

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.



The hammer in my head
Bonella Holloway
Performance
Géographies (ou classroom)
Eleonore Didier & Lila Derridj
Performance Danse
Le crépuscule des baby dolls
Nadia Vadori-Gauthier et le Corps Collectif
Performance Danse
Entreprise sévère et ambitieuse: le livret de cet opéra dense de sens puise dans le vivier des mythes universels. Un peuple en détresse erre en quête d'un dieu muet sous la conduite de son prophète. Cette traversée du désert les amène vers un havre, une possible terre promise. Le récit balance entre universalité et l'actualité flagrante avec la figure d'un religieux fanatique et misogyne, prompt à tuer à coups de revolver. Dès le temple trouvé, coule le premier sang. Mais le ciel est vide, la scène aussi. Cette omniprésence du vide, assumée dans la pièce, me pose question, avec la sensation que la chorégraphie explore obsessionnellement cet espace austère sans le remplir de vie, d'expression. Malgré les enjeux, ll me manque d'être saisi, halluciné. Mouvements désunis, me dit une amie. Il me faut attendre le personnage de la sybille pour gouter de la liberté, de la surprise et du délié, même de la transe. Dans cette concurrence des sens que produit le genre de l'opéra, avec une partition ici très acide, le chant à vif, le livret à lire dans le même temps, dans cette masse d'informations à décrypter, la danse me semble ici passer au second plan.

Initio chorégraphié par Tatiana Julien, composé par Pedro Garcia Velasquez vu au théâtre de la cité internationale dans le cadre de faits d'hiver le 30 janvier 2017
photo de Flore Nina Hernandez avec l'aimable autorisation de faits d'hiver
Dans les jardins de la villa Médicis à Rome, les Niobides sont figées dans leur fuite sous les flèches du dieu Apollon. Ainsi les découvre, en décembre 2015, la créatrice de bandes dessinées Catherine Meurisse, venue en quête de beauté pour guérir son traumatisme après l'attentat du 7 janvier auquel elle a échappé. Elle y voit le souvenir du massacre de ses amis de Charlie-Hebdo. La dessinatrice racontera l'épisode dans un album beau et poignant, drôle pourtant: La Légèreté. Ce groupe de statues inspire aujourd'hui à Catherine Meurisse et à la chorégraphe DD Dorvillier, qui s'étaient rencontrées sur place, une performance commune à l'initiative du festival Concordan(s)e.




Depuis le lendemain de l'attentat de janvier 2015, Nadia Vadori-Gauthier agit à sa manière, poétiquement. En improvisant une minute de danse par jour, filmée, en tous lieux, par tous les temps. Tous les jours. Le projet est à échelle humaine, modeste et ambitieux, résilient. Elle n'en dévie pas. Chaque jour le corps témoigne d'être vivant, de son état et de ses émotions, va à la rencontre du monde et des gens, guérir un peu le quotidien, réparer un peu l'indifférence et le renoncement. Une mémoire se constitue peu à peu de ces rencontres, de ces micros-événements. Les battements des ailes du papillon peuvent-ils changer les temps? J'espère que ces minutes dureront très longtemps. Ce soir, juste retour des choses, la minute s'invite dans l'espace scénique de Micadanses . Multipliée par autant d'artistes invités. Plus de partage que d'égo, des propositions drôles ou graves, émouvantes, des gestes posés qui prennent un sens ensemble.
"Une minute de danse par jour a 2 ans!", festival de la micro-performance, 1ère édition
projet de Nadia Vadori-Gauthier avec Jeanne Alechinsky, Margaux Amoros, Odile Azarugy, Hélène Barrier, Christian Bourigault, CLOC d’Anaïs Lelièvre, (incarnée par Mairi Pardalaki), le Corps collectif, Wonder Woman (Sophie Cusset), Anne Dreyfus, Emmanuelle Deroo, Isabelle Duthoit, Yves-Noël Genod, Moni Grégo (avec Victor Calcine), Roland Huesca, Adrien Kanter, Milena Kartowski-Aïach, Daniel Larrieu, Theo Lawrence, Will Menter, Matthieu Patarozzi, Julien Salaud, Réda Soufi, Françoise Tartinville, Alice Valentin et Olivier Lefrançois, La Ville en Feu, Liam Warren, Nadia Vadori-Gauthier.
A micadanses le 14 janvier 2017 dans le cadre du festival Faits d'hiver.
Guy
le festival fait d'hiver se poursuit jusqu'au 9 février
voir sur Une Minute de danse par jour


Où ailleurs qu'au Générateur? Ce soir l'appétit y est requis, tous espaces investis par des propositions goûteuses et consistantes, inattendues. Libre absolument,
on flâne et déguste ce que l'on veut, avec la bouche, avec les yeux. La liberté de picorer ou baffrer. Retrouver l'avide innocence du nourrisson qui tête le sein de sa mère- belle entrée en matière, où accepter de prendre le micro pour lire des mots gourmands qui aiguisent les sens. Tenter le blind test au stand de charcuterie, ou, plus engageant, prélever dignement les légumes et saucissons qui habillent encore la
nudité de deux corps. Voir toutes les actions en cours, de la préparation en cuisine au repas romantique, voir les
vidéos qui insinuent et plus les rapports entre sexe et ingestion. Écouter, en lisière du sujet principal mais non moins savoureux, le témoignage de l'indispensable "amie noire" d'un certain politique. Rire aussi. Puis danser. Où ailleurs que dans cet espace, vivre un tel désordre créatif qui privilégie le sens au bon goût? Où voir un travail artistique y déployer ses choix si déraisonnablement? Celui de Rebecca Chaillon et de sa compagnie a de l'estomac. Il se nourrit de cette rencontre provocante et
poétique entre l'idée et la corporalité, qui lui donne réalité. L'appétit ne suffit pas, il faut pouvoir digérer.