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  • Au crepuscule

    Déja habitué à Rambert, on est quand même toujours surpris par cette approche d'une simplicité étudiée: la nonchalance affectée de l'interprête, qui se change sur scène et semble venir créer la pièce sans plans préconçus, la présence sur plateau plutôt nu des inévitables accessoires post-modernes: mac noir et iphone blanc...

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    Impossible de ne pas reconnaitre immédiatement les accords de knockin' on heaven's door ,la première de trois versions, c'est le thême ici imposé. Tamara Bacci, souvent vue chez Cindy Van Acker, l'air de rien danse en réponse, s'essaie, bascule entre verticalité et horizontalité étirée, d'une pureté géométrique appuyée (jusqu'au tic?), avec une aisance de contorsionniste. On cerne peu à peu le sujet: le rapport entre le metteur en scène et la danseuse, son désir, ses attentes. Le metteur en scène est absent mais omniprésent, sur l'écran de l'ordinateur, voire symboliquement en la guitare, instrument rock' roll mâle par excellence. La danseuse lui parle, propose ses mouvements, joue pour lui, évolue dans l'oeil de sa webcam. Répétée, déclinée, accélérée la danse prend, le geste juste s'impose. On réussit etonnament à s'inviter dans ce duo qui surprend (avec une brêve pensée navrée pour les journalistes, presse trop spécialisés qui persistent à s'interroger sur la juste part de danse ou de théatre dans le prochain festival Avignon). Tamara Bacci danse la guitare, soulevée entre ses jambes, joue du feed back, fait l'amour à l'ampli Marshall. Sans commentaires et au second degré, décliné ensuite en masque et cagoule.

    L'essentiel n'est pas là, loin de là. Dans la même salle se jouait il y a un an un beau duo chorégraphiée par Pascal Rambert,Libido Sciendi, avec Ikue Nakagawa et Lorenzo De Angelis, autour du rapport amoureux. Cete piéce était déroutante, troublante, à un point tel que mes tentatives d'écriture sur le sujet étaient restées vaines. L'ambition de Libido Sciendi était de suspendre l'instant de la rencontre nue du couple du début de 'A., faire durer une éternité ce moment. Surtout, pourtant, cet instant était crépusculaire, littérallement, juste alors éclairé par une ouverture dans le toit du théatre de Genevilliers. Inexorablement la nuit tombait, emportait le temps, la lumière et les regrets, jusqu'à l'obscurité. It's getting dark too dark to see, chante Bob Dylan, dans knockin' on heaven's door, écrit pour le film tout aussi crepusculaire de Sam Pekinpah, chaque fois que les yeux d'un des personnages se ferment à jamais. Le désir de faire durer encore des moments simples et au bord de mourir, peut-être tout l'art de Rambert ne tend qu'à celà, tout simplement...et c'est trés important

    C'était Knockin' on heaven's door de Pascal Rambert avec Tamara Bacci , présenté avec (en alternance) Obvie, Lanx, Obtus et Nixe de Cindy Van Acker. au théatre de Genevilliers.

    Guy 

    photo par Isabelle Meister avec l'aimable autorisation du théatre de Genevilliers

  • Solides Lisboa: un autre regard

    Salut Guy
    Le voyage du retour (...) m'a permis de mettre un peu d'ordre dans mes impressions. Je me permets de te les livrer non sans te remercier une nouvelle fois de m'avoir suggéré ce spectacle bien singulier. (...)
    François
    ***

     

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    Ce qui frappe en découvrant le travail d'Eléonore Didier, c'est l'immobilité récurrente qui traverse tout le spectacle et en forme une véritable ponctuation. Chaque séquence de mouvements que l'on n'ose appeler chorégraphie se termine par une séquence d'immobilité que l'on ose comparer à une séance de pose devant un appareil photo. C'est donc une danse paradoxale à laquelle nous assistons car les plus beaux moments sont ceux où nous admirons une image figée un peu comme devant un tableau ou une photographie. Peu importe l'histoire que tente de nous raconter Eléonore Didier, c'est la beauté des images qui restent gravée dans nos mémoires. Les plus réussies sont à ce titre celles de la seconde partie du spectacle où l'artiste évolue sur, sous, au bord de, autour de, à côté d'une chaise et d'une table. A l'extrémité de celle-ci, la présence d'un homme assis immobile apparaît obsédante, comme celle d'un homme-objet posé dans un décor de nature morte , sans la nature, comme le signe d'une dimension quasi métaphysique du spectacle (Etre et Temps...), comme un exemple de manifestation solide des pensées d'Eléonore Didier pour reprendre ses propres termes.

