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Un Soir Ou Un Autre - Page 71

  • 50 fois Anne Juren

    Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. 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Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois.   Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. Code Series est un solo dans lequel une phrase de danse de 30 secondes est répétée 50 fois de différentes façons. La pièce met en scène ses variations. La chorégraphie initiale n’est jamais montrée et jamais un paramètre n’est répété deux fois. 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    C'était Code series d' Anne Juren à la Halle aux cuirs avec 100 dessus dessous.

     

  • Le tour du monde en 80 jours: une piece plus qu'amusante

    Cette pièce ne raconte pas la véritable histoire. Ils ont recopié cette histoire de Jules Verne pour en faire une pièce de medium_tour_du_monde.jpgcomédie. Du rire toujours du rire dans toute les scènes. Les acteurs de Phileas Fogg, Passepartout Aouda, et les autres acteurs seront là pour vous faire hilarer du début jusqu'à la fin.

    Thélonius(envoyé special, CM1)

    Le Tour du Monde en 80 jours, d'après Jules Verne, adapté et mis en scène par Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, au Lucernaire jusqu'à début juin.

  • Yumi Fujitani: Kao puissance 8

    Où était donc passé la dame dépitée du peu de buto de mercredi dernier? Qui ce soir aurait été rassurée de voir Gyohei Zaitsu, puis Claude Parle et Maki Watanabe monter en scène: à eux trois souvent pas loin du plus excitant dans le genre. Pour medium_kao_chaos_7danseurs_web.jpgcommencer ici comme en une réverie désinvolte, à prendre possession des lieux. geste après geste. Variations, approches à caresser notre attente et enfin Maki se fige en équilibre à terre-la pose est connue et reconnue- à son coté Gyohei debout, impénétrable observateur, qui campe un personnage déjà inquiétant. Mais se lèvent alors du public cinq nouveaux danseurs, et se figent de dos. Arrêt sur images colorées. La pose de Maki, bras et jambes tendus et suspendus, maintient la tension.

    C'est à partir de ce tableau de contrastes, que le jeu change, s'ouvre sur un imaginaire puissant. Au contre-pied de la juxtaposition de solitudes du kao précédent: un enchainement d'interactions cruelles, paniques et étreintes, désarrois offerts et sourds désirs, défilé de fragiles figures mais le personnage de Gyohei toujours mène le jeu, interroge chacun des yeux ou de la main, fouille chaque inquiétude, éprouve et manipule chair aprés l'autre. Désordre sans incohérence à huit corps, huit voix étranglées qui se succèdent, dont celle de Claude Parle dont l'accordéon est ici un vaisseau furieux, qui s'oppose et s'entrechoque aux mouvements autant qu'il les supporte. Gyohei impitoyable inquiète jusqu'au public dont à nos cotés l'ado boudeur qui a pris le relais de la voisine néphotype. Seule rescapée sur scène: le personnage incarné par Maki, image d'innocence idiote et féline, chants et coups de griffes. Qui ferme le jeu, renvoyant aux limbes en tournoyant autour d'eux les personnages survivants: n'existaient-ils que dans son rêve?

    C'était "Kao-Chaos...tels que nous sommes..."- dansé par Yumi FUJITANI, Gyohei ZAITSU, Maki WATANABE, Elise HENAULT, Sibylle JOUNOT, Bino SAUITZVY, Delphine Brual, et Claude PARLE à l'accordeon. mis en scène par Yumi FUJITANI & Mido OMURA au Proscenium, jusqu'à samedi.

    Guy 

  • il faut briller pour briller

    Il faut avoir les nerfs solides pour ne pas sauter en l'air, quand Ann liz Santorow, assise à coté de nous dans le public, joint sa voix à celle Emily Logan Wexler pour pleurer du folk (Neil Young ?) à plein poumons. Il faut être être fort pour ne pas rejoindre illico le camp de l'anti-américanisme primaire. Il faut être plus qu'open pour s'intéresser à Emily Logan Wexler quand elle pogote entre deux complaintes, agite les cheveux, tremble et s'effondre avec profondeur. Il faut considérer que cela ne dure que huit minutes, et a été crée en un juste un mois, exprès pour l'occasion. Il faut être indulgent pour ne pas trouver celà aussi vain que quand les deux mêmes accompagnent Ann Liv Young, et encore le pittoresque des accessoires en moins.

