danser « L'identité, de Santiago du Chili à Paris". C'est un thème généreux, dangereusement générique. J'y reconnais un écho de l'autre projet montré au Regard du cygne, autour des statuts d'artiste et d'étranger.

     

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    Ces studios de danse semblent aussi vierges et froids que des pages blanches, des pages de papier glacé. Jesus a ici aussi un cahier, un cahier à spirales, que parfois elle consulte, un cahier fatigué et griffonné. De ses pieds sur le sol peu à peu elle retrace une histoire, d'abord en crayonnés, repasse au net ligne après ligne, une imaginaire autobiographie. Elle marque peu à peu au sol au sol des repères presque invisibles, tracés de craie, de ruban adhésif. L'espace s'organise autour de correspondances invisibles. Se Structure autour des créations plastiques de Yann Le Bras, qui rappellent un peu les pouces du sculpteur César. Et évoquent aussi des phallus, explique Jesus. Qui revient à son cahier bleu, le relit à voix basse en esquissant mots et équilibres.

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    Bien avant la danse s'impose la présence. Dans le cas de Jesus, avec évidence. L'identité s'affirme déjà par là: une féminité solide et chaleureuse. Qui séduit, parfois dérange. Terrienne et sereine, c'est ensuite que surprendront des échappées aériennes. J'appréhende de trop parler de la danse en elle-même, qui se construit encore sous nos yeux. Mais la matière en parait déjà prête et consistante, assez affirmée pour être vue et qu'aujourd'hui Jesus, pour Jérôme et moi, ouvre les portes. Cette matière est encore à affiner, à organiser. L'identité est le sujet, « Accumulation#1 » en est le titre. C'est précisement l'accumulation qui m'avait gêné pour pleinement apprécier la dernière pièce, trop hétérogène à mes yeux. J'avais été par la suite plus touché par la manière dont Jesus s'exprimait dans d'autres contextes. Aujourd'hui je suis rassuré par la continuité de ce solo, qui se déroule comme sur une ligne, rassuré par son rythme. Et j'en accepte les détours aussi, les clins d'oeil, les imprévus. Je vois de l'assurance et de la vitalité, de l'exubérance. Je crois que l'harmonie ici est le but, le sens ressenti. Au début de ce récit le corps ondule tranquille, sur un axe des épaules au bassin, bras bien posés en ligne. Appuyés sur cette présence solide les événements s'accumulent par signes, des images inexpliquées, oniriques, qui permettent à la danse de nous ouvrir et nous apaiser, de nous retrouver nous-mêmes par appropriations et coïncidences. Sur cette base du « soi », tous les événements qui construisent la mémoire pourraient se partager, tant l'ensemble semble apaisé. Je n'éprouve aucun besoin de demander à Jesus ce qu'il y aurait de spécifiquement intime dans tel ou tel épisode de cette construction identitaire. Comme à chacun, tout peut m'appartenir.

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    L'humour ponctue cette anti-narration, présent dans le regard de Jesus, pour compenser l'intensité d'autres moments: grimaces et oreilles de lapin, play-back sur un succès chilien des 70's, sur un fond musical qui nous est commun de variété internationale, ligne de basse à la Brian Wilson et crescendo pompier. De même que la musique d'Amy Winehouse reprend du déjà entendu des chansons soul des années soixante. Avec ses gestes Jesus ne se cale pas sur la musique, mais sur une respiration plus intérieure, qu'elle manifeste parfois en marmonnements. Sven transfigure ces thèmes en y superposant du feed-back. Il est habillé de rouge et vert, comme Jésus aujourd'hui: coïncidence ?

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    Sven conseille Jesus, qui recherche des poses par lesquelles elle pourrait utiliser toutes les sculptures de Yann, les épouser. Elle les manie avec précaution, de peur de les casser. Des tableaux troublants se succèdent, qui tous rassemblent et confondent les objets avec elle. Jérôme est sollicité pour prendre des photos des différentes positions expérimentées. Je me résous moi-même à surmonter mes réticences, à donner mes propres avis, forcement illégitimes mais sûrement moins que l'indifférence. Un mois plus tard à Mains d'œuvres, je verrai que c'est encore une autre solution que Jésus aura retenue. A ce moment je me sens plus à l'aise à parler avec elle plus autour du projet que du projet lui-même. Jesus me raconte le travail en cours avec un collège à Saint Ouen, et celui- plus délicat- qu'elle mène à la prison pour femmes de Fresnes. C'est en compagnie des collégiennes que je reverrai Jesus danser, quelques semaines plus tard.

    Renseignements pris, ce lieu où aujourd'hui se recherche et se danse l'identité, est un ancien orphelinat.

    C'était une répétition d'Accumulation#1, de Jesus Sevari, au CDC/Biennale de danse du Val-de-Marne

    Guy

    Photos avec l'aimable autorisation de Jérome Delatour- Image de danse... Les photos sont ici

  • Jan Fabre peine à jouir.

    Vu avant avignon...article mis en ligne le 4 avril 2009

     

    C’est à se demander pourquoi on s’entête à en écrire quelques lignes: avec cette Orgie tout le monde semble plus que tolérant: carrément content. Complet le Théâtre de la Ville, hilare le public, unanime la critique… A rebours du contentement général, juste la voix divergente du voisin de gauche, et c’est tout pour le moment….

