On n’écrira jamais assez de pièces pour tenter de comprendre le cœur des femmes, le sujet est inépuisable, l’interrogation sans fin. Si trois personnages féminins prennent ce soir la parole pour évoquer la mémoire du poète – leur amant commun- celui-ci ne prend jamais chair,. C’est d’elles-mêmes dont elles parlent, leurs désirs qui s’explorent. Et cela, en tant que spectacle, fonctionne bien…Est –ce précisément par ce qui est évité ? Amener des surprises à chaque scène, en évitant effets et excès. Faire exister ces trois femmes, mais sans caricaturer. Exprimer par le texte un lyrisme en demi -teinte mais laissant les cœurs rester aussi mystérieux que les pages blanches du testament du poète. C’est bien ainsi.
Incroyable, irraisonné, impossible baiser de et m.e.s par Florian Pautasso, à la Loge jusqu’au 20 décembre
Guy