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Un Soir Ou Un Autre - Page 24

  • In vino veritas

    Autour de la table de famille, à chaque verre bu tombe un masque: cette création creuse le sillon des pièces de Brecht et de Largarce reprises par la même compagnie. La progression dramatique est vieille comme le théâtre, et d’une efficacité toujours redoutable. Années 90: une douzaine de personnage sont réunis pour le raout familial dans la maison de campagne: le grand père réactionnaire, le couple rescapé de mai 1968, la sœur un peu coincée, le voisin du cru, l’impossible pièce rapportée (chef d’entreprise)… La structure de la pièce apparait circulaire, cruelle et en spirale. Tous d’abord barricadés de conventions et d’enthousiasmes forcés,  mais peu à peu les résistances s’émoussent, à chaque tournée au jeu de la vérité les personnages rendent un peu plus les armes. Ils ont le vin mauvais. Et le rire jaune. Par petites touches reviennent au jour les espoirs déçus, les grandes et petites lâchetés, le grand soir au Chili qui fit long feu et le triste retour, les blessures familiales jamais refermées. Ne restent de ces passés en puzzle qu’amertumes, détestations et nouveaux préjugés, à présent la consolation de bien modestes utopies rurales. Que lèguent-ils d’espoirs à leurs héritiers en rase campagne? C’est la cohésion chorale des acteurs dans cette création collective qui m’épate, l’appropriation et création de chacun des personnages, assez typés pour tous trouver leur place, assez profonds pour ne pas se laisser épuiser. Qui nous posent cette question: par nos actes quelles valeurs laisse-t-on?

    Nous sommes seuls - Collectif in vitro.JPG

     

    Nous sommes seuls maintenant, création collective de la compagnie In Vitro mise en scène par Julie Deliquet, vu au théâtre de Vanves le 3 février

    Guy

  • Le discours et la danse

    Présentations de "work in progress", ouvertures d’étapes de création, discussions en bord de scène avec les chorégraphes, créateurs lumière, musiciens et interprètes… Je ne sais pas ce qu’en retirent les artistes, mais j’y trouve mon compte en tant que spectateur. Pas tant que les échanges ne me réservent de grandes révélations, mais ils enrichissent mes premiers ressentis.  Ces expériences me confirment- avec toutes les réserves d’usage s’agissant de créations encore « fragiles »- qu’il n’est d’œuvres prometteuses qu’avec des idées fortes au départ, spécifiques et en urgence.

    Telle chorégraphe raconte avoir voulu montrer des corps (qu'"on oublierait dans notre société"), explorer des mouvements… Ambitions très générales, et je n’ai rien vu de plus dans l’extrait de sa création que ce que j’ai pu voir 10 fois par an auparavant, je reste sur l’impression d’avoir assisté à un cour de yoga avec des éclairages en plus.

    A l’inverse, Bleuène Madelaine creuse des intentions fermes. Elle travaille sur les figures de l’idiot, et du zombie, cite ses sources littéraires. Et avant qu’elle ne nous parle pour s’expliquer, j’avais été accroché par ses silly walks assymétriques, l’intensité de son regard et l’imprévisibilité de ses gestes, son humour discret, l’âpreté de son approche, à ce stade si rugueuse sans éclairage ni sons. J’avais été ému, avais vu les tentatives d’un corps inadapté pour s’imposer dans l’espace social. Création et commentaires sont raccords.

    Amorce (étape de travail) de Bleuène Madelaine , vu le 15 janvier dans le cadre des soirées Open Space programmées par Jean François Munier à l’Etoile du Nord.

    Guy

  • Un peu de sauvagerie dans un monde de douceur

    Les MILF reviennent au Générateur de Gentilly jeudi et vendredi soir. Je rediffuse la note du 29 avril 2014.

    Elles sont quatre qui jouent des femmes dans tous leurs états, en mode sucré/salé… Plongées avec nous dans l’humeur rêveuse, le bien-être d’un après-midi langoureux, dans la tiédeur dominicale du printemps enfin retrouvé. Et cela compte aussi d’être bien accueillis par Anna d’Annuzio en extravagante. D’ensuite s’installer confortablement étendus sur des peaux de bêtes.