    Il faut se résigner quand après s'installent sur deux chaises un monsieur et une dame, l'air faussement sérieux. Ils lisent des textes auxquels on n'arrive pas à s'intéresser, des textes un peu comme ça. Parce-que ces texes ne parlent de rien. It doesn't make any sense. Ni en français, ni en anglais. Just Boring. Dans les deux langues c'est ennuyeux. Surtout avec les répétitions, dans les deux langues. Still boring. in both languages. Même quand la dame déroule sur tout l'espace le fil d'une bobine. Comme le nom du lieu. C'est drôle parceque le nom du lieu est Naxos Bobine. It's funny. Mais on ne rit pas. Car ce n'est pas drôle. We don't laugh. 'cause it's not funny. Parcequ'on s'ennuie. A ecouter le monsieur lire en anglais ses petites feuilles et les jeter par terre aprés. Et la dame dire la même chose en français. She speaks in french. On s'ennuie et on regarde s'il lui reste encore des feuilles dans la main. One more sheet. Parce quand il n'y en aura plus ce sera peut-être fini. It would be the end. Enfin. Finally. On s'ennuie encore quand le monsieur lit la dernière feuille. Il la jette. C'est fini. Curtain. Rideau. C'est l'entracte.

    On s'enfuit. Sans revenir voir Diane Scott aprés. Qu'on ne connaît pas. Mais on s'est trop ennuyé pour risquer même juste encore un peu. Bye.

    C'étaient The Living Area d'Emily Logan Wexler et Listen to me d'Emma Morin à Naxos Bobine dans le cadre du festival  "Il faut bruler pour briller"

    Guy

  • Yumi Fujitani: Kao V2.2

    "Ce n'était même pas du buto", protestait à la sortie une dame, d'ailleurs d'un certain âge. "Sur l'affiche vous avez écrit BUTO, mais ça n'était pas du tout du buto". Quand même une révélation: il existe donc un public de buto, un vrai public d'habitués, un public assez intransigeant pour s'indigner si on ne lui donne pas son content de peinture blanche, de reptation, de danse lente, douloureuse et près du sol, d'équilibre sur le coccyx et le bas des reins, de corps japonais, et d'animisme trés stylisé.

    Mais Yumi Fujitani d'évidence se soucie peu de défendre quelque territoire que ce soit. Elle a bien raison. Et tente plutôt d'en explorer de nouveaux. Le territoire visité ce soir est brillamment destructuré par un rideau d'image video et des nappes medium_buto-avril07-web-1_1_.jpgde musique. Champs de ruines colorées. Y errent trois hagardes, desocialisées, infantiles, capuches sur les yeux et bouches bées. Une image de l'enfer, se risque ma voisine, néophyte mais qui va à l'essentiel. Il est en tout cas ici question de perte d'identité, de folie, de mort et de renaissance. Perte des repères sociaux. Vulnérabilité d'êtres qui se découvrent et se reconstruisent, sans protection, à vue. Des préoccupations au coeur des danses buto, mais ici développées avec d'autres moyens aussi: mime, théâtre de geste. Avec plus de sophistication et d'humour à froid dans l'usage des symboles, et l'évocation de la sexualité. Avec puissance et étrangeté. Avec un même sens de la profondeur et de l'étirement du temps, ce à quoi en danse on est habitué, mais qui sur un mode neo théâtral déconcerte. Et sur trois interprètes, deux sont plutôt comédiennes, seule la troisième-Celine Angèle- danseuse mais qui ici ne danse qu'en creux, très épisodiquement, intense mais contenue. Tout cela aurait il surpris autant, dansé? En fond de scène un tas de chiffon: Yumi Fujitani à y regarder de plus prêt. Qui s'animera peu à peu mais toujours en retrait de l'action. Pour s'extirper très lentement des chiffons. Pas assez lentement pour rassurer la gardienne de l'orthodoxie dont on parlait au tout début? Nos 3 invités en tous cas, semblaient plutôt heureux d'être étonnés.