    Solides lisboa, d'Eleonore Didier, revu à Micadanses

    A relire ici le premier compte rendu

    photo avec l'aimable autorisation d'Eleonore Didier 

  • Trop ou rien

    Alceste d'Eurypide passé à l'essoreuse, en ressort ici en morceaux. A toutes les sauces: film muet accompagné au piano, chorégraphie sur du metal progessif style king crinsom, graves récitatifs, demonstration d'Hercule de foire à la batterie, choeurs doo-woop, trucages et vidéo, ce n'est plus une piece mais un défilé de procédés distanciés, certes beaux comme l'antique, trop telescopés. Je ne sais plus ce qu'on me raconte- la pauvre Admete à la fois morte et vivante comme le chat de Schrödinger?- mais vite je m'en fiche, l'intrigue vidée de l'intérieur. L'interdisciplinarité ressemble à de l'étalage, c'est froid, froid, froid, je me gêle d'ennui.

    L'ennui revient un autre soir du vide, et non plus du trop plein. Il s'agit d'une variation par deux performeurs autour d'autres performances avortées. La déconstruction fonctionne, à vouloir montrer l'absence ils n'y réussissent que trop bien. Les deux danceurs écoutent et paraphrasent leurs dialogues de répétition, signalent sur un bouton d'alarme des références privées, bref avec moi ne partagent rien. Par intermèdes muets, leur danse n'ose pas. Recherche=oeuvre=commentaires sur l'oeuvre= performance= toujours rien, c'est un fastidieux traité de l'impuissance artistique.

    C'était Femme Surnaturelle de Big Dance Theater au Théatre de Chaillot, dans le cadre du festival Anticodes, et Leistung de Martin Bélanger et Isabelle Schad vu à Vanves avec Artdanthé.

    Guy

  • Dans la forêt

    Pas franchement sauvages les spectacles, libres surement, plutôt inattendus dans leurs enchaînements -c'est d'ailleurs sympathique-nous permettant libres d'imaginer entre eux rapprochements, clins d'oeil, correspondances, par accidents (une fois oubliées les trop longues et toujours inutiles présentations). Pour tous goûts et publics, donc à me laisser moi-même au bord du chemin tout au long de deux des propositions. Baroques et athlétiques, irréprochables avec sauts impeccables à la croche pres, elles  laissent mon imaginaire au calme plat.

    A l'opposé, Pièce détachée, sonore de Stéphanie Auberville et Tirez sur le danseur de Fréderic Werlé  ont ceci en commun qu'ils parlent de la danse en elle-même (ou la laissent entendre ;-)). Au risque de se trouver à court d'autre fond, même si ces deux projets ne manquent ni d'audace et de subtilité. Dans le premier cas, il s'agit de la mise en espace (et cartons!) de la bande son des répétitions d'un spectacle à venir en avril àl'Echangeur. Je reste sur ma faim, préfère accepter l'entreprise comme une bande annonce. Fréderic Werlé parle avant tout de lui-même (au mieux: de la condition de l'artiste en général), fait son strip tease moral et professionnel, déballe littéralement son bagage de danseur et partage les propositions miséreuses et déshabillées qui lui sont faites par Pôle Emploi. Cela ne manque ni d'humour ni de poésie ni de franchise. Mais l'auto-centrage de ce propos désabusé, l'abondance de private jokes, sont suceptibles de lasser ceux des spectateurs qui comme moi ne sont ni journalistes ni professionnels de la danse.

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    A une autre échelle, Nina Dipla (Kyma) danse la vie même, ouvre vers un peu d'universel. Une troupe de sept femmes qui dorment, lentement révélées à la lumière du jour, puis c'est la féminité qui s'éveille. Du sac au ressac, les gestes sont transmis d'un corps à l'autre. Au gré des ambiances et des humeurs les corps languissent à l'unisson, puis se précipitent en une course sans fin, en robes colorés et peaux dorées. A cet instant, on serait prêt à jurer que la danse ne peut être jamais qu'une affaire de femmes, dont un spectateur masculin fasciné pourrait interroger longtemps et en vain les mystères. En mouvement sur la scène, cette armée de nymphes, portées par un souffle continu, court entre drames, aguichements, insolences, apaisements, fusions amoureuses, querelles, traques et poursuites. Une impression de masse et rendu brut, non policé, ne refroidit pas le regard, rend justice à la générosité de la piéce, cette l'energie démultipliée par le nombre. Le final monte convulsif, salutairement excessif, pimenté d'une narquoise impudeur.