    kataline patkai,danse,studio theatre de vitry

    Méfiance. Les bêtes, bien vivantes, plus ou moins apprivoisées, peuvent nous y surprendre. Les sirènes ramper jusqu’à nous pour partager parfums et secrets. Sans toutefois aller jusqu'à nous dévorer (je ne parle que du ressenti des hommes, quoique…), ce n’est qu’un spectacle. N’empêche: sous la surface, douceur du ton et charme des chairs, il y a plus grave, plus intense, voire plus cruel. Une zone où l’Eros peut submerger tout le reste. Cette part débridée se devine, reste toujours dans l’ombre. C’est cette profondeur, cette perspective qui pour moi tend chacun des tableaux, piquante ambiguïté, dès le prologue qui voit le corps de ces Sisters s’emmêler, les caresses s’aventurer jusqu’à la troublante frontière entre familiarité de gynécée et sensualité avouée. Le mur de plastique noir de fond de scène se gonfle et se déchire, accouche de femmes qui glissent et s’éparpillent. Se révèle un échafaudage, immeuble sans façade devant nos yeux attentifs, qui abrite leurs évolutions, fantaisies, conflits, complicités et abandons. En haut, une ménagère n’est surement pas ce qu’elle semble être. Une Marylin fait voler sa jupe plissée. Une femme juste vêtue d’une fourrure se laisse entrainer vers le bas. Et toutes les visions troublent à l’avenant… Sur ce théatre vertical, la chute n'est jamais loin. Danger.

    Katalin (Patkaï) a abandonné le « e » de son prénom, mais non la recherche du genre. Pièce sur pièce, la chorégraphe creuse inlassablement le sillon de ses thèmes et obsessions. Cela la range dans la catégorie des créateurs qu’il est passionnant de suivre, et pour lesquels le fond préexiste à la forme. La danse n'est qu'une étiquette, le corps un impératif. Son interrogation sur la féminité se renouvelle, que celle-ci passe par un dialogue avec la littérature (Sisters d’après Duras) ou sa mise en évidence par son complement et opposé (les figures mâles du rock dans Rock Identity).

    kataline patkai,danse,studio theatre de vitry

     

    Pas de jeunes filles en fleurs ce soir, si ce n’est une Eve sans feuille qui s'envole sur sa balançoire. Plutôt des mères, mais qui restent femmes. Qu’on ait vu la chorégraphe, il y a 2/3 ans, sur scène avec dans les bras une création bien matérielle n’est surement qu’une coïncidence. Le titre MILF signifie: Mother I’d Like to Fuck, pour mettre crûment les points sur l’acronyme. Comment, en s’appropriant ce terme pornographique, dire plus clairement au nom des femmes à ce stade de leur vie, leur volonté de reconquérir, ou réinventer leur sexualité? Concilier toutes leurs identités, ambitions et désirs. Etre artiste qui déclame Shakespeare, ou mariée en robe blanche, ou femme au foyer, et vivre son désir, quitte à le laisser exploser en bruyants orgasmes ou le tempérer les fesses plongées dans un réfrigérateur vintage. L’humour à froid déjoue les évidences.

    En dernière analyse, le désir se résout dans l’instinct, l’animalité. Les femmes prennent visage de biches, de sangliers, alors que la ménagère travaille la viande sans ménagement. On ne revient pas visiter la ferme des Cochons apprivoisés-mais où l’on voyait déjà un lapin se faire dépouiller- on oublie les utopies rousseauistes, pour des réalités plus crues et élémentaires. On assiste à des combats de mâles, à coups de bois de cerf. Le genre tangue, ébranlé. Il serait intéressant de vivre ce spectacle parfois sauvage, parfois vert, en pleine forêt, avec dans nos narines l’odeur de la terre. La lecture de la belle brochure du spectacle, une œuvre à part entière, nous emmène déjà dans ces territoires là. En attendant, et en guise d’adieu, chacune revient susurrer des confidences de Milf aux oreilles des spectateurs. On les garde pour soit. Il fait décidément chaud.

    C'était MILF de Katalin Patkaï, vu au Studio-théatre de Vitry.

    Guy

    Photos de Marc Domage avec l'aimable autorisation de Katalin Patkaï

     

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  • Elle nous brûle

    A ses pieds un fouillis de bande magnétiques ou de pellicule, matériau hautement inflammable, trop plein de mémoire et fils brisés, matière noire de rêves noyés. Le texte est orphelin (d’orpheline ?). Texte, sans auteur, s’il n’est improvisé hautement imprévisible, torrentiel,  irrépressible. Ce texte surgit sans préavis, s’enivre de coq à l’âne et d’associations libres, révèle névroses familiales et pulsions, sur l’inconscient, et le notre, le couvercle est arraché. L’actrice s’évade d’un nez de Cyrano, le corps se laisse posséder de tous ces personnages, s’enroule dans la pellicule, dessine de gestes une histoire plus de sens que de logique. Soudain le père surgit, la performance me déborde jamais vue, Marie Payen me sidère d’intelligence, de justesse et d’intensité.

    jEbRûLE de Marie Payen vu au théâtre de Vanves le 14 janvier.