     

    La proposition plaît, c’est un fait. Soit vue au ras du cul, soit déchiffrée avec des grilles de lecture plus sophistiquées. Mais plait dés la première scène, d’interminables simulations de masturbation. Les rires fusent: c'est gagné! Malgré la tyrannie des rires, on tente de s’accrocher. Sans trop d'illusions, et bientôt même sans trop l’envie de s’insurger. A quoi bon? Vient-on se mêler de donner des leçons aux amateurs de comique troupier, de films de bidasse, d’Hara-Kiri, au pire de Canal +, aux inconditionnels de Bigard et Gerra ?

    Mais en rester là c’est un peu court. Et plutôt condescendant vis-à-vis des amis qui semblent avoir aimé. Qui peut être diront que Jan Fabre n’est pas vulgaire: qu’il faut plutôt comprendre qu’il dénonce la vulgarité. Pourtant…De la critique à la reproduction, le trait est mince.

    Alors on cherche un cran plus haut. On lit Le Monde. Un papier d’une remarquable ambiguïté, aux conclusions laudatives, mais dont chaque ligne semble plutôt dénoncer… C’est très fin et très écrit, on dirait un article de maitre-chanteur. En revanche, pas surprenant qu’à Libé on ait aimé. Dans les deux quotidiens on décrit les outrances sur un mode épaté, mais on s’attarde moins sur le faire que sur les intentions. C’est que Jan Fabre dénonce: attention message!

     

     

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    Que dénonce-t-il au juste? Un peu de tout, et rien vraiment, justement. C’est là que le bât blesse. A la manière d’un Rodrigo Garcia en équilibe entre progressisme et réaction, haro sur le racisme et la pornographie, la mode et le consumérisme, l’argent et Abou Grhaid, les beaufs et le Klu Klux Klan, le nez dans la coke et l’impérialisme, et tout à l’avenant. Problème: à force d’arroser tous azimuth, cette indignation nous semble suspecte.

    Mais enthousiasme plus d'un, et c’est là sûrement une première explication du succès: beaucoup auront retenu de ce tir de barrage de l’audace et de l’engagement. On s'interrogera en vain sur la sincérité de l'artiste, impasse!

     

    Seconde source de malaise: l’exécution. Pas de doute, Jan Fabre sait y faire. On le ressent en particulier quand la danse s’échappe de la prison du discours. Respiration, l’instant d’un beau chorus de soprano, ou lors un moment de pure chorégraphie: un final furieux qui met à mal les canapés. La pièce est travaillée, très appliquée. Quitte à convoquer- comme on dit aujourd’hui- tout les trucs, les codes et les styles. Tous les incontournables y sont. Jeux de mots connivents (entre « jouir » et « come », pour finir avec « Come Together »), ambiance cabaret et déchaînement punk rock, valse rétro et comédie musicale décadente, scénettes trash obligatoires: culottes sur les genoux, fusil dans l’anus et zizi dans les rayons de la roue du vélo. Beaucoup d’images semblent empruntées à droite et à gauche, des accouchements vus au Théâtre de la Mezzanine, des scènes d'humiliations dans les prisons irakiennes déja théatralisées ailleurs..., autant d'images que le chorégraphe sans doute n'a pas copiées, mais que surement d'autre déja ont montrées. Ce soir Jan Fabre suit la tendance plutôt que de la créer. Une suprême subtilité: le Christ en croix est traité avec plus bienveillance que d’acharnement: c’est bien joué. Il y a plus d’audace aujourd’hui à jouer le Soulier de Satin qu’une Orgie. Tout cela est impeccablement enchaîné, sonorisé, éclairé, chorégraphié, scénographié. Donc plébiscité… Une deuxième explication pour ce succés?

     

    Mais comment ne pas voir que cette orgie sent la lassitude, du premier au dernier instant. Ce projet ne jouit jamais, ne fait jamais jouir, malgré le simulacre en ouverture, ne fait que semblant de s’exciter en effets appuyés et faux semblants, joue l’accumulation des images, épuise toutes les positions, en vain. Débande, obsédé par le pessimisme de son propos, l’omniprésence de la désillusion. Et les engagements contractuels de Jan Fabre vis-à-vis du lieu, rien qu’un peu ? La provocation tourne à vide, n’y croit plus, s’égare dans le désert idéologique du post-tout et du nihilisme.

    La démonstration en est faite à la fin sur le mode de l’auto –dérision, les performers proclament « Fuck Jan Fabre » en aveu pour couper l’herbe sous le pied des critiques.

     

    Jan Fabre est…. « peut être » un génie, hésitait devant nous il y a peu un(e) responsable de lieu. Il y a ce soir plus qu'un doute. Il y a quelques semaines, on écoutait des anciens performers de sa troupe affirmer que la radicalité de ses méthodes vis à vis de ses interprêtes était justifiée par la beauté de ses productions : on en est encore moins persuadé. Mais qui s’en soucie? Jan Fabre continuera longtemps à faire les beaux jours du Théatre de la ville, du Musée du Louvre, du Festival d’Avignon... (On y trouvera plus de générosité cette année en allant voir Dave Saint Pierre ou Ouramdane ). Où il dira sans doute la prochaine fois encore plus franchement qu’il n’a plus rien à dire, et ce sera encore un événement.

    La presse toujours laissera passer, le bobo s’y payera encore à bon prix l’illusion d’un peu de rébellion, de liberté d’esprit. Circulez !

     
    C'était L'Orgie de la tolérance, de Jan Fabre, au Théâtre de la Ville du 31 mars jusqu'à ce soir.

     

    Guy

    Photo avec l'aimable autorisation de Laurent Pailler (Allez voir ses galeries!) :-)

    P.S. encore un article mi figue,mi raisin, dans libération., ...mais Le Tadorne ecrit ce qu'il pense!