    En tout cas, c'était Kao (Visage)- Kagami (Miroir) m.e.s par Yumi Fujitani et Mido Omura, d'aprés Kao-Chaos crée par Yumi Fujitani, et vu l'an dernier, avec Elise Henault, Céline Angèle, Sibylle Jounot et Yumi Fujitani, video de Wilfried Wending et musique d'Andrée Serre-Milan. au Proscenium.

    Kao  continue jusqu'à samedi, et revient dés lundi la semaine prochaine encore recré, avec cette fois Gyohei Zaitzu, Maki Watanabe, Bino Sauitzvy, et Claude Parleà l'accordéon.

    Guy

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    P.S. du 21 avril: on se sent moins seul, JD est venu interroger Kao des yeux. A lire sur Images de Danse toutes affaires cessantes.

     

  • Accent Circonflexe: le jeu- mode d'emploi.

    medium_ACCENT.gifMais pourquoi l'accent circonflexe? Pas expliqué vraiment, et cela pourrait être n'importe quelle autre contrainte sans doute, juste un point de départ, presque un point d'interrogation. Un point commun imposé à tous les textes écrits ad hoc pour ce projet théâtral. L'accent est soit sujet du texte, soit le matériau excentrique de sa composition. Cet accent a bien sûr un petit parfum Oulipien. Et comme toute contrainte, cette contrainte-ci se retrouve à tout propos détournée. Mais peu importe: l'effet est atteint à plein, tout au milieu. L'effet de nous faire toucher chaque fois au coeur l'intensité du jeu et du texte. En renversant dans l'immédiateté et l'ambiguïté des morceaux de quotidien. Ni crescendo, ni construction: le hasard seul ordonne les séquences jouées. Dés la projection du comédien sur scène, rien ne survit de l'instant précédent, maintenant cinq ou dix minutes saisies par l'acteur pour faire exister un état ou une situation, et un rapport très proche entre nous. Par tous moyens. Travail d'épure, travail d'athlète. Compteurs mis à zéro à chaque nouvelle arrivée. L'éphémère théâtral est porté à son point d'ébullition, dans un bain de féconde inquiétude, des vapeurs de jubilation et éclats d'hilarité. Beau projet.

    C'était "Accent Circonflexe ou « La tragédie ne fait plus effet depuis qu’elle court les rues »" mise en scène par Françoua Garrigues-companie Infraktus, de Benjamin Bodi, Max Denes, Thibault de Vivies, Nicolas Dyon, Nicole Genovese, Michael Ghent, Ariane Gibrat, Clémence Grand D’Esnon, Pascal Joly, Maryline Klein, Véronique Lechat, Claire Legoff, Ronan Le Nalbaut, Priscilla Berges, Adélaïde Pralon, Yatto Titah.

    avec Alexandra Bardol, Agnès Belkadi, Virginie Bihorel, Adélaïde Bon, Paul Bouffartigue, Adrien Cauchetier, Hélène Chrysochoos, Clara Dumond, Aurore Monicard, Sandra Reno, ou alors plus ou moins
    Au Bouffon Théatre, jusqu'à mi-avril.
    Guy
  • Port Royal: encore un peu d'éternité

    Toujours sur la scène du T.N.O.,encore des femmes aux cheveux cachés sous des coiffes noires. Mais cette fois vetues de robes d'un blanc immaculé, et croix rouges sur la poitrine: donc des religieuses. Les soeurs du couvent de Port Royal en 1664, qui pour continuer à vivre leur foi à leur façon rentrent en rébellion. Et seront dispersées. medium_champaigne_portrait_angelique.jpgL'affrontement montré ici nous est bien familier: celui d'Antigone contre Créon, celui de de Jeanne d'Arc contre Cauchon, de Don Alvaro contre le matérialisme de son époque, de l'idéal contre le pouvoir, de la pureté intransigeante contre le compromis et le réalisme, du spirituel contre le temporel, de la foi personnelle contre celle qu'encadre les canons.