    Guy

  • Marée Noire

    Nous les observons d’en haut, eux dans leur fosse, telles des espèces protégées. En maillots et serviettes, ils semblent plongés dans un sommeil mortifère, corps en villégiature écrasés de soleil. La vacuité en péril, instantané d’un quart d’heure avant l’éruption de Pompéi.  Soudain un grand bruit : la pluie noire tombe sans préavis. Au loin une fanfare joue pour un enterrement. En bas pas d’issue. Ils tournent sous l’averse. On sent que rien ne sera comme avant. Deux hommes s’affrontent, les trajectoires sont contrariées, la place mesurée. Le noir contamine l’espace, sans retour. La matière permet de nouveaux dessins à même le sol blanc et des rituels  autour d’un corps inanimé. Les gestes deviennent écriture, en de belles variations, qui ne laissent que peu d’espoir.

     

    Black Out de Philippe Saire vu le 6 décembre 2013 au Théâtre National de Chaillot

    Guy

  • Triangle d'amoureuses

    On n’écrira jamais assez de pièces pour tenter de comprendre le cœur des femmes, le sujet est inépuisable, l’interrogation sans fin. Si trois personnages féminins prennent ce soir la parole pour évoquer la mémoire du poète – leur amant commun- celui-ci ne prend jamais chair,. C’est d’elles-mêmes dont elles parlent, leurs désirs qui s’explorent. Et cela, en tant que spectacle,  fonctionne bien…Est –ce précisément par ce qui est évité ? Amener des surprises à chaque scène, en évitant effets et excès. Faire exister ces trois femmes, mais sans caricaturer. Exprimer par le texte un lyrisme en demi -teinte mais laissant les cœurs rester aussi mystérieux que les pages blanches du testament du poète. C’est bien ainsi.

    Incroyable, irraisonné, impossible baiser de et m.e.s par Florian Pautasso, à la Loge jusqu’au 20 décembre  

    Guy

  • Pourpre (lettre ouverte)

    Chère Christine

    C'est passionnant pour moi d'avoir pu voir trois moutures successives de Pourpre, et d'avoir chaque fois été surpris par les évolutions du projet.

    Surpris par l'effacement progressif des codes du burlesque, une prise de risque qui déplace à chaque fois la dynamique du spectacle, et les oppositions qui le traversent. J'en étais décontenancé.

    J'ai été très impressionné par la densité que prend ta présence, ton corps, de plus en plus, ce mouvement qui part du jeu pour aller vers la danse (pas dans un sens académique).  La force qui fait évoquer par d’autres chroniqueurs  le buto, l’état de stupeur, de somnambulisme

    C'est en tous cas intense, sur une voie grave et sobre, tu t'approches (mais est-ce atteignable ?) de la quintessence d'un érotisme dans la radicalité, pur (dur !). Quelque chose de dangereux. Loin des vulgarités des clins d’œil et des évidences. Je crois que c'est très difficile à réaliser, car il faut être sobre et être impudique à la fois, être à fond  en faisant peu, émettre puissamment sans excès de mouvement, être unique mais générique.

    Avec cette pièce, où en sera tu  à Confluences ?

    Bien sur à  bientôt

    Guy

    Pourpre de Christine Armanger, est joué le 8 et le 9 décembre au festival Péril Jeune à Confluences

     

    Teaser Pourpre from Compagnie Louve on Vimeo.

  • Viscéral

    Heure de la sieste, heure de digérer. Manque de sommeil. C’est dur d’émerger. Sur scène une étrange forme, matière molle, sans limites, envahissante. Comme un cocon qui pèse, un tube digestif textile. De dedans, la vie l’agite, grouille, informulée. Le son poisse, angoisse. Malaise viscéral. Dans la salle deux enfants pleurent. Sur scène, de la masse une main émerge, le corps suit. Libéré ou expulsé. La chenille vomie hors du cocon. Elle s’agite, née trop tôt dénudée. Vacille, par petits soubresauts qui sur la chair font des vagues. Vulnérable, elle cherche sa place. Elle danse malgré, de l’inconscient vers le révélé, me fascine. Je reste englué.

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    Last lost lust (extrait) de et avec Mathilde Monfreux, avec des scupltures d’Elizabeth Saint-Jalmes, vu aux journées Danse Dense au théâtre au fil de l’eau.

    Guy

    photo de Cyril Leclerc avec son aimable autorisation.

    last lost lust from carole on Vimeo.

  • Plein la Gueule

    Une contribution de mon ami Marc Hivernat:

    Il m'arrive rarement de prendre le temps et le soin de parler des spectacles que j'ai la chance (et moins encore la malchance…) de voir ! Mais la création de LA GUERRE, TITRE PROVISOIRE, à laquelle j’ai assisté dernièrement, force autant le respect et la réflexion que l'admiration car le théâtre - cet art de nous « re-présenter » le réel - prend ici tout son sens et puise toute sa force pour nous en mettre plein la gueule, les yeux, les oreilles et la tête !

    théâtre


    La situation de départ (des plus simples, ce qui est souvent un gage de réussite et d'intelligence) est celle d’un huis-clos entre deux protagonistes : d’une part, Serge, correspondant  de guerre en mission, affectivement et technologiquement coupé du monde, reclus dans la chambre dévastée d’un vague hôtel planté au milieu des décombres d'une ville (imaginaire mais pourtant bien réelle) et d’autre part la Caméra, sa vieille compagne de route mais aussi ce media qui l’observe, cet outil qui l’enregistre pour finalement devenir le témoin morne et le confident  médiatique de ses propres turpitudes et réflexions.

    L’excellence est ici au rendez-vous… à tous points de vue !

    D’abord, parce qu’il y a le texte de Miguel Angel SEVILLA, auteur contemporain  dont la réflexion intelligente, l’écriture malicieuse et le style ciselé produisent tous ensemble un verbe si organique qu’on ne fait pas que l’entendre. On le voit, on le boit et on le respire aussi tant il emplit littéralement  l’espace du théâtre. Ses mots nous percutent comme autant de balles perdues, souvent les plus redoutables.

    Ensuite, parce que cette création est le fruit d’une collaboration fusionnelle entre son auteur, son interprète et son metteur en scène. Le dispositif scénique conçu et dirigé par Gabriel DEBRAY (avec le très beau travail technique d’Anton LANGHOFF au son et de Jacques BOÜAULT à la lumière) est aussi efficace que sensible et tout entier dévolu à dégoupiller les situations du drame comme des grenades, tirer des rafales de vérités toutes crues sur le public et atteindre chacun en plein cœur avec des mitrailles de doutes et de confessions intimes. La guerre, les medias, la politique, l’endroit et l’envers, l’amour et l’amitié, le sens et l’illusion de la vie… tout y passe ! C’est fort et percutant, rude et touchant, et le tout sans tricherie, même si l’on sait que c’est « pour de rire » (ce dernier n’est d’ailleurs pas exclus même s’il est amer) comme diraient les enfants qui « jouent à la guerre ». Sauf que, justement, on est au théâtre : le seul endroit où le mensonge et l’illusion sont des vérités !

    Enfin, il faut saluer la performance (car c’est bien là le mot !) de Vincent VIOTTI qui, dans le rôle de Serge,  non seulement révèle toute l’humanité, fragile et contradictoire, d’un type tout en  intimité, planqué sous la carapace d’un baroudeur de guerre à qui on ne la raconte pas, mais sait aussi, et d’une façon incroyable, servir sa partenaire, la Caméra, au point de la rendre quasi humaine…

    Bref, l’ensemble est juste et  vrai, affolant et intelligent, malin et séduisant, écœurant et brillant mais je n’en dis pas plus… vous verrez bien ! Car vous irez voir ce spectacle. Il faut aller voir ce spectacle : outre la satisfaction d’une soirée réussie, c’est un devoir civique mondial, un impératif d’hygiène mentale, une question d’éthique personnelle. Vivre la guerre au spectacle, c’est tout le mal que je vous souhaite !

    Marc

    La Guerre titre provisoire de Miguel Angel Sevilla, m.e.s. par Gabriel Debray au Local les vendredi/samedi/dimanches du 29/11 au 22/12.

    Photo par Michèle Laurent avec l'aimable autorisation du théâtre

  • Toujours ensemble

    Ensemble? Pas de siège pour le public dans cette salle, nous partageons l’espace de plain-pied avec les artistes, cherchons notre place avec eux. Les danseurs posent au sol une mer de plastique, l’agitent de vagues. Tempête. Je sens les coups de vent. Il n’y a plus rien qui tienne. Une femme s’y aventure, est ballotée d’une rive à l’autre, perd pied, ruisselle, lutte en vain, corps chahuté. La scène est violente, poignante, directe. Forte avec peu. La femme est nue, je pense au dénuement. Elle se noie, je pense aux migrants. Elle est rejetée par les autres des deux côtés, je pense à tous ceux qui ne trouvent pas de place. D’autres lui succèdent sur cet océan, les uns contre les autres, mais s’épuisent en courses et luttes intimes et fratricides, éperdues, sans raison. La dernière scène nous apaise, quand les danseurs nous font nous lever pour disposer partout dans la salle des ballons d’eau-nous redéfinissons ainsi l’espace avec eau. Puis ils rampent pour les éclater. Ils se regroupent, tribu de chair, nous autour d’eux. Le monde retrouve un peu de paix.

     

    danse,théatre de la cité internationale,lia rodrigues

    Pindorama de Lia Rodrigues, vu le 21 novembre au théâtre de la cité internationale avec le festival d’automne à Paris. Jusqu’au 26 novembre, puis au 104 du 28 au 30 novembre et à L’apostrophe le 3 décembre.

    Guy

    photo par sammi_landweer avec l'aimable autorisation du T.C.I.

    Sur le blog, à propos de Ce dont nous sommes fait.

    Et à propos de Pororoca

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