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    Vue dans la dimension plus réveuse-tout aussi mystèrieuse-du duo, l'exploration de l'imaginaire féminin continue avec Au Loup-Contes de jeunes filles en brume de Julie Trouverie. Ce beau duo ressemble à un solo en miroir, fusionnel, une acide et troublante promenade dans une forêt de symbôles, au son de boucles hypnotiques. Au sol roulent les pommes, revenues de l'enfance et des contes de fées. La protagoniste dédoublée (la femme et l'enfant en elle?) visite à l'aveuglette, pâle et tendue, visage renversé, ou mains sur les yeux, à nous suggérer dans l'ombre des secrets que l'on ne saurait regarder en face. La danse se densifie, l'étreinte en apnée trouble, d'une sensualité sèche, une pomme mordue en bouche à bouche, la tension attise l'étrangeté. Le loup reste invisible, le voyage inachevé (1).

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    Si elle avait pu rester pour se glisser dans la piece suivante- Saad, Saad de Soraya Djebbar, cette femme aurait fait, à défaut de loup, une rencontre intéressante... Il faut se méfier cet homme ordinaire, civilisé, l'allure presque étriquée, assis sur une chaise. Il laisse peu à peu autre chose s'extraire de lui même, par gestes imprévisibles. Progresse par sauts de faune, possédé, retrouve des cornes-il faut croire qu'en tout homme il y a un bouc qui sommeille- poursuit sa spectaculaire désévolution vers une totale animalité, finit nu (libéré?) dans une autre forêt projetée en vidéo sur les murs bruts de pierres du lieu.

    C'était les Spectacles Sauvages du studio du Regard du Cygne.

    Photo de Kima par c.chevalier avec l'aimable autorisation de Nini Dipla, photo d'Au Loup par Anne Decourt avec l'aimable autorisation de julie Trouverie, photo de saad, saad par Nathalie Euvrie avec l'aimable autorisation du Regard du Cygne.

    "Kima" et "Une attraction invisible" seront présentés à la ménagerie de verre , le 29 Avril à 18H00, au bénéfice de la croix rouge du japon.
     
    (1) renseignements pris, l'histoire est à suivre... 
    lire aussi: Danzine
     
    les photos de Jérome Delatour-Images de danse sont arrivées!
  • Ici, presque maintenant

    L'image trompe, décidement, ne laisse passer de la réalité que reflets et apparences. Devant nous quatre danseurs en vrai et sur trois écrans, leurs actions projetées quelques quarante secondes plus tard ( soit peu ou prou le délai de survie de la mémoire immédiate). Devant cette glace truquée, les grimaces suivent avec un effet retard. La performance se déroule comme un jeu, qui d'abord d'un peu froid devient vite rafraichissant, comme déroulé dans la cour de récré avec sérieux et insouciance, les gestes de l'un repris par l'autre comme balle au bond devant l'écran qui témoigne juste alors de l'action du premier, puis par le suivant, ainsi de suite. Jusqu'à un possible épuisement? Non, les protocoles se renouvellent, l'imitation est détournée en subtils glissements, surprises et décalages, comme dans un jeu de téléphone arabe, du chef d'orchestre, du cadavre exquis, du chant en canon. Ces partis-pris formels en agacent certains, mon regard s'amuse et travaille à les suivre danseurs et doubles, se souvenir et anticiper... le jeu est perdu d'avance, evidemment. Avec la jubilation de repérer les petites tricheries qui viennent pervertir les regles. Je suis placé de coté à saisir tout le relief et la profondeur de leurs mouvements, et d'un coup d'oeil mesurer tout ce que trahit l'écran, par artifices voulus ou impuissance, tout ce qu'il perd de la chaleur et de l'émotion des corps, l'aplatissement.

     

     

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    La drôlerie laisse percer de l'inquiétude, peu à peu, affleurer peut-être un fond de panique. le tempo semble s'accélérer, et les interprêtes capturés en boucle semblent devenir les servants essoufflés d'une logique absurde, d'arithmétique déréglée. Démontrant, à petite échelle, la difficulté de rattraper le temps qui fuit. Est ce possible de laisser une trace derrière soi, de permettre un geste artistique-si mince soit-il- de survive dans la mémoire au delà des quarante secondes fatidiques? La disparition finit par s'imposer. Même pas grand chose, tout se déforme, tout se transforme, tout se transmet mais se dégrade aussi, tout s'échappe. Aussi les danseurs parfois à la surveillance froide de la caméra, libérés pour quelques instant de l'oeil de ce big brother, libérés du devoir de se souvenir et répéter, prêts alors à un peu danser l'instant sans avoir à conserver celui-ci. Mais la pièce revient vers de nouvelles boucles et séquences, sans peut-être l'ambition d'approfondir ces considérations, préfère s'autoriser encore de la légéreté. Les désabillages/rhabillages burlesques vers la fin affolent quelque peu le dispositif du départ, remettent au premier plan l'interactivité décalée entre danseurs et font oublier caméra et écrans: pied de nez, volontaire ou non, à la technologie et la captation.