    Mais ce soir, autour de quel enjeu? En quoi les doctrines de ces soeurs sont elles à ce point insupportables aux pouvoirs de l'époque? Il est extraordinaire que jamais tout au long de sa pièce Montherlantne nous l'explique vraiment. Les religieuses évoquent, du dedans, les menaces du dehors. Mais rien qui nous éclaire quant au jansénisme, la grace et les controverses théologiques. Rien sur les sujets dont elles devraient parler. Un pari sur la culture du spectateur de 1954? Celui de 2007 risque de se désintéresser un peu du sort de ces femmes, qui s'apprêtent à souffrir pour des motifs auxquels il ne comprend rien. En attendant, à huit nonnes qui attendent, on peut créer de très beaux effets: les habits blancs prennent la lumière superbement. Mais même si la langue est belle, pure et élevée, jusqu'à presque faire oublier les rumeurs qui grondent dehors le cloître, dans ce couvent l'éternité commence au bout d'un temps à durer un peu longtemps, surtout au milieu. 

    Une seconde pièce commence opportunement sur un nouveau rythme avec l'irruption tonitruante en ce lieu du pouvoir temporel de l'archevêque medium_champaigne_exvoto.2.jpgde Paris- Hardouin de Péréfixe (Jean Claude Sachot)-. Rouge écarlate, corpulent et volume sonore réglé à fond. L'adversaire se montre enfin, brutal ou patelin, qui empoigne littéralement les soeurs ou les embrasse avec effusion. Mais obligé d'utiliser la force faute de convaincre, réduit à perdre pour l'emporter. Et les soeurs confrontées à la question centrale de la pièce: souffrir jusqu'au martyr cette persécution est il le sublime accomplissement de leur démarche spirituelle? Ou n'est ce que folie et désobéissance, péché d'orgueil? Ou pire encore, en l'absence de Dieu, une vaine douleur. Heureusement on est chez Montherlant: on reste libre de penser et de conclure comme on le veut.

    C'est Port Royal de Montherlant, mis en scène par Jean Luc Jeener, au T.N.O.

    Guy

    Portrait de Mere Angélique et Ex votopar Philippe de Champaigne (1602-1674)

  • Van Gogh à Téhéran

    On a l'opportunité, pour quelques jours encore, de voir une troupe de théâtre expérimental iranien jouer à Paris. Et c'est medium_Vincent_Willem_van_Gogh_107.jpgau T.N.O.. On s'en serait voulu de manquer cette expérience, même si elle est un peu exigeante, déjà en raison de la barrière de la langue persane. Obstacle que ne lève pas la mise en oeuvre d'un sur-titrage déroutant. Mais à l'oeil et au timbre, il s'agit bien de théâtre contemporain, guère de doutes à ce sujet. Dans une version radicale et austère: voix blanches, stylisation extrême, dépersonnalisation des rôles, mouvements trés chorégraphiés, actions déroutantes et usage de divers objets et substances répandus sur scène.

    La matière première est occidentale: la correspondance de Vincent Van Gogh,un sujet universel il est vrai. Van Gogh aux portes de la mort, en proie aux tourments métaphysiques. Mais digne, dure, tendue, déroulée sur un rythme funèbre, l'évocation du peintre manque ainsi cruellement de couleurs. Sauf à deux occasions, quand du safran est éparpillé à terre, quand les actrices déploient des rubans multicolores. Car les actrices restent vêtues de noir et leurs cheveux cachés sous des pièces de tissus. Ce qui, à en rester à l'expérience de cette seule performance, marque une première singularité du théâtre expérimental iranien.

    C'est "Le Joug et le Papillon" de Mohammad Charmshir par la Cie virgule Performing Arts (Téhéran) et la cie du théatre de l'Epi d'or, au T.N.O. dans le cadre du festival "Le Coeur et l'Esprit"

    Guy

  • Le retour du fils de version clip 3

    Version Clip Episode 3: on continue 

    Patricia Novoanous emmène dans les amériques latines, mais par des chemins où l'on s'égare un peu. On la retrouve medium_C_line_Ang_le_1_.JPGheureusement en pleine Tempête, pour un grand moment de transe, au coeur de la forêt. Rouge est la couleur pour Céline Angèle, dans le Coeur d'une Rose, le rouge d'une tension d'abord intensément contenue, jusqu'à une explosion maîtrisée et saisissante. Juste dommage que la parole casse un peu l'effet. Marlène Myrtil fait avec Assentimentla belle demonstration qu'on peut danser tout en restant perchée sur un tabouret. Et même s'en envoler.

    Maiko Shirakawa, avec Omokage, joue avec nos nerfs au rythme lent et obsédant d'un métronome. Et contre toute attente finit par gagner. On perd un peu Shririn Laghai en route. Chie Okamoto -be here now- nous inflige quant à elle le supplice de la goutte d'eau. Mais pour soudain se transformer en créature rock, fardée et dénudée, et use d'arguments medium_arton135.jpgtout à fait déloyaux. Le solo de Gohei Zaitsu, revu à une semaine d'intervalle, ne perd rien de son impact. Laurence Pages danse à nouveau elle aussi... mais la salle de ce mardi ci, plus enjouée que celle du mardi précédent, réagit au comique des onomatopées que son souffle produit: l'ambiance de la pièce s'en retrouve changé. La Cie Pêchemoderecycle avec un humour distancié le vieux thème du strip tease à épisodes, inachevé comme il se doit.

    C'était Version Clip #3, après Version Clip #1 et version Clip #2 dans le cadre du festival Dance Box 07, à l'Espace Culturel Bertin Poirée.

    Guy

    photo de Celine Angèle par Bruno Salvador et une photo anonyme de Laurence Pages, trouvée sur le site de Mains d'Oeuvres où elle danse fin avril

  • Sosana Marcelino: So, simplement

    Sosano Marcelino est de ces danseuses qui plus que de danser racontent une histoire. Ce qui est utilisé des moyens de la danse devient dès lors de moindre importance. Le récit se crée par la voix aussi: les mots qui fusent en une langue étrangère deviennent chant; et le récit se dit par le corps évidemment, outil et objet à la fois de l'histoire.

     

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    De cette histoire d'une naissance à la danse, on avait juste vu quelques épisodes, il y a deux mois. Agrandi du format de brève performance à celui de pièce pleinement développée sur une scène, So garde toute sa force et sa présence. Mais pour gagner en profondeur. Surtout ose l'inquiétude et les blancs, les silences. Par le dépouillement d'un personnage qui seul grandit et crée sa propre musique, le reste est un monde par voix, gestes, regards évoqué. Restitution de toute la belle naïveté de l'enfance, troublantes transparences de tulle, puis doutes, conflits et mise à nu et la douleur alors vient du ventre. Enfin- belle robe- peut-être un apaisement et la réconciliation par le chant avec les origines? Cette aventure, sur le mode de l'exposition la plus impudique qui soit, celle des sentiments, garde ses zones d'ombre. Pas de sous-titres, d'ambiguités-quel enfant porte-t-on?-, tant mieux.

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    C'est So, de Sosana Marcelino , et jusqu'à samedi encore, à l'Espace Kiron.

    Guy

     P.S. du 27/03: mais pour ceux qui veulent comprendre le sens de l'histoire, Philippe Verrièle  la sous-titre du portugais au français dans le "20 minutes" d'aujourd'hui.

    PPS du 6/04: Deux belles photos avec l'aimable autorisation de Vincent Jeannot

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