     

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    C'était Ici de Mylène Benoit et Olivier Norman, vu à la salle Panopée du théatre de Vanves, avec Artdanthé. 

    Guy

    Photos de Fabrice Poiteaux avec l'aimable autorisation de la compagnie

  • Infiniment

    Non Finito, à nouveau Paco Decina, et tout de suite de délicieux paradoxes. Ce soir ni paroles, ni narration, ni gimmick, ni effet d'annonce, ni même un thême clairement identifiable: le corps et les mouvements sont remis au centre du jeu, mais pour bientôt se faire oublier. Toute virtuosité, toute performance physique escamoté, rien à voir avec ces ennuyeuses pièces de danse dansée par des danseurs pour être vue par des danseurs. Tout à voir pour imaginer. Il me faut me souvenir des répétitions de Fresques auxquelles j'avais eu la chance d'assister  pour fugacement reconnaître la trace des gestes familiers, de la signature, de tel ou tel interprête. Je devine tout le travail de polissage qui est intervenu ensuite. Jusqu'à ce point de fuite. L'important, c'est le suggéré, en suspend. Cette pièce ressemble à un petit frêre de Fresques, en quelque sorte, avec presque la même équipe artistique, et le regard détourné sans violence vers le hors-champs. Tout en étant fondamentalement different, avec plus d'apretés, de tensions, de souples agitations. Les duos glissent sans se heurter, en rapports esquissés, la lumière et la vidéo remettent en cause les structures, et matières déssinées par les formes, en lignes vivaces et échos déformés. Pour nous faire entrevoir impossible l'espace qui vit entre les mouvements.

    danse,paco decina,biennale de danse du val de marne

    A force de croire à l'invisible, Paco Décina réussit presque à nous le fait deviner. A nos regards de s'emporter et créer la suite, à n'en jamais finir, non Finito

    C'était Non Finito, de Paco Decina, vu au Théatre Jean Vilar de Vitry avec la 16eme Biennale de danse du Val de Marne.

    Guy

    lire aussi...Paris Match et Main tenant.

    La biennale se poursuit jusqu'au 2 avril.

    photo par Laurent Pailler avec l'aimable autorisation de la compagnie.

     

  • Les méduses nous rêvent aussi...

    texte mis initialement en ligne le 25/7/2010

    Entrevues à travers un voile de chaleur: des hallucinations moites, des impressions charnelles offertes aux faibles lueurs d'un néon. Au point de basculement de l'insomnie, les rêves plongent profond. Vais-je accepter à froid cette invitation onirique?

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    Le fil semble ténu, abandonné aux associations d'images et d'idées. Mais pourquoi pas, doucement invité, placé comme dans un cocon? Les chuchotements hors champs planent obscurs, presque inintelligibles, mais esquissent les limites floues d'un voyage onirique en état d'hypnagogie. D'abord un théatre d'ombres blanches, d'étreintes évanouies et de frôlements voluptueux. Les créatures émergent devant moi, êtres hydriques, dévoilées et masquées, flottent avec lenteur comme les méduses entre deux eaux, jettent le trouble. La apparitions surprennent, peut-être vénéneuses. Je suis par moments tenté de m'éveiller mais finalement je poursuis avec ces créatures ce rêve en apnée. Les pensées dérivent et désirent. Les gestes des ces femmes se balancent comme les algues entre deux eaux. Le balancement lourd des langueurs fait se passer quelques longueurs.

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    Les images émergent peu à peu de l'indetérmination aquatique, désormais plus nettes. Je renonce à suivre une structure et accepte d'autres rencontres dans ce songe en labyrinthe, comme elles viennent, me plie à leur rythme: scénettes absurdes, jeux interdits qui basculent dans une drolerie plutôt cruelle, extraits imaginaires d'une comédie musicale mutine. Le metteur en scène ne craint pas d'abuser de demander à des jolies femmes de faire de jolies choses (pour paraphraser le cineaste François Truffaut), mais on ne se résoud pas à le lui reprocher. C'est une chaude nuit d'été et le voyage est plein de belles surprises, jusqu'à l'heure du réveil.

    C'était l'Insomnie des Murènes, m.e.s par Laurent Bazin, à la Loge, repris jusqu'au 17 mars 2011.

    Guy

    Photos de sven Andersen avec l'aimable autorisation de la compagnie Mesden

    Jerome Delatour y était aussi: lire